Catégorie : Viandes

Un nez à consoler

La première neige recouvre à peine la majorité des terres helvétiques que j’ai déjà réussi à attraper froid. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas été fiévreuse et mis « K.O. » par une grippe. Vous comprendrez que je ne m’éterniserai pas aujourd’hui.

Une recette de soupe aurait été des plus appropriées, mais j’ai opté pour une recette simple et qui ne demande pas beaucoup de travail : des boulettes au 7up. J’ai pris cette recette sur le site de Recettes du Québec.

Boulettes en sauce rouge
Boulettes au 7up
Pour 3 personnes

300 g de boeuf haché
2 cuillères à soupe de chapelure
2 tasses ou 500 g de 7up*
1¼ tasse ou 300 g de ketchup
⅓ de tasse ou 90 g de sauce chili
1 cuillère à thé de curry
½ cuillère à thé d’oignon en poudre (facultatif)
Sel et poivre

Dans un bol, mélanger le boeuf haché, la chapelure et la poudre d’oignon. Saler et poivrer la préparation. Façonner le mélange de viande hachée en petite boulette**. Réserver.

Dans un chaudron, verser le 7up, le ketchup, la sauce chili et le curry. Porter le mélange à ébullition. Ajouter les boulettes de viande, couvrir et laisser mijoter pendant 90 minutes.

Servir bien chaud sur un riz avec des légumes au choix.

*Il est possible d’utiliser une autre boisson gazeuse : Sprite, Coka Cola, etc.
**Si vous le désirez, vous pouvez faire bouillir vos boulettes de viandes pendant 3 minutes pour retirer une partie du gras présent dans la viande.

Bref, j’espère que vous n’aurez pas trop de nez à consoler. Bon dimanche!

Qu’est-ce que la « chasse »?

Pour moi, jusqu’à récemment, la « chasse » définissait uniquement l’activité. Celle que j’entendais le plus souvent parler au Québec était la chasse au chevreuil (en réalité, ce sont des cerfs de Virginie, mais ce n’est pas en un jour qu’on va corriger cette erreur). Après, on peut discuter sur les différentes types de chasse : arc, arbalète, poudre noir, fusil… Mais ce n’est pas le sujet du jour.

Autour de moi, on parle de « chasse » pour définir… la viande! Dans ma famille, on n’a jamais utilisé le mot « chasse » dans ce sens, on parlait plutôt de « viande de… » ou, plus rarement, de « gibier ». C’est Le grand dictionnaire terminologique qui m’a permis de confirmer l’existence de cette deuxième définition : « Par métonymie, le terme ‟chasse” peut designer le gibier provenant de la chasse. […] ». Qu’est-ce qu’une métonymie? C’est une figure de style où l’on utilise un mot à la place d’un autre tout en gardant une certaine logique, par exemple : « Boire un verre » pour dire boire du vin.

Tout ça pour vous parler des escalopes de cerf que j’ai acheté à l’épicerie. Pour accompagner cette viande, j’ai opté pour une sauce grand veneur. Je vous avertis tout de suite : cette sauce demande un peu plus de travail que la normal et elle n’a rien d’exceptionnelle. Bref, ce n’est pas une sauce pour recevoir. Je vous la propose surtout pour deux petits trucs auxquels on ne songe pas nécessairement : broyer des légumes et utiliser un roux. J’ai pris cette recette dans un vieux magazine : La cuisine des Saisons de Clodine, Goûts d’ici, saveurs d’ailleurs (aujourd’hui, l’émission s’appelle Tout simplement Clodine). Les recettes de cette revue sont de Ricardo Larrivée.

Une viande tendre et savoureuse
Escalopes de cerf à la sauce grand veneur
Pour 3 personnes

300 g d’escalopes de cerf*
1 échalote
¼ de tasse ou 35 g de carottes coupées en petit dès
3 cuillères à soupe d’huile d’olive
½ cuillère à soupe de vinaigre de vin blanc**
⅓ de tasse ou 80 g de vin blanc
1 tasse ou 230 g de consommé de boeuf
  ou de fond de veau***
1½ cuillère à soupe de beurre
1½ cuillère à soupe de farine
1 cuillère à thé de poivres moulus (ou concassés)
  ou plus, au goût
1 cuillère à soupe de crème à cuisson ou de demi-crème
½ cuillère à soupe de gelée de groseilles
  ou de confiture d’abricot****

Dans un chaudron, verser 1½ cuillère à soupe d’huile et la faire chauffer. Ajouter les carottes et les faire revenir. Hacher l’échalote et les faire colorer avec les carottes pendant 1 ou 2 minutes. Déglacer la poêle avec le vinaigre et ajouter le vin blanc. Laisser réduire presque complètement. Retirer du feu, verser le mélange dans un robot (blender) et le réduire en purée. Au besoin, ajouter un peu de consommé de boeuf pour obtenir une purée de légumes bien lisse.

Verser la purée de carottes et d’échalote dans le chaudron et ajouter le consommé de boeuf (ou le fond de veau). Laisser mijoter pendant 12 minutes.

Dans une poêle, faire fondre le beurre, ajouter la farine et mélange jusqu’à ce que la préparation soit dorée. Incorporer ce mélange à la sauce avec la crème et le poivre. Laisser mijoter pendant 15 minutes.

Si désiré, filtrer la sauce et la remettre dans le chaudron. Goûter et rectifier l’assaisonnement au besoin. Ajouter la gelée de groseilles ou la confiture d’abricot et réserver au chaud jusqu’au moment de servir.

Dans une poêle propre, verser le restant d’huile d’olive et la faire chauffer. Quand elle est bien chaude, déposer les escalopes de cerf et les faire cuire environ 3 ou 4 minutes de chaque côté selon l’épaisseur. Saler et poivrer la viande pendant la cuisson. Servir la viande nappée de sauce.

*Vous pouvez remplacer la viande de cerf par une autre gibier ou tout simplement par du boeuf.
**Si vous n’avez pas de vinaigre de vin blanc (comme moi), remplacer ce mélange par ¾ de cuillère de vin blanc et ¾ de cuillère à thé de vinaigre blanc ou de cidre.
***Personnellement, j’ai utilisé du fond de veau, mais du bouillon de boeuf pourrait également être employé.
****J’ai remplacé la gelée de groseilles par de la confiture d’abricots. Il est également possible d’utiliser de la gelée de pommes, de citrons, etc.

Et pour vous, qu’est-ce que représente la « chasse »?

Des carottes pour mon lapin

Habituellement, je me débrouille assez bien pour trouver des réponses à mes questions, mais là, j’ai eu beau changer, modifier, recombiner les mots-clés… aucun résultat. D’où vient cette idée que les lapins raffolent des carottes? J’ai découvert que les lapins mangent des pousses, des racines, des graines… mais pas exclusivement des carottes. D’autre part, j’ai appris que les carottes étaient considérées comme un aliment pour les pauvres; que « les carottes sont cuites » faisait à l’origine référence à la mort; que les carottes sont une gâterie pour les lapins domestiques, etc.

Cependant, il est facile de trouver des images de lapin avec des carottes ou des recettes de lapin. Évidemment, j’ai craqué pour une recette de lapin aux carottes. J’ai opté pour la recette de Luck Mervil sur le site de Ricardo.

Un lapin et des carottes
Lapin au jus de carotte de Luck Merville
Pour 3 personnes

½ lapin découpé en morceaux
2 cuillères à soupe de beurre
1 échalote
1½ cuillère à soupe de rhum brun
2 tasses ou 500 g de jus de carotte*
Sel et poivre

Dans un grand chaudron, faire fondre le beurre. Quand le beurre mousse et qu’il est bien chaud, dorer les morceaux de lapin de tous les côtés. Saler et poivrer la viande pendant la cuisson. Retirer la viande du chaudron et réserver sur une assiette.

Dans le même chaudron, faire revenir l’échalote jusqu’à tendreté. Déglacer avec le rhum et ajouter 1 tasse (250 g) de jus de carotte. Couvrir et laisser mijoter doucement pendant 20 minutes.

Après les 20 minutes de cuisson, ajouter un peu de jus de carottes et laisser cuire pendant 20 minutes. Au cours de la deuxième partie de cuisson, ajouter en plusieurs fois le jus de carotte. Goûter et rectifier l’assaisonnement au besoin. Servir avec un riz ou un couscous.

*Dans les épiceries, on trouve de plus en plus facilement du jus de carotte dans la section des produits bio, s’il n’est pas avec les autres jus. Si vous possédez une centrifugeuse, rien ne vous empêche de faire votre propre jus.

Et vous, est-ce que vous savez d’où vient cette idée que les lapins raffolent des carottes?

Rôti de porc… le premier!

Les rôtis ne sont pas mes plats préférés. J’ai des souvenirs de bouchées gélatineuses, d’ail et de viandes sèches, bref rien pour me faire aimer ces plats. Cependant en prenant quelques années, nos goûts changent et on a parfois envie d’essayer de nouvelles choses. C’est en voyant un morceau de taille raisonnable (700 g quand même) à un prix défiant toute concurrence (s’il y a un truc de cher en Suisse, c’est bien la viande… un vrai choc culturel!) que j’ai décidé de faire un rôti de porc.

J’ai fouillé dans mon répertoire de recettes et j’ai opté pour une épaule de porc braisée aux poires. Cette recette a été présentée à l’émission Le goût de Louis (devenue Cuisinez comme Louis).

Rôti de porc avec des poires fondantes
Épaule de porc braisée aux poires
Pour 6 personnes

700 g d’épaule de porc désossée
1½ cuillère à soupe d’huile
1½ cuillère à soupe de beurre
2 poires Bosc*
2 ou 3 échalotes
1½ tasse ou 325 g de vin blanc
½ cuillère à thé de poudre d’oignon ou d’ail
½ cuillère à thé de romarin
3 cuillères à thé de miel
Sel et poivre

Préchauffer le four à 180°C (350°F).

Éplucher les échalotes. Peler et couper en quartier les poires. Réserver.

Dans un chaudron allant au four, chauffer l’huile et le beurre. Quand les corps gras sont bien chauds, saisir la viande de tous les côtés. Saler et poivrer la viande. Retirer la viande du chaudron et réserver.

Dans le même chaudron, faire revenir les échalotes et les poires pour les colorer légèrement. Déglacer avec le vin et ajouter le romarin et la poudre d’oignon.

Remettre la viande dans le chaudron. Verser le miel sur la viande. Porter le mélange à ébullition, couvrir et enfourner pendant 2 h 30. Pendant la cuisson, arroser à 2 ou 3 reprises la viande. Servir la viande avec les poires fondantes et les échalotes en arrosant le tout de jus de cuisson.

*Il est possible d’utiliser une autre variété de poire. Il faut cependant choisir une variété qui conserve sa forme à la cuisson. Vous pouvez également ajouter 1 ou 2 fruits de plus.

Qu’est-ce qui vous donne le plus envie de manger un rôti : le retour de l’automne ou la viande elle-même?

J’aime surtout le goût…

Depuis quelques temps, je garde dans mes armoires des champignons séchés. Évidemment, il y a toujours des morilles, le seul champignon que j’adore manger, et plus récemment, des bolets. Je n’aime pas vraiment la texture des bolets, mais j’aime l’arôme, le parfum qu’il donne au plat. Contrairement aux morilles, les bolets n’ont pas besoin d’être nettoyé après le trempage et il n’y a pas de résidu de sable dans le bouillon de champignons. Il est donc possible de les réhydrater directement dans une sauce. Je les utilise également pour remplacer les champignons blancs que j’achète rarement pour ne pas dire jamais.

Voici donc une recette avec une sauce forestière. J’ai pris cette recette sur le site de Ricardo.

Sauce forestière aux bolets séchés
Escalopes de boeuf à la sauce forestière au whisky
Pour 3 personnes

300 g d’escalopes de boeuf*
2 cuillères à soupe de farine
1 cuillères à soupe d’huile d’olive
2 échalotes ou 1 oignon
1 cuillère à soupe de beurre
½ tasse ou 15 g de champignons séchés**
¼ de tasse ou 60 g d’eau tiède
¼ de tasse ou 60 g de whisky
¼ de tasse ou 60 g de bouillon de boeuf
¼ de tasse ou 60 g de crème à cuisson ou de demi-crème
Sel et poivre

Dans un petit bol, déposer les champignons et verser l’eau. Laisser les champignons se réhydrater pendant 15 à 20 minutes. Hacher les échalotes finement. Réserver.

Sur un plat de travail, étaler les escalopes de boeuf, les couvrir d’un film plastique et les aplatir à l’aide d’un rouleau à pâtisserie ou d’un maillet. Retirer la pellicule plastique, saler et poivrer la viande. Enrouler les escalopes sur elles-mêmes et utiliser un cure-dents pour maintenir roulées.

Déposer la farine dans un plat et enfariner les escalopes.

Dans une poêle, faire chauffer le beurre et l’huile d’olive. Quand les corps gras sont assez chauds, dorer les escalopes de tous les côtés. Quand la viande est colorée, la retirer de la poêle et la réserver dans une assiette.

Dans la poêle qui a servi à griller la viande, attendrir les échalotes. Déglacer avec le whisky et laisser réduire de moitié. Ajouter le bouillon de boeuf, les champignons et l’eau de trempage. Laisser réduire presque à sec. Ajouter la crème et déposer la viande dans la sauce. Couvrir et poursuivre la cuisson pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que la viande soit assez cuite, à feu moyen-doux en retournant à quelques reprises les escalopes. Goûter et rectifier l’assaisonnement au besoin. Servir sans attendre.

*Dans la recette originale, il utilise des escalopes de veau. Utiliser la viande qui vous convient.
**Personnellement, j’ai utilisé des bolets séchés. Il est également possible d’utiliser des champignons frais (champignons blancs ou un mélange de champignons), comptez 227 g ou ½ livre de champignons. Dans ce cas, il faudra utiliser un peu plus de beurre et d’huile d’olive pour les faire revenir.

Et vous, est-ce que vous utilisez les champignons séchés?