Catégorie : Viandes

Pas deux fois de suite…

Ce dimanche, j’ai hésité à vous proposer une autre recette de canard, mais je me suis dit que c’était peut-être exagéré et que vous aurez sans doute envie d’autre chose. Heureusement, j’ai fait une autre belle découverte culinaire cette semaine : blanchir la viande.

J’ai plutôt l’habitude de blanchir les légumes que la viande. D’accord, on peut aussi dire qu’on blanchit les côtes levées quand elles sont bouillies en pré-cuisson. Cependant, ce genre d’étape semble plus courante quand on parle de pièces de viandes plus coriaces, des viandes qui réclament une longue cuisson. Disons qu’il ne me serait jamais venu à l’esprit de faire blanchir du steak ou du filet mignon avant de le cuire.

Pourtant, c’est exactement ce que nous propose Jean Chen dans son livre Jean Chen Fraîcheur asiatique. Un peu sceptique, j’ai tout de même suivi la recette à la lettre et j’ai trouvé le résultat fabuleux : la viande est tendre! Blanchir la viande, serait-ce le secret de la belle texture des viandes dans les sautés des restaurants asiatiques? Je compte bien ré-expérimenter cette méthode pour vérifier cette hypothèse.

Boeuf au brocoli
Boeuf au brocoli selon Jean Chen
Pour 3 personnes

1 petit brocoli*
300 g de steak ou de filet de boeuf**
2 cuillères à soupe de fécule de maïs ou de maïzena
¼ de tasse ou 52 g d’huile végétale
1 cuillère à thé de poudre d’oignon ou d’ail
¼ de tasse ou 60 g de sauce aux huîtres
Poivre sechuan*** moulu, au goût (facultatif)
Sel et poivre

Couper en fines tranches la viande de boeuf, réserver.

Remplir un chaudron d’eau et porter à ébullition. Pendant ce temps, détailler le brocoli en petits bouquets de même taille, éplucher le tronc du brocoli et le couper en rondelles de même épaisseur. Quand l’eau bout, la saler. Ajouter les rondelles et les fleurons de brocoli et cuire pendant 4 minutes. Égoutter le brocoli et rincer à l’eau froide pour arrêter la cuisson. Réserver l’eau bouillante.

Dans un bol, mélanger les tranches de boeuf et la fécule de maïs (ou maïzena). Blanchir les tranches de boeuf dans l’eau qui a servit à blanchir le brocoli. Plonger les tranches de boeuf dans l’eau bouillante et les retirer lorsque l’eau recommence à bouillir. Égoutter les tranches de boeuf et réserver.

Dans un wok ou une grande poêle, faire chauffer la moitié de l’huile. Faire revenir le brocoli pendant 2 à 3 minutes. Ajouter la poudre d’oignon. Retirer le brocoli de la poêle et réserver.

Ajouter le restant d’huile dans le wok et faire revenir le boeuf 2 à 3 minutes. Poivrer au goût. Arroser la viande de sauce aux huîtres et remettre le brocoli dans le wok. Servir sans attendre avec du riz.

*Il est possible de remplacer le brocoli par du brocoli chinois.
**Utiliser la pièce de boeuf (tendre) qui vous plaît.
***Le poivre sechuan (ou poivre de Sichuan) est un poivre aux arômes d’agrume qui est traditionnellement employé dans la cuisine chinoise et japonaise. J’ai préféré utiliser ce poivre, car je pense rarement à l’employer et il convenait parfaitement à ce type de recette.

Et vous, est-ce que vous avez déjà fait blanchir de la viande?

Petite randonnée…

Il y a quelques jours, j’ai été faire une petite randonnée. J’avais envie d’une excursion où le terrain offrait un joli dénivelé; un effort autre qu’une marche au bord d’un lac. J’ai pensé au sentier de Charavex, un sentier que j’avais repéré lors d’une précédente balade. Je n’ai pas parcouru les 2 h 30 de montée : la montée est assez abrupte et je n’ai pas oublié qu’il fallait que je redescende par le même chemin. Je peux vous dire que mes genoux m’en remercient : ils ne m’ont pas fait souffrir plus d’une journée. Cependant, je me promets bien d’y retourner et d’atteindre le sommet.

Quand on revient d’une telle marche rien de mieux qu’un bon repas. Je vous propose donc une recette de boulettes suédoises. Cette recette est tirée de la revue Ricardo volume 9, numéro 2.

Boulettes en sauce
Boulettes suédoises
Pour 3 personnes

¼ de tasse ou 30 g de chapelure
½ oignon
1½ cuillère à soupe d’huile d’olive
300 g de viande hachée mélangée (boeuf, porc ou veau)*
2 cuillère à soupe ou 30 g de lait
1 petit oeuf ou ½ oeuf
2 pincée de muscade moulue
1 pincée de poivre de la Jamaïque moulu
1 cuillère à soupe de beurre
1 cuillère à soupe de farine
½ tasse de bouillon de poulet
2 cuillères à soupe de crème à cuisson ou de demi-crème
Sel et poivre

Hacher finement l’oignon et réserver.

Dans une grande poêle à feu moyen, faire dorer la chapelure à sec en la brassant régulièrement. Verser la chapelure dans un grand bol et laisser tiédir.

Dans la même poêle, ajouter ½ cuillère à soupe d’huile d’olive et faire revenir l’oignon jusqu’à ce qu’il soit tendre. Retirer l’oignon de la poêle, le verser dans le même bol que la chapelure et laisser tiédir quelques minutes.

Dans le bol contenant la chapelure et l’oignon, ajouter la viande hachée, le lait, l’oeuf, la muscade et le poivre de la Jamaïque. Bien mélanger, saler et poivrer. Façonner des boulettes avec 1½ cuillère à soupe du mélange de viande. Dans la même poêle qui a servi à attendrir l’oignon, ajouter le beurre et le restant d’huile d’olive. Faire dorer les boulettes dans les corps gras chauds. Quand les boulettes sont bien colorées de tous les côtés, les retirer de la poêle et les réserver sur une assiette.

Saupoudrer la farine dans le corps gras chaud et cuire 2 minutes en brassant régulièrement ou jusqu’à ce que la préparation prenne une teinte dorée. Ajouter le bouillon de poulet et la crème en fouettant. Porter à ébullition et ajouter les boulettes. Couvrir et laisser mijoter doucement pendant 5 minutes ou jusqu’à ce que les boulettes soient cuites. Si la préparation est trop épaisse, ajouter un peu de bouillon. Servir avec une purée de pommes de terre ou du couscous.

*J’ai utilisé un mélange de boeuf et de porc que j’ai trouvé à l’épicerie. Il est possible d’acheter individuellement les viandes hachées et de les mélanger selon vos envies.

Et vous, est-ce que vous avez envie de découvrir les sentiers de montagne?

Tout compris

Je ne sais pas si c’est la chaleur ou la lassitude, mais moins je passe de temps en cuisine pour les repas, mieux je me porte. Alors quand Isabelle, Les gourmandises d’Isa, a parlé de la collection de Marabout Cuisine minute, à table en 10 , 20 , 30 minutes, j’ai été immédiatement interpelée.

Un petit passage en librairie et je repars avec un nouveau livre : Petits plats familiaux. Achat impulsif? Pas vraiment, je suis assez exigeante avec les livres de cuisines, surtout pour le salé : il y a beaucoup de recettes que je ne peux pas faire à cause de nos dégoûts. Ce qui me fait craquer dans ce livre, c’est les déclinaisons autour des recettes. Pour une liste d’ingrédients similaires, vous avez trois propositions de recettes : une qui demande 30 minutes, une autre 20 minutes et la dernière 10 minutes de préparation. Bref, parmi ces propositions, il y en a toujours au moins une qui peut s’inviter à ma table sans problème.

En explorant ce livre, j’ai découvert quelques recettes où l’on cuit tout au four sur une seule plaque de cuisson. C’est une technique que j’ai rarement employée, mais qui va devenir de plus en plus courante dans ma cuisine. Je vous propose donc une recette de saucisses aux pommes et aux oignons qui est parfaite pour un soir de semaine. J’ai seulement allongé le temps de cuisson de 10 minutes pour que mes légumes soient bien tendres et que les pommes de terre soient plus dorées.

Saucisses et légumes
Saucisses aux pommes et aux oignons
Pour 2 personnes

1 oignon jaune ou rouge
1 pomme*
2 carottes
2 pommes de terre
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
200 g de saucisses**
1 cuillère à soupe de romarin séché***
1 cuillère à soupe de miel
Sel et poivre

Préchauffer le four à 200°C (400°F).

Couper l’oignon en quatre et séparer les pétales. Éplucher et découper les carottes en bâtonnets. Laver les pommes de terre et les couper en cubes de moins de 1 cm de côté. Découper la pomme en six quartiers et retirer le coeur. Déposer les légumes et la pomme dans un bol, arroser d’huile d’olive et bien mélanger. Verser ce mélange sur une plaque de cuisson légèrement huilée ou recouverte de papier parchemin. Saler généreusement, poivrer et saupoudrer de romarin. Enfourner et cuire pendant 10 minutes.

Quand les légumes et la pomme ont cuit 10 minutes, piquer à quelques reprises les saucisses et les disposer entre les légumes. Poursuivre la cuisson de 20 minutes.

Sortir la plaque du four. Arroser les aliments de miel, mélanger et servir sans attendre.

*Choisissez une variété de pomme qui résiste bien la cuisson comme la Gala.
**J’ai utilisé des petites saucisses de porc, si vos saucisses sont de plus grosses, enfournez-les en même temps que les légumes pour qu’elles aient 30 minutes de cuisson. Choisissez les saucisses en fonction de vos envies : miel et ail, italienne douce, aux herbes, etc.
***Avant de saupoudrer les légumes et la pomme de romarin, vous pouvez le moudre. Vous pouvez également utiliser des branches de romarin frais.

Et vous, est-ce que vous préparez souvent des plats qui ne demandent qu’une plaque de cuisson?

Plat préféré…

Maintenant, il me serait impossible de vous dire quel est mon plat préféré : il y en a tellement que j’aime que c’est impossible de choisir! Cependant, quand j’habitais chez mes parents, il y avait un plat que j’adorais et que je réclamais régulièrement à ma mère : les brochettes de boeuf. D’aussi loin que je me souvienne ma mère à toujours fait la même recette : il faut dire que ma mère et moi étions les seules à apprécier les brochettes, donc elle les faisait surtout quand nous n’étions que toutes les deux. C’est sans doute pour ça que cette marinade pour le boeuf reste dans mes préférées.

Vous l’avez sans doute compris, aujourd’hui, je vous propose donc la recette de brochettes de boeuf de ma mère.

Brochettes de boeuf d'enfance
Brochettes de boeuf de ma mère
Pour 4 personnes

400 g de cubes de boeuf à brochette*
¼ de tasse ou 60 g de sauce soja
¼ de tasse ou 52 g d’huile végétale
¼ de tasse ou 60 g de vinaigre blanc ou de cidre
1 cuillère à thé de thym séché
1 cuillère à thé de moutarde douce ou jaune
Champignons blanc, poivron rouge ou oignon** (facultatif)

Découper le poivron et l’oignon en carrés, réserver.

Dans un bol, mélanger la sauce soja, l’huile, le vinaigre, le thym et la moutarde. Ajouter les cubes de viande et les légumes. Couvrir d’une pellicule plastique et laisser mariner pendant 3 heures à toutes une nuit au réfrigérateur. Si possible, brasser 2 ou 3 fois la viande et les légumes pendant la macération.

Préchauffer le four à 190°C.

Rincer sous l’eau froide les piques à brochette en bois pour éviter qu’ils brûlent durant la cuisson. Enfiler les morceaux de boeuf marinés sur les piques à brochette en alternant avec les légumes. Déposer les brochettes sur une plaque de cuisson légèrement huilée. Enfourner et cuire pendant 15 minutes en les retournant à mi-cuisson. Servir sans attendre avec un riz.

*Pour réaliser des brochettes de boeuf, il est possible de choisir entre plusieurs pièces de viande : steak, intérieur de ronde, bavette, contre-filet (faux-filet), surlonge, etc. À vous de choisir.
**Je ne mets jamais ou rarement des légumes sur mes brochettes. À vous de voir.

Et vous, est-ce que vous avez une recette préférée?

Marché contre boucher…

S’il y a bien quelque chose qui me manque depuis mon déménagement, c’est le marché! Certes, il y a bel et bien un marché dans ma nouvelle localité, mais il n’y a que deux étales de fruits et légumes… qui ne sont pas nécessairement issus de la région. J’ai été voir d’autres marchés de la région et le constat est le même. Bref, je reste sur ma faim, mais peut-être que la situation va s’améliorer cet été. En attendant, la bonne nouvelle, c’est qu’il y a un boucher pas trop loin de chez moi. Je suis encore en train de découvrir son étalage. J’ai été agréablement surprise de découvrir des jarrets d’agneau : je n’en avais jamais vu jusqu’à présent. L’occasion était trop belle pour découvrir cette pièce de viande.

C’est une recette de Jean-François Plante tirée de son livre Plaisirs coupables qui a retenu mon attention pour découvrir les jarrets d’agneau.

Jarrets d'agneau braisés
Jarrets d’agneau braisés et glacés au caramel d’érable
Pour 2 personnes

1 ou 2 jarrets d’agneau*
4 tasses ou 1000 g de bouillon de boeuf
1 branche de romarin frais
1 oignon
2 gousses d’ail

Caramel à l’érable
¼ de tasse ou 80 g de sirop d’érable
1 gousse d’ail
1 cuillère à soupe de sauce tamari
1 cuillère à soupe de moutarde de Dijon
1½ cuillère à thé de gingembre, fraîchement râpé
1 cuillère à soupe de beurre
Sel et poivre

Éplucher et couper l’oignon en gros cubes. Découper les gousses d’ail éplucher en deux. Réserver.

Dégraisser, au besoin et si désiré, les jarrets d’agneau. Déposer les jarrets dans une grande casserole avec l’oignon, les gousses d’ail et la branche de romarin. Verser le bouillon pour recouvrir entièrement les jarrets d’agneau. Porter à ébullition, couvrir et laisser mijoter pendant 1 h 30 à feu moyen-doux. Retirer du feu et laisser les jarrets dans le bouillon.

Caramel à l’érable
Quand les jarrets ont fini de mijoter, préparer le caramel à l’érable. Dans un petit chaudron, mélanger le sirop d’érable, la gousse d’ail écrasée**, la sauce tamari, la moutarde de Dijon, le gingembre et le beurre. Ajouter ¼ de tasse ou 62 g de bouillon ayant servi à la cuisson des jarrets. Porter à ébullition. Quand le mélange bout, laisser réduire de moitié, soit environ 5 à 7 minutes. Saler et poivrer. Laisser tiédir.

Préchauffer le four à 190°C (375°F).

Retirer les jarrets d’agneau du bouillon et les éponger légèrement avant de les déposer sur une plaque de cuisson légèrement huilée ou recouverte de papier parchemin. Arroser les jarrets d’agneau avec le caramel d’érable et enfourner pendant 10 minutes. Badigeonner à 1 ou 2 reprises les jarrets avec le caramel à l’érable pendant la cuisson. Servir sans attendre les jarrets d’agneau. Si désiré, verser le restant de caramel à l’érable dans une saucière et la déposer sur la table.

*Les jarrets d’agneau portent aussi le nom de « souris d’agneau ». Le nombre de jarrets d’agneau dépend de leur taille. Comptez 1 jarret de 400 à 500 g pour deux personnes et 1 jarret par personne s’ils font moins de 400 g. Il est également possible de doubler cette recette pour régaler 4 personnes.
**Moi, j’ai retiré l’ail du caramel à érable, c’est pourquoi je l’avais simplement écrasé avec la lame d’un couteau pour qu’il diffuse ses parfums. Il est également possible d’hacher l’ail finement et de le laisser dans le caramel. À vous de voir.

Et vous, qu’est-ce que vous préférez avoir près de chez vous : un bon marché ou un bon boucher?