Mot-clé : sirop de maïs

Temps gaspillé…

Hier, j’avais un peu de temps devant moi, donc j’ai décidé de l’utiliser pour tester des recettes de bûches de Noël. Déjà, mon organisation n’était pas optimum : j’ai lu un peu trop en diagonale les recettes… Je commence les recettes en parallèle, puisque les bases sont similaires, sans me poser de question ni les relire. Dès le départ, j’aurais dû me méfier : les recettes commencent par la préparation des gâteaux. Si l’on réalise une bûche roulée, il est évident qu’on commence par le gâteau, mais les recettes de bûche que j’avais sous les mains sont sous le principe des entremets avec des inserts au centre des mousses.

La deuxième erreur est survenue assez rapidement : en lisant les recettes, j’ai cru qu’il fallait verser la pâte dans un moule rectangulaire… N’ayant pas de moule de la taille donnée, j’ai fait des petits calculs pour trouver un moule qui correspondait. Je chemise le moule en veillant à réaliser une division au centre (bonjour l’origami!) pour séparer mes deux pâtes. L’erreur ne vient pas du fait que j’ai oublié de diviser les recettes : elle vient du fait que j’ai utilisé un moule plutôt qu’une plaque de cuisson pour cuire mes dacquoises! Les dacquoises sont des biscuits (ou gâteaux) qui sont réalisés avec une meringue additionnée, en générale, de poudre d’amandes ou de noisettes. Après avoir verser mes pâtes dans le moule, je suis un peu surprise par l’épaisseur (près de 1,5 cm, soit un peu plus qu’un demi-pouce). J’enfourne, me disant que les gâteaux ne devraient pas trop gonfler puisque la base est une meringue et qu’il n’y a pas d’agent levant (poudre à pâte, levure chimique, bicarbonate de soude, etc.) dans la pâte. Pendant la cuisson, je nettoie et prépare la suite de la recette. Le temps est presque écoulé quand je décide de jeter un coup d’oeil au four. La surprise : les gâteaux ont levé et font presque 5 cm (2 pouces) de haut! À ce moment-là, je sais que j’ai raté mon coup. Je prolonge la cuisson des gâteaux, mais je perds patience et je vois bien que c’est inutile. En fin de compte, je n’ai réalisé que les inserts et ils attendent bien sagement au congélateur que je retrouve de l’énergie pour recommencer : en ayant cette fois bien relu les recettes et en ayant tous les ingrédients sous la main… Et oui, il y a mieux comme organisation!

Pour conclure, je vous propose une recette de pouding qui ne m’a donné aucun fil à retordre et qui se prépare facilement. Cette recette est tirée du magazine Ricardo volume 3, numéro 2.

Pouding aux pépites de chocolat
Pouding aux pépites de chocolat
Pour 8 à 10 personnes

Sauce au chocolat
1¾ tasse ou 430 g d’eau bouillante
½ tasse ou 100 g de sucre
½ tasse ou 52 g de cacao
¼ de tasse ou 80 g de sirop de maïs ou de glucose

Gâteau
1 tasse moins 2 cuillères à soupe ou 105 g de farine*
1 cuillère à thé de poudre à pâte ou de levure chimique
¼ de tasse ou 55 g de beurre non salé, tempéré
1 tasse ou 200 g de sucre
2 oeufs
120 g (4 onces) de chocolat noir
⅓ de tasse ou 80 g de lait

Préchauffer le four à 180°C (350°F). Beurrer un moule rectangulaire de 20 cm par 30 cm (8 pouces par 12 pouces).

Sauce au chocolat
Dans un bol, mélanger l’eau, le sucre, le cacao et le sirop de maïs (ou de glucose). Brasser jusqu’à ce que les ingrédients se soient bien dissous et forment un mélange homogène. Réserver.

Gâteau
Dans un bol, mélanger la farine et la poudre à pâte (ou la levure chimique).

Hacher le chocolat et réserver.

Dans un second bol, fouetter le beurre avec le sucre et les oeufs pendant 3 minutes. Incorporer les morceaux de chocolat. Ajouter la préparation de farine en alternant avec le lait. Verser la pâte dans le moule rectangulaire et bien l’étaler. Verser doucement la sauce sur la pâte à gâteau. Enfourner et cuire pendant 45 à 50 minutes ou jusqu’à ce qu’un cure-dent insérer au centre du gâteau en ressorte propre.

*Vous pouvez utiliser de la farine à pâtisserie. Dans ce cas, il vous faudra 1 tasse ou 110 g de farine à pâtisserie.

Et vous, avez-vous déjà été surpris par l’expansion qu’a pris un gâteau en cuisant?

Totalement citron!

Vous le savez peut-être que Isabelle, Les gourmandises d’Isa, a sorti un nouveau livre. Cette fois-ci, elle a choisi de mettre un zeste de soleil dans notre assiette en proposant un livre sur le citron. Comme chaque fois, j’ai bien hâte qu’il arrive de ce côté de l’Atlantique, mais si vous habitez au Québec, je ne peux que vous suggérer d’aller faire un tour dans votre librairie préférée…

Citron

Pour m’amuser, j’ai imaginé une recette pour Isabelle et ainsi souligner son nouveau livre. Par manque de temps, ma réflexion a été assez rapide et j’ai repris des éléments que j’avais déjà cuisinés. Je vous propose donc des profiteroles au citron : j’ai opté pour la pâte à choux de Patrice Demers tirée de son livre Les desserts de Patrice, le craquelin de Philippe Conticini venant de son livre Sensations et la sauce caramel de Loukoum.

Profiteroles citronnés
Profiteroles au citron
Pour 6 à 8 personnes

Sorbet au citron
¾ de tasse ou 150 g de sucre
½ tasse ou 125 g d’eau
1 cuillère à soupe de sirop de maïs ou de glucose
Zeste de 2 citrons
1 tasse ou 250 g de jus de citron
1 blanc d’oeuf
2 cuillères à soupe ou 25 g de sucre

Caramel au citron
7½ cuillères à soupe ou 90 g de sucre
150 ml ou 150 g de crème à 35 % ou de crème entière
3 cuillères à soupe ou 42 g de beurre non salé,
  coupé en morceaux
Zeste de 2 citrons

Craquelin
5½ cuillères è thé ou 25 g de beurre
2½ cuillères à soupe ou 30 g de cassonade ou de sucre roux
¼ de tasse ou 30 g de farine

Pâte à choux
2 cuillères à soupe ou 30 g de lait
2 cuillères à soupe ou 30 g d’eau
¼ de cuillère à thé de sel
½ cuillère à thé de sucre
5 cuillère à thé ou 23 g de beurre non salé
¼ de tasse ou 30 g de farine
1 oeuf

Sorbet au citron
Dans un chaudron, verser le sucre, l’eau, le sirop de maïs (ou de glucose) et les zestes de citron. Chauffer jusqu’à ce que le sucre soit dissout. Retirer du feu et filtrer pour retirer les zestes. Ajouter le jus de citron et verser dans un plat allant au congélateur. Déposer le sorbet au congélateur et attendre 30 minutes.

Sortir le sorbet et fouetter pour séparer les cristaux glacés. Remettre au congélateur pour 20 minutes. Remuer la préparation et remettre au congélateur pour 20 minutes. Répéter cette opération pendant 2 ou 3 heures. Plus le sorbet sera brassé, plus les cristaux de glace seront petits et plus la texture sera fine.

Quand le sorbet à une belle texture et semble pris, fouetter le blanc d’oeuf en neige et ajouter le sucre. Incorporer délicatement le blanc d’oeuf en neige au sorbet. Réserver au congélateur.

Caramel au citron
Dans un chaudron, verser le sucre et faire cuire jusqu’à ce que le sucre prenne une jolie couleur dorée. Il est possible de brasser le sucre avec une cuillère vu que c’est un caramel à sec : il ne devrait pas se cristalliser. Quand le caramel à la couleur désirée (plus un caramel est foncé, plus il est amer), retirer le chaudron du feu. Ajouter le beurre en trois fois en mélangeant bien entre chaque addition. Ensuite, incorporer petit à petit la crème. Remettre le chaudron sur le feu et porter à ébullition. Dès que le caramel bout, baisser le feu et laisser mijoter pendant 4 minutes en brassant de temps en temps. Retirer du feu et ajouter les zestes de citron. Verser dans un pot, laisser refroidir et réfrigérer jusqu’à utilisation.

Craquelin
Dans un bol, mélanger la cassonade (ou le sucre roux) et la farine. Incorporer le beurre à l’aide des mains jusqu’à ce que la préparation puisse se tenir quand elle est pressée entre les doigts. Étaler la pâte entre deux feuilles de papier parchemin sur une épaisseur de 2 mm (¹⁄₈ de pouce). Réserver au congélateur.

Pâte à choux
Préchauffer le four à 190°C (375°F).

Dans un chaudron, verser le lait, l’eau, le beurre, le sucre et le sel. Porter à ébullition. Dès le premier bouillonnement, retirer le chaudron du feu et ajouter d’un coup la farine. Remettre sur feu doux pendant 1 minute pour dessécher la pâte en brassant. Retirer du feu et laisser tiédir 10 minutes. Ajouter l’oeuf et mélanger jusqu’à ce qu’il soit totalement incorporé. La pâte doit être lisse et souple.

Verser la pâte dans une poche à pâtisserie munie d’une douille lisse de 12 mm (½ pouce) de diamètre. Dresser des choux de 2,5 cm (1 pouce) de diamètre sur une plaque de cuisson recouverte de papier parchemin.

Sortir du congélateur le craquelin et découper des cercles de la taille des choux à l’aide d’un emporte-pièce. Déposer un cercle de craquelin sur chaque chou. Enfourner et cuire pendant 15 minutes. Réduire la température du four à 180°C (350°F). Poursuivre la cuisson pendant 15 minutes ou jusqu’à ce que la pâte soit bien colorée. Laisser tiédir sur une grille de refroidissement.

Montage
Découper le sommet des choux. Garnir assez généreusement de sorbet. Terminer les choux en les recouvrant avec les parties découpées. Réserver au congélateur jusqu’au moment de servir.

Sortir du congélateur les choux 10 minutes avant de déguster. Au besoin, liquéfier le caramel en le réchauffant dans un chaudron ou au four micro-ondes. Verser le caramel sur les choux et servir.

Et vous, avez-vous envie de cuisine citronnée?

Simple, mais gourmand

Quand je reçois, je sais que trop souvent je me casse la tête pour le dessert. J’adore préparer les desserts, donc je suis toujours tentée d’essayer de nouvelles recettes et des choses que mes invités ne se cuisineraient pas chez eux. Pourtant, quand on y pense avec des recettes simples, voire de tous les jours, on peut faire des desserts gourmands et des plus satisfaisants. Il suffit de penser à agrémenter nos desserts de semaine (gâteaux, biscuits, etc.) avec d’autres éléments : de la crème glacée, de la crème fouettée, du yogourt, des noix concassées, une sauce au caramel, des fruits, etc. Est-ce que vous voyez ce monde de possibilités?

Aujourd’hui, je vous propose un dessert dans cette lignée que j’ai souvent dégusté dans des restaurants, mais que je n’ai jamais pensé servir à la maison et pourtant c’est toujours aussi apprécié. Il s’agit d’un brownie surmonté de crème glacée et d’une sauce au chocolat… Même les gens qui n’aiment pas cuisiner pourront toujours réaliser ce dessert en achetant les éléments tout prêts à l’épicerie. Pour les autres, je vous propose la recette de brownie de Patrice Demers issue de son livre Les desserts de Patrice, qui a aussi été présentée à l’émission du même nom. Pour la sauce au chocolat, j’ai utilisé la recette de Ricardo tirée de son magazine volume 10, numéro 7.

Brownie, crème glacée et sauce au chocolat
Brownie et sa sauce au chocolat
Pour 9 portions généreuses

Brownie
200 g (7 onces) de chocolat noir à 70 % de cacao ou plus
⅔ de tasse ou 150 g de beurre non salé
3 oeufs
1 tasse ou 200 g de sucre
2 cuillères à soupe ou 40 g de sirop de maïs ou de glucose
⅓ de tasse ou 82 g de crème à 35 % ou de crème entière
¾ de tasse et 1 cuillère à soupe ou 100 g de farine
½ cuillère à thé de sel
Beurre supplémentaire pour le moule

Sauce au chocolat
¾ de tasse ou 180 g de crème à 35 % ou crème entière
½ tasse ou 175 g de sirop de maïs ou de glucose
¼ de tasse ou 26 g de cacao
55 g (2 onces) de chocolat noir

Crème glacée à la vanille*

Brownie
Préchauffer le four à 180°C (350°F). Beurrer et chemiser de papier parchemin un moule carré de 20 cm (8 pouces) de côté.

Hacher le chocolat et le déposer dans un bol d’un bain-marie avec le beurre coupé en cubes. Faire fondre le chocolat et le beurre. Retirer le bol du bain-marie quand les ingrédients sont totalement fondus. Réserver.

Dans un bol, fouetter vivement les oeufs avec le sucre et le sirop de maïs (ou de glucose) pendant 1 minute. Ajouter le chocolat et le beurre fondu, puis incorporer la crème. Ajouter la farine et le sel, mélanger jusqu’à ce que la pâte soit homogène. Verser la pâte dans le moule.

Enfourner et cuire pendant 25 minutes ou jusqu’à ce qu’un cure-dent inséré au centre du brownie en ressorte avec quelques miettes. Laisser tiédir avant de démouler et de couper en carrés.

Sauce au chocolat
Hacher finement le chocolat et réserver.

Dans un chaudron, mélanger la crème, le sirop de maïs (ou de glucose) et le cacao. Porter à ébullition en brassant régulièrement. Quand la préparation bout, retirer du feu et ajouter le chocolat. Brasser jusqu’à ce que le chocolat soit fondu et que la préparation soit homogène. Réserver au chaud**.

Montage
Dans une assiette, déposer un morceau de brownie, garnir d’une boule de crème glacée et arroser de sauce au chocolat chaude. Servir sans attendre et déguster avec plaisir.

*Vous pouvez utiliser une crème glacée avec un autre parfum : au caramel écossais, au café, aux framboises, etc. Variez les plaisirs!
**Il est possible de préparer la sauce au chocolat en avance et de la conserver pendant 2 semaines au réfrigérateur dans un contenant qui ferme hermétiquement. Au moment de la servir, il suffit de la réchauffer dans un chaudron ou au four micro-ondes.

Ne trouvez-vous pas que ce dessert est parfait pour recevoir en dernière minute à la Saint-Valentin? Bonne Saint-Valentin chocolatée entre amoureux ou entre amis!

Plein de choses en tête

Ces temps-ci, il y a plein de choses que j’ai envie de cuisiner : pain aux raisins, gâteau aux carottes, carrés aux dattes, biscuits de ma mère, pouding aux fruits… Le problème, c’est qu’entre les hésitations, le temps file et qu’il y a autres priorités qui surgissent. N’est-ce pas agaçant de changer d’envie tous les jours?

La tarte aux pacanes fait aussi partie des choses que je me promets de réaliser, mais cette fois, je n’ai pas opté pour la version classique. Je vous propose donc une tarte aux pacanes, chocolat et oranges confites que j’ai trouvé chez Jasmine Cuisine.

Tarte aux pacanes autrement
Tarte aux pacanes, chocolat noir et oranges confites
Pour 8 personnes

Pâte brisée*
1 tasse ou 120 g de farine
¼ de cuillère à thé de sel
½ cuillère à soupe de sucre
½ tasse ou 110 g de beurre non salé, froid
1½ cuillère à soupe d’eau froide
½ cuillère à soupe de jus de citron ou de vinaigre

Garniture
120 g (4,25 onces) de chocolat noir à 70 % de cacao
2 cuillères à soupe ou 27 g de beurre non salé
3 oeufs
1 tasse ou 350 g de sirop de maïs ou de sirop de glucose**
½ tasse ou 100 g de cassonade ou de sucre roux
1 cuillère à thé d’extrait de vanille
1 pincée de sel
¾ de tasse ou 135 g d’oranges confites coupées
  en petits dès
1½ tasse ou 187 g de pacanes ou de noix de pécan

Pâte brisée
Dans un bol, mélanger la farine, le sel et le sucre. Ajouter le beurre coupé en cubes et l’incorporer dans la farine à l’aide d’un coupe-pâte ou de deux couteaux. Travailler le beurre et la farine afin d’obtenir une texture granuleuse où les morceaux de beurre ont la grosseur de petits pois. Verser graduellement le jus de citron (ou le vinaigre), puis l’eau dans le mélange de farine en remuant avec une fourchette, juste assez pour que la pâte se tienne et qu’elle puisse être rassemblée en boule. Au besoin, ajouter de l’eau. Former un disque avec la pâte et l’emballer dans une pellicule plastique. Réfrigérer la pâte pendant 30 minutes.

Sur un plan de travail légèrement enfariné, abaisser la pâte sur une épaisseur de 4 mm (³⁄₁₆ de pouce). Déposer la pâte dans une assiette à tarte de 23 cm (9 pouces) de diamètre et la foncer. Réserver au réfrigérateur.

Garniture
Préchauffer le four à 160°C (325°F).

Hacher le chocolat et le déposer dans un bol d’un bain-marie avec le beurre coupé en cubes. Faire fondre le chocolat et le beurre. Retirer le bol du bain-marie quand les ingrédients sont totalement fondus.

Dans un bol, fouetter les oeufs avec le sirop de maïs (ou de glucose), la cassonade, l’extrait de vanille et le sel jusqu’à ce que le mélange soit homogène. Incorporer la préparation de chocolat fondu et les oranges confites. Verser la préparation dans la pâte à tarte. Au besoin, lisser la surface avec une spatule. Disposer sur le dessus de la tarte les pacanes (ou les noix de pécan).

Enfourner et cuire 55 minutes ou jusqu’à ce la garniture de la tarte soit prise et qu’elle ait légèrement gonflée. Laisser totalement refroidir, puis réfrigérer la tarte au moins 6 heures pour facilité la découpe de celle-ci. Déguster tiède ou froid.

*Il est possible de réaliser des tartelettes comme je l’ai fait, mais la garniture par tartelette sera moins importante et elle ne sera pas coulante comme la version de Jasmine. Pour réaliser des tartelettes, doubler la recette de pâte à tarte pour ne pas en manquer. Au besoin, conserver le surplus de pâte 2 ou 3 jours au réfrigérateur ou la congeler pour une utilisation ultérieure.
**Il est toujours possible de remplacer le sirop de maïs par du miel doux. Je n’ai jamais essayé, mais je crois qu’il est également possible d’utiliser du sirop d’agave.

Et vous, qu’est-ce qui vous trotte dans la tête?

Pomme

Il y a quelques temps, j’ai reçu une boîte contenant des pommes, soit 3 à 4 kilos de fruits. Malheureusement vu l’encombrement dans mon réfrigérateur, je n’ai pas pensé à en placer quelques unes au frais pour conserver leurs belles textures croquantes. Elles sont devenues un peu moins intéressantes à manger à la main, c’est pourquoi je cherche diverses idées pour les apprêter. Le plus drôle, c’est que si j’étais au Québec, pour résoudre ce problème, il me suffirait de courir dans une librairie pour m’acheter le nouveau livre d’Isabelle : « Pomme ».

Ce n’est que partie remise, il arrivera bien un jour en Suisse (sa sortie en France devrait être autour du 7 septembre 2012) et à ce moment, je vous en reparlerais. Pour m’amuser, j’ai imaginé une recette pour Isabelle et ainsi souligner son deuxième opus. Je n’ai pas encore eu l’occasion de la rencontrer, mais en lisant son blog (chose que je vous encourage fortement à faire si vous ne le connaissez pas encore), on découvre qu’elle affectionne la pâte à choux… elle le dit également dans son premier livre. J’ai cogité un peu et puis l’éclair aux pommes s’est imposé. Après mes neurones se sont mis à chauffer en se butant sur cette question : comment marier la pomme et la pâte à choux? Pour moi, ce mélange ne me semblait pas inné, mais heureusement, une petite ampoule a fini par s’allumer.

Je vous propose donc un éclair aux pommes et à la vanille qui fût influencé par mes cours de pâtisserie gastronomique pour la mise en forme. Cette recette est un mélange d’inspiration diverse : la pâte à choux de James Martin que j’ai légèrement modifiée, la ganache montée de Mercotte qui commence à être un classique dans ma cuisine, la tire de pommes de Ricardo tiré de son magazine (volume 7, numéro 5) et le craquelin de Philippe Conticini venant de son livre Sensations. Il y a beaucoup d’étapes, mais rien de compliqué. Isabelle, j’espère que cette recette va te plaire (Ainsi qu’aux autres personnes qui se promènent par ici!).

Éclair chic
Éclair aux pommes et à la vanille
Pour 10 à 12 éclairs

Craquelin
5½ cuillères è thé ou 25 g de beurre
2½ cuillères à soupe ou 30 g de cassonade ou de sucre roux
¼ de tasse ou 30 g de farine

Ganache montée à la vanille
125 g (4,5 onces) de chocolat blanc
3½ cuillères à soupe ou 52 g de crème à 35 %
  ou de crème entière
⅔ de tasse moins 1 cuillère à soupe ou 150 g de crème
  à 35 % ou de crème entière, froide
1 gousse de vanille

Pommes caramélisées
4 pommes*
1½ cuillère à soupe de sucre
¼ de tasse ou 60 g d’eau
Cannelle moulue au goût

Pâte à choux
3 cuillères à soupe ou 45 g d’eau
3 cuillères à soupe ou 50 g de lait
3 cuillères à soupe ou 41 g de beurre non salé
½ cuillère à thé de sucre
1 pincée de sel
½ tasse et 2 cuillères à soupe ou 75 g de farine
2 oeufs

Tire de pommes
1 tasse ou 250 g de jus de pomme clair
⅓ de tasse ou 67 g de sucre
2 cuillères à thé de miel
1 cuillère à thé de sirop de maïs ou de glucose

Craquelin
Dans un bol, mélanger la cassonade (ou le sucre roux) et la farine. Incorporer le beurre à l’aide des mains jusqu’à ce que la préparation puisse se tenir quand elle est pressée entre les doigts. Étaler la pâte entre deux feuilles de papier parchemin sur une épaisseur de 2 mm (¹⁄₈ de pouce). Réserver au congélateur.

Ganache montée à la vanille
Hacher le chocolat blanc et le déposer dans un bol. Au bain-marie, faire fondre le chocolat. Fendre la gousse de vanille en deux, gratter les graines et les ajouter aux 3½ cuillères à soupe ou 52 g de crème. Au four micro-onde ou dans un chaudron, faire chauffer la crème contenant les grains de vanille. Verser la crème chaude en trois fois sur le chocolat en mélangeant bien entre chaque ajout. Quand le mélange est lisse, incorporer la crème froide restante. Couvrir le bol avec une pellicule plastique. Réfrigérer au minimum 4 heures.

Pommes caramélisées
Éplucher et épépiner les pommes. Prélever à l’aide d’une cuillère parisienne des billes de pommes ou découper les pommes en cubes de moins de 1,5 cm (½ pouce) de côté. Réserver les billes ou les cubes de pommes dans un bol contenant de l’eau pour éviter que les fruits oxydes.

Dans une grande poêle, verser le sucre et l’eau. Chauffer le mélange et laisser cuire, sans brasser, jusqu’à ce que le tout prenne une couleur dorée (plus le caramel est foncé, plus il sera amer). Ajouter les pommes égouttées, saupoudrer de cannelle et à feu vif, les faire revenir 4 à 5 minutes en brassant régulièrement. Verser sur une assiette, laisser tiédir, couvrir d’une pellicule plastique et réserver au réfrigérer.

Pâte à choux
Préchauffer le four à 200°C (400°F).

Dans un chaudron, verser l’eau, le lait, le beurre, le sucre et le sel. Porter à ébullition. Dès le premier bouillonnement, retirer le chaudron du feu et ajouter d’un coup la farine. Remettre sur feu doux pendant 1 minute pour dessécher la pâte en brassant. Retirer du feu et laisser tiédir 10 minutes. Ajouter un oeuf et mélanger jusqu’à ce qu’il soit totalement incorporé. Fouetter l’autre oeuf et l’ajouter en deux ou trois fois, en mélangeant bien entre chaque addition. La pâte doit être lisse et souple. Il est possible qu’il n’y ait pas besoin d’incorporer en totalité le deuxième oeuf.

Verser la pâte dans une poche à pâtisserie munie d’une douille lisse de 12 mm (½ pouce) de diamètre. Dresser des éclairs de 10 cm (4 pouces) de long sur une plaque de cuisson recouverte de papier parchemin.

Sortir du congélateur le craquelin et découper des bandes d’environ 9,5 cm (3½ pouces) de long par 1,2 cm (½ pouce) de large. Déposer une bande de craquelin sur chaque éclair. Enfourner et cuire pendant 25 minutes ou jusqu’à ce que la pâte soit bien colorée. Laisser tiédir sur une grille de refroidissement.

Tire de pommes
Dans un chaudron, combiner le jus de pomme, le sucre, le miel et le sirop de maïs (ou de glucose). Porter à ébullition et laisser bouillir jusqu’à ce qu’un thermomètre indique 118°C (244°F). Verser la tire dans un pot en verre et réserver.

Montage
Au moment de dresser les éclairs, fouetter la ganache comme une crème fouettée. Le mélange doit être ferme. Déposer le mélange dans une poche à pâtisserie.

Couper les éclairs en deux sur l’épaisseur. Garnir assez généreusement de ganache montée à la vanille. Déposer des billes ou des dès de pommes sur la ganache. Verser un filet de tire de pommes sur les fruits. Au besoin, réchauffer quelques cuillères de tire de pommes** pour la rendre plus fluide et napper plus facilement les fruits. Terminer les éclairs, en remettant l’autre moitié de pâte à choux sur les pommes. Conserver les éclairs au réfrigérateur jusqu’au moment de déguster.

*Choisissez une variété de pomme qui supporte bien la cuisson comme la Cortland ou la Gala.
**Vous n’aurez pas besoin de toute la tire de pommes, conserver le restant de tire de pommes au réfrigérateur. La tire se garde plusieurs mois au réfrigérateur.

Pour cette recette, j’ai utilisé la Galmac, une pomme suisse également nommée la pomme du 1er août. Et vous, avec quelle variété de pomme aimez-vous cuisiner?