Une bizarrerie…
Pour la veille du Nouvel An, nous avons reçu quelques amis. Pour débuter le repas, nous avions plusieurs propositions de canapés : chacun choisissait ses garnitures et préparait ses bouchées. Nous avions sortie un morceau de foie gras et il s’est avéré que nos invités n’en étaient pas friands. Dans la conversation, j’ai dit que je trouverais bien une recette pour l’utiliser et que j’envisageais justement d’essayer une crème brûlée au foie gras. Évidemment, après avoir lancé cette phrase, j’ai eu droit à de nombreuses paires de yeux rivées sur moi me demandant de répéter, car tout le monde voulait s’assurer qu’il avait bien entendu. Oui, j’ai bien dit de la « crème brûlée au foie gras ».
Habituellement, je sais quand je vais parler ou non d’une « bizarrerie » culinaire : par exemple, la surprise se lit toujours sur le visage des gens quand ils entendent parler de saumon à la confiture de fraises; par contre, aucune réaction particulière n’apparaît quand il s’agit de rösti cuit au four. Bref, je ne m’attendais pas à une telle réaction : j’ai vu tellement souvent cette façon d’apprêter le foie gras au cours des dernières années que je n’ai pas envisagé qu’il s’agissait d’une bizarrerie. Il faut croire que les passionnés de cuisine ressemblent parfois à des extraterrestres pour le reste de la communauté.
Voici donc la recette de crème brûlée au foie gras. J’ai pris cette recette sur le site de Recettes du Québec.
Pour 6 personnes
210 g (7 onces) de foie gras de canard*
1¾ tasse ou 420 g de crème à 35 % ou de crème entière
1 oeuf
1 jaune d’oeuf
Sel et poivre
Sucre
Préchauffer le four à 150°C (300°F).
Remplir un chaudron d’eau et porter à ébullition. Quand l’eau bout, retirer du feu et réserver.
Couper le foie gras en petits cubes et les déposer dans le bol d’un robot culinaire** munie d’une lame en « s ». Ajouter la crème, l’oeuf et le jaune d’oeuf. Saler, poivrer et mixer jusqu’à ce que la préparation soit lisse. Si désiré, filtrer la préparation à l’aide d’un tamis fin pour obtenir une texture soyeuse et parfaitement lisse. Verser la préparation dans 6 ramequins.
Prendre un grand plat à gratin ou une plaque de cuisson profonde et déposer un linge dans le fond du plat. Répartir les ramequins sur le linge et verser de l’eau chaude jusqu’à mi-hauteur des ramequins afin d’obtenir une cuisson vapeur. Enfourner pendant 1 heure ou jusqu’à ce que les bords de la crème soient pris et que le centre soit encore légèrement tremblotant.
À la sortie du four, retirer les ramequins du bain-marie, laisser tiédir 15 à 20 minutes à température ambiante avant de réfrigérer pendant au moins 2 heures.
Au moment de servir, saupoudrer la crème d’une bonne couche de sucre et caraméliser à l’aide d’un fer à crème brûlée ou d’une torche. Il est également possible de caraméliser la crème sous le gril (broil) du four préchauffé, il faut environ 2 minutes. Servir et déguster sans attendre. Avant de caraméliser la crème, il est possible de la laisser tempérer 15 à 20 minutes.
*Utiliser un foie gras que vous aimez (mi-cuit, au torchon, etc.) : le goût de le crème brûlée dépendra du goût de votre foie gras.
**Pour cette étape, vous pouvez également utiliser un mixeur plongeant (ou pied-mélangeur) ou un mélangeur de type « blender ».
Et vous, quand vous parlez cuisine, y a-t-il des bizarreries culinaires qui provoquent l’étonnement de votre entourage?
C’est clair, ça m’arrive souvent d’avoir l’impression d’être un extra terrestre surtout parce que pour moi, certaines choses sont évidentes (faire mon yogourt, mon bouillon, mes soupes, mon pain…) Et souvent, quand je parle à certains collègues de ce que j’ai cuisiné durant le week-end, on me regarde comme une hurluberlue! Je n’ai encore jamais testé la crème brûlée au foie gras, je ne cuisine pas vraiment le foie gras, mais il le faudrait!
C’est aussi pour ça que c’est agréable de côtoyer des gens qui partagent la même passion : c’est toujours incroyable de constater qu’on peut parler de cuisine toute une journée, voire plus.
En même temps, un bon foie gras sur du pain grillé, c’est déjà difficile à battre. 🙂
Hier, j’ai vu cette bizarrerie sur le blogue de Miss Papila : un pouding chômeur gratiné. (http://www.misspapila.com/2013/01/la-premiere-fois-que-jai-entendu-parler.html)
AH ben câline de bine! Je me suis empressée de sauvegarder sa recette, parce que ça a l’air trop bon! Même que je m’en veux de ne pas y avoir pensé avant.
Il ne faut pas oublier que ceux qui progressent en cuisine sont ceux qui vont oser essayer!
C’est un truc que je n’aurais pas pensé faire, mais c’est vrai que le sirop d’érable et le fromage se marie à merveille. Merci pour cette bizarrerie!
Moi, je me sens bizarre souvent. Ou prétentieuse… »Le nouveau courrant culinaire à la mode… » »Tel ingrédient (au nom inprononsable et que personne ne connaît) », »J’ai un truc si tu veux réussir… »
Je vois ce que tu veux dire. C’est également difficile de faire comprendre à quelqu’un à quel point c’est enrageant de ne pas trouver tel ou tel ingrédient.