Mot-clé : moutarde de dijon

Le plaisir de la simplicité

Ces temps-ci, mes journées sont bien remplies. Il y a mille et une choses que je veux faire et je n’arrête pas de courir après le temps. Heureusement pour moi, j’aime bien ces périodes. Ce n’est pas pour autant que j’ai envie de négliger les repas du soir.

En feuilletant le dernier magasine de Ricardo que je suis tombée sur une recette avec une sauce à la clémentine. Je remplace le filet porc par un magret de canard et le jus de clémentine par du jus d’orange. J’abritais justement deux belles oranges dépouillées de leur zeste dans mon réfrigérateur, il faut dire que leur avenir était plutôt incertain. Bref, malgré la fatigue de la journée, j’ai pu rapidement préparer un bon repas qui pourrait prendre place sur une table des fêtes.

Une sauce aux parfums de Noël
Magret de canard et sauce à l’orange
parfumée à la cannelle

Pour 3 personnes

1 magret de canard de 325-350 g
1 tasse ou 240 g de jus d’orange frais (environ 3 oranges)*
1 cuillère à soupe de miel
2 cuillères à thé de fécule de maïs ou de maïzena
1 cuillère à thé de moutarde de Dijon
1 échalote
1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique**
Cannelle moulue au goût (facultatif)
Sel et poivre

Préchauffer le four à 180°C (350°F).

Dans un bol, mélanger le jus d’orange, le miel, la moutarde de Dijon et la fécule de maïs (ou de maïzena). Réserver.

Hacher finement l’échalote et réserver.

Avec un couteau, quadriller la peau du magret de canard en évitant de toucher la chair. Déposer le magret, côté peau en dessous, dans une poêle. Griller pendant 5 à 6 minutes du côté peau et 2 à 3 minutes de l’autre côté. Déposer le magret dans un plat allant au four et enfourner pendant 8 à 12 minutes.

Retirer l’excédant de gras de canard qu’il y a dans la poêle pour ne garder qu’une cuillère à soupe. Dans ce corps gras, faire revenir l’échalote. Déglacer la poêle avec le vinaigre balsamique puis ajouter le mélange de jus d’orange. Porter à ébullition et assaisonner la sauce avec la cannelle. Saler et poivrer.

Découper le magret de canard en tranche et servir arroser de sauce sans attendre.

*Remplacer le jus d’orange par du jus de clémentine. Compter environ 12 clémentines pour obtenir 1 tasse ou 240 g de jus.
**Il est possible de remplacer le vinaigre balsamique par du vinaigre de vin rouge ou de cidre. Utiliser un bon vinaigre que vous avez sous la main.

Et vous, aimez-vous les journées surchargées?

Symphonie de la page blanche…

C’est frustrant, il n’y a pas d’autre mot pour décrire ce qu’on ressent quand on regarde l’écran de notre ordinateur et qu’on fixe le petit curseur de texte clignotant sans savoir quoi écrire. Le supplice de la page blanche, il n’y a rien de pire surtout quand on n’a aucune idée de la manière d’introduire une recette. Il y a toujours la possibilité de faire court, mais personnellement, j’aime bien lire les petites divagations, les histoires, le comment du pourquoi de cette recette. Le pire, c’est qu’en réalisant une autre recette, il y a toujours mille et une idées qui surgissent : je pourrais parler de ceci, écrire cela, « patati et patata ». Alors pourquoi, quand on a une bonne recette, on ne sait pas quoi écrire pour vous inciter à la faire. De plus, la recette du jour est composée des mêmes ingrédients qu’une autre sur ce blog, ici. Certes, c’est différent, la préparation n’est pas la même, le goût non plus, mais ça reste la même association.

Bref, pour un soir de semaine, pour recevoir ou simplement parce que vous aimez les morilles, voici une recette de cuisses de poulet cuits dans une sauce aux morilles. Cette recette est tirée du livre de Ricardo : « Parce qu’on a tous de la visite… ».

Poulet, morilles et whisky
Cuisses de poulet aux morilles
Pour 4 personnes

4 cuisses de poulet*
1½ tasse ou 375 g de bouillon de poulet
15 g ou 1 paquet de 15 g de morilles séchées**
2 cuillères à thé de fécule de maïs ou de maïzena
2 cuillères à soupe d’eau
2 cuillères à soupe de beurre
1 cuillère à thé d’huile végétale au choix*** (facultatif)
1 oignon ou 2 échalotes
¼ de tasse ou 60 g de whisky
½ tasse de crème à cuisson ou de demi-crème****
2 cuillères à thé de moutarde de Dijon
Sel et poivre

Déposer les morilles dans un verre et verser le bouillon de poulet tiède dessus. Déposer un objet plus lourd (par exemple, un autre verre) sur les morilles pour les maintenir submergées. Laisser tremper les morilles pendant un minimum de 30 minutes.

Hacher l’oignon ou les échalotes et réserver

Déposer sur un contenant une passoire. Couvrir la passoire d’une étamine (coton à fromage) ou d’un mouchoir en tissu. Filtrer le mélange de bouillon et de morilles pour retirer le sable. Réserver le bouillon qui a servi à réhydrater les morilles. Couper les morilles en deux et les rincer sous un filet d’eau froide pour retirer le sable qui est à l’intérieur du champignon. Remettre les morilles dans le bouillon filtré.

Dans un bol, délayer la fécule de maïs dans les 2 cuillères à soupe d’eau et ajouter ce mélange au bouillon garni de morilles.

Dans une grande poêle, faire chauffer le beurre avec l’huile. Quand les corps gras sont chaud, faire dorer les cuisses de poulet. Saler et poivrer la viande. Ajouter l’oignon ou les échalotes et poursuivre la cuisson pendant 2 minutes. Déglacer la poêle avec le whisky. Ajouter le mélange de bouillon et de champignons, la crème et la moutarde de Dijon. Porter à ébullition, couvrir et réduire le feu. Laisser mijoter doucement pendant 45 minutes.

Retirer le couvercle et retourner les morceaux de poulet et poursuivre la cuisson à découvert pendant 15 minutes ou jusqu’à ce que le poulet soit cuit. Servir et déguster.

*Il est possible d’utiliser un poulet découpé en morceaux.
**Vous pouvez doubler la quantité de morilles. Si vous n’avez pas de morilles, utilisez d’autres champignons séchés ou faites un mélange de champignons séchés. Évidemment, le goût sera différent.
***J’ai rajouté de l’huile pour que le beurre ne brûle pas.
****Choisissez la crème que vous voulez : 35%, 15%, 5 %, entière, demi-crème, légère… tant que votre crème est adaptée à la cuisson.

Et vous, êtes-vous des victimes de la page blanche?

Saison de la construction…

Pour plaisanter, mon chéri décrit l’été au Québec comme la saison de la construction. Quand l’été arrive, il y a des trous, des détours et des encombrements routiers partout dans la Belle Province. J’ai été heureuse de constater en début de semaine qu’il en est de même cette année en Suisse. Pour l’instant, ça se remarque principalement dans les grandes villes, mais sait-on jamais.

En attendant, pour profiter du retour de l’été (oui, pour moi, dès qu’il fait plus de 20° après le mois d’avril, c’est l’été même si le solstice n’est pas passé), je vous propose une recette de brochettes de lapin. Je me suis inspirée d’une recette de Ricardo tirée du magasine du même nom volume 4, numéro 4.

Brochettes ondulées de lapin
Brochettes de lapin
Pour 3 personnes

300 g de râbles (filets) de lapin
¼ de tasse ou 60 g de vinaigre balsamique
2 cuillères à soupe de moutarde à l’ancienne ou de Dijon
2 cuillères à soupe de cassonade ou de miel
2 cuillères à soupe d’huile d’olive*
Sel et poivre

Dans un bol, mélanger le vinaigre balsamique, la moutarde et la cassonade. Ajouter les râbles de lapin et couvrir le bol d’une pellicule plastique. Placer le bol au réfrigérateur et laisser mariner pendant 2 heures**.

Rincer sous l’eau froide les piques à brochette en bois pour éviter qu’ils brûlent durant la cuisson. Enfiler sur un des piques à brochette un râble de lapin en le piquant à plusieurs reprises pour le faire onduler. Répéter l’opération avec les autres morceaux de lapin.

Dans une poêle, verser l’huile d’olive. Quand l’huile est chaude déposer les râbles de lapin et les cuire environ 3 minutes de chaque côté. Saler et poivrer la viande pendant la cuisson. Servir chaud avec un riz et des légumes.

*Il est possible de faire cuire les brochettes au barbecue ou au four à 180°C (350°F) pendant 15 à 20 minutes. Dans ce cas, vous n’aurez pas besoin de l’huile.
**Comme la marinade est composée principalement de vinaigre, le temps de macération peut être que de 30 minutes. Si vous faites mariner votre viande plus de 2 heures, le goût du vinaigre sera plus dominant.

Dans votre coin, est-ce déjà l’été ou la saison de la construction?

L’innovation n’a pas que du bon…

Pour la fête des mères (en Suisse comme au Québec, c’était le 9 mai), nous avons eu droit à une entrée d’asperges blanches et mayonnaise… J’avais également planifié ce repas pour souper, mais par manque d’appétit nous avons reporté ce repas au lendemain. Le lundi soir, j’ai été prise au dépourvu par mon chéri : il n’avait pas envie de manger des asperges avec de la mayonnaise maison. Il m’a demandé de les faire autrement. Je n’avais pas envie de faire un kilo d’asperges croustillantes, mais heureusement pour moi, j’avais repéré une recette d’asperges en tarte. J’avais même acheté une pâte feuilletée pour réaliser cette recette, il ne me restait plus qu’à vérifier les autres ingrédients : jambon, ok; moutarde de Dijon plutôt que de la moutarde à l’ancienne, ok; oeufs, ok; crème sure (demi-crème acidulée), ok et oignon… on va mettre une grosse échalote à la place donc ok. Pour le souper, il y avait finalement une tarte aux asperges blanches.

C’est une recette qu’on a envie d’aimer, même si elle était un peu trop acide pour mon chéri et limite pour moi, on n’avait qu’une envie la dévorer au complet. La prochaine fois, j’apporte quelques modifications : diminuer la quantité de moutarde de Dijon, elle est peut-être plus acide et plus forte que la moutarde à l’ancienne; réduire la quantité de demi-crème acidulée, son acidité ressort peut-être plus à la cuisson que la crème sure; et surtout, mettre au moins deux oeufs qui se marient à merveille avec les autres ingrédients.

Cette recette est tirée du livre de Ricardo : « Parce qu’on a tous de la visite… ». J’ai mis la recette comme je la réaliserai la prochaine fois pour la rendre totalement irrésistible.

N'omettez pas les oeufs
Tarte aux asperges, aux oeufs et au jambon
Pour 2 personnes

200 g de pâte feuilletée abaissée*
1 oignon ou 1 grosse échalote
1 cuillère à soupe d’huile d’olive
112 g (ou ¼ lb, 5-6 tranches de grande taille) de jambon cuit
2 cuillères à soupe de crème sure ou de demi-crème acidulée
2 cuillères à soupe de crème à cuisson à 15 %
  de matière grasse ou de demi-crème**
2 cuillères à soupe de moutarde à l’ancienne***
18 à 20 asperges blanches ou vertes de plus ou moins
  1 cm (⅜ de pouce) de diamètre****
2 ou 3 oeufs
Sel et poivre

Préparer les asperges blanches. Éplucher la tige des asperges en commençant à 2 ou 3 cm (1 po) plus bas que la tête (la pointe) de l’asperge. Couper la base de l’asperge, environ ½ à 3 cm (¼ à 1½ po) selon le cas. La base de l’asperge doit se couper facilement sans que le couteau ne rencontre de résistance. Laver les asperges et les réserver.

Remplir un chaudron d’eau et porter à ébullition. Saler l’eau et faire cuire les asperges pendant 2 minutes. Égoutter et rincer les asperges sous l’eau froide, réserver.

Préchauffer le four à 200°C (400°F).

Couper les tranches de jambons en petits carrés d’environ 5 mm (¼ de pouce) de côté. Réserver.

Émincer l’oignon ou l’échalote pour obtenir des demi-rondelles. Dans une poêle, verser l’huile d’olive et y dorer l’oignon (ou l’échalote). Retirer de la poêle et laisser tiédir avant d’ajouter la crème sure (demi-crème acidulée), la crème, la moutarde et le jambon. Saler et poivrer.

Découper la pâte feuilletée pour avoir un rectangle d’environ 25 cm par 17 cm (10 po par 7 po). Déposer la pâte sur une plaque de cuisson recouverte de papier parchemin. Replier les côtés pour créer une bordure d’environ 1 cm (⅜ de po). Sur la pâte, étendre le mélange de crèmes et de jambon. Déposer les asperges en les alignant harmonieusement et enfourner pendant 25 minutes.

Retirer du four et casser les oeufs sur la tarte. Remettre au four et poursuivre la cuisson pendant 10 minutes. Découper et servir.

*Si vous utilisez une pâte non abaissée, avant de commencer la recette, étendez la pâte, puis la réfrigérer au moins 30 minutes avant de la garnir et de la cuire. Vous pouvez également adapter la taille de la tarte selon la longueur de vos asperges.
**Si vous le désirez, vous pouvez n’utiliser que de la crème sure ou de la demi-crème acidulée (crème aigre). Je ne sais pas pour la crème sure au Québec, mais en Suisse, la demi-crème acidulée devient trop présente après la cuisson et presque désagréable.
***Si vous remplacez la moutarde à l’ancienne, prenez une moutarde douce. Si vous optez pour de la moutarde de Dijon, réduisez la quantité à 1 ou 1½ cuillère à soupe de moutarde.
****Privilégiez des asperges de la même taille pour une cuisson uniforme. Couper également les asperges de la même longueur si vous désirez une tarte plus esthétique.

Dire que la première fois que j’ai vu la photo de cette recette, je ne croyais pas que je la réaliserais un jour. Il faut croire que les goûts se cultivent.

Ça peut aussi se manger avec une fourchette…

Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais je vous ai déjà parlé d’une recette à s’en lécher les doigts ici. Cette fois, j’ai trouvé son équivalant qu’on peut manger à à l’aide d’une fourchette. La viande se détache toute seule des os et elle est vraiment savoureuse. Et oui, une autre recette de côtes levées! Je dois avouer que c’est très difficile de dire quelle recette est la meilleure. À vous de juger!

Cette recette est, encore une fois, tirée du livre de Centraide : 100 vedettes, 100 recettes. C’est celle proposée par Peter Miller.

Côtes levées de Peter Miller
Côtes levées à la bière
Pour 2 ou 3 personnes

600 g à 700 g (1,5 lb) de côtes levées*
½ tasse ou 125 g de sauce chili
⅓ de tasse ou 60 g de cassonade non tassée
½ tasse de bière blonde ou blanche**
½ cuillère à thé d’ail en poudre
2 cuillères à thé de moutarde de Dijon
2 cuillères à thé de sauce worcestershire
1 cuillère à thé de gingembre moulu
¼ de cuillère à thé de poivre***
¼ de cuillère à thé de poudre de chili
½ cuillère à thé de sel

Déposer les côtes levées dans un grand chaudron et couvrir d’eau froide. Porter à ébullition. Écumer la mousse grisâtre. Couvrir et laisser mijoter pendant 45 minutes.

Pendant ce temps, préparer la marinade. Dans un autre chaudron, verser la sauce chili, la cassonade, la bière, l’ail en poudre, la moutarde de Dijon, la sauce worcestershire, le gingembre, le poivre, la poudre de chili et le sel. Porter ce mélange à ébullition et laisser mijoter pendant 8 minutes à feu doux. Retirer du feu et laisser tiédir.

Lorsque les côtes levées ont fini de bouillir, les égoutter et les déposer dans un grand plat ou un sac de congélation. Verser la marinade, couvrir, réfrigérer et laisser macérer pendant 2 heures au minimum.

Préchauffer le four à 190°C (375°F).

Sur une plaque de cuisson couverte de papier d’aluminium, déposer les côtes levées et les badigeonner avec la marinade. Avec un second papier d’aluminum, couvrir les côtes levées et enfourner pendant 40 minutes. Retirer le papier d’aluminium, rebadigeonner les côtes levées et poursuivre la cuisson pendant 20 à 30 minutes. Au besoin, badigeonner les côtes levées pendant les dernières minutes de cuisson.

*Avec cette quantité de sauce, vous pouvez faire mariner jusqu’à 2 kg (4lb) de côtes levées.
**À mon avis, la bière rousse pourrait être intéressante dans cette recette, à tester.
***Je n’ai pas de poivre de Cayenne dans mes épices, alors je l’ai remplacé par du poivre et de la poudre de chili. Si vous voulez suivre la recette originale, remplacer le poivre et la poudre de chili par ½ cuillère à thé de poivre de Cayenne.

Alors, allez-vous les manger élégamment avec une fourchette ou allez-vous craquer et les manger avec les doigts?