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La ronde des manteaux

Un parfum de printemps flotte dans l’air. Pour confirmer cette sensation, l’équinoxe du printemps a eu lieu pendant la dernière fin de semaine. Je suis toujours déconcertée par le printemps en Suisse : ce qu’il arrive tôt! Je suis déjà à la période où le matin, je mets un manteau léger; l’après-midi, je me promène en t-shirt (je crois que c’est quand même un peu tôt pour plusieurs Suisses et Suissesses…); le soir, un pull suffit amplement avant de reprendre un manteau léger pour la nuit. De plus, les commerçants offrent déjà des pots de fleurs et des herbes fraîches. J’ai quand même une petite réserve pour l’instant : on n’est jamais à l’abri d’une vague de froid… J’espère toutefois que les gens du Québec puissent avoir une belle saison estivale hâtive comme en Suisse. Pour les Européens et Européennes (je parle dans gens qui habitent sur le continent et non pas seulement des gens de l’Union européenne) qui l’ignorent, les deux derniers étés ont été très humide au Québec… Espérons que cette année soit plus clémente.

Comme dans le voisinage, il y a parfois des odeurs de grillade (l’équivalent du barbecue au Québec), je vous propose une recette de brochettes de poulet qui vient du site Recettes du Québec.

Une brochette tendre
Brochettes de poulet de Sonia
Pour 3 personnes

300 g de poitrines de poulet désossées
¼ de tasse ou 60 g d’huile de canola ou de colza
  (une huile neutre)
2 cuillères à soupe de vinaigre balsamique
1 cuillère à soupe de sirop d’érable ou de miel
¼ de tasse ou 60 g de sauce soja
2 gosses d’ail hachées ou une tête d’ail confit*
6 tranches de bacon ou de lard à griller**

Dans un bol, mélanger l’huile, le vinaigre balsamique, le sirop d’érable, la sauce soja et l’ail. Réserver la marinade.

Découper les poitrines de poulet en cubes et les ajouter à la marinade. Mélanger pour arroser tous les morceaux de poulet de la préparation. Couvrir le bol d’un film plastique et laisser macérer au réfrigérateur au moins 2 heures.

Préchauffer le four à 180°C (350°F).

Couper en deux les tranches de bacon et réserver.

Rincer sous l’eau froide les piques à brochette en bois pour éviter qu’ils brûlent durant la cuisson. Enfiler sur les piques à brochette un morceau de bacon en premier puis les morceaux de poulet marinés et terminer par un morceau de bacon. Déposer les brochette sur une plaque de cuisson légèrement huilé et enfourner pendant 18 à 25 minutes.

*Pour confire de l’ail, prendre une tête d’ail et couper le dessus. La déposer sur un papier d’aluminium, verser de l’huile d’olive sur la partie tranchée et emballer la tête d’ail dans le papier d’aluminium. Enfourner dans un four préchauffé à 190°C (375°F) pendant 45 minutes. Laisser tiédir et presser la tête d’ail entre vos mains pour faire sortir la chair.
**J’aime bien rajouter des morceaux de bacon aux extrémités des brochettes, mais il est également possible d’ajouter des morceaux de poivron et d’oignon que vous aurez fait ou non mariner.

C’est vrai, il manque encore les asperges blanches du Valais pour vraiment confirmer le début de la saison estivale. Et vous, qu’est-ce qui vous annonce la saison estivale ou le printemps?

D’osso buco à canard, il n’y a qu’un pas

J’ai beau avoir une liste de recettes pris sur Internet qui en effrayeraient plus d’un, il y a quand même des jours où je ne sais pas quoi faire. Dans ces cas-là, j’achète une pièce de viande selon l’envie et je brode autour pour réaliser le repas. Ma première idée était de faire un osso buco et au final, j’ai pris un magret de canard et une mangue. À l’épicerie, je m’étais dit que je pourrais faire cuire la mangue au four. Cependant au moment de cuisiner mon magret, j’opte pour une cuisson à basse température et de faire une sauce au vin en accompagnement. Je ne sais pas pour vous, mais je me voyais mal intégrer une mangue dans ce nouveau menu. Bref, j’ai laissé tomber la mangue.

Pour cette recette, j’ai pris le mode de cuisson sur le site Pagaïe, sors de la cuisine de Jean-Marc. Sa méthodologie de cuisson et sa recette originale sont ici, mais j’ai préféré faire une sauce à ma façon (oui, c’est une petite création de ma part).

Tendre et moelleux
Magret de canard cuit à basse température
et sa sauce au vin rouge et au citron

Pour 3 personnes

1 magret de canard ou 1 poitrine de canard d’environ 300 g
6 tasses ou 1,5 litre de bouillon de poulet
2 feuilles de laurier
½ cuillère à thé de thym*
½ cuillère à thé de romarin
1 échalote
1 cuillère à soupe de sucre
1 cuillère à soupe de vinaigre de balsamique ou de cidre**
½ tasse ou 125 g de vin rouge
1 ou 2 cuillères à soupe de marmelade de citron ou d’orange douce***
1¼ tasse ou 300 g de bouillon de poulet
1 cuillère à thé de fécule de maïs
Sel et poivre

Préchauffer le four à 65°C (150°F).

Dans un premier temps, hacher l’échalote, réserver. Ensuite, dégraisser le magret de canard (enlever la peau).

Dans un chaudron allant au four, verser les 6 tasses (1,5 litre) de bouillon de poulet, le thym, le romarin et les feuilles de laurier. Porter le tout à ébullition. Dès que le mélange bout, retirer du feu et placer un thermomètre dans le liquide. Laisser la température descendre à 75°C (170°F), déposer le magret dans le bouillon et enfourner pendant 30 minutes.

Dans une poêle à feu doux, déposer la peau du magret de canard. La laisser fondre pour récupérer environ 1 cuillère à soupe de gras de canard. Retirer la peau de la poêle et faire revenir l’échalote dans ce corps gras. Saupoudrer de sucre et le laisser colorer pour obtenir un caramel doré. Déglacer avec le vinaigre. Ajouter le vin rouge et la marmelade. Laisser réduire de moitié avant d’ajouter 1 tasse (250 g) de bouillon de poulet. Laisser mijoter doucement. Mélanger la fécule de maïs avec le restant de bouillon de poulet et verser dans la sauce quand il reste 5 minutes de cuisson à viande.

À la sortie du four, retirer le magret du bouillon et le trancher. Napper de sauce et servir.

*Il est possible d’omettre le thym, le romarin et les feuilles de laurier. Vous pouvez également parfumer le bouillon avec du gingembre, de la cannelle, de l’anis étoilé, de l’oignon, etc. Le magret de canard va s’imprégnier de ces goûts.
**Prenez le vinaigre (de framboise, de vin, etc.) que vous avez sous la main, mais évitez si possible le vinaigre blanc.
***En Suisse, j’ai découvert la marmelade d’orange amère et je n’aime pas le goût. Je n’ai pas trouvé de marmelade d’orange douce, alors j’ai pris de la marmelade de citron. Vous pouvez utiliser une autre marmelade d’agrumes, une gelée ou une confiture. Changer les parfums en prenant une gelé de pommes ou une confiture d’abricot.

Pour le moment, j’ai une mangue esseulée dans mon réfrigérateur et je n’ai aucune idée de comment elle va finir. Et vous, vous avez une idée?

Rencontre avec les figues

Je ne raffole pas des fruits « exotiques ». J’ai sans doute mangé trop souvent des fruits qui n’étaient pas assez mûrs. Pour plusieurs personnes, la figue n’est pas un fruit exotique, mais pour moi, c’en est un. Jusqu’à quelques années, je n’avais jamais entendu parler de ce fruit. Méfiante, je l’ai évité avec soin et un jour, je me suis retrouvé avec un pot de confiture à la figue dans mon assiette, je goûte et ce n’est pas mal. Je n’ai pas craqué pour le fruit frais (il faut quand même savoir les choisir) mais bien pour les fruits secs.

Une fois à la maison avec les petits fruits, j’ai feuilleté quelques revues pour trouver une recette appétissante. Finalement, j’ai jeté mon dévolu sur une recette de sauce aux figues et aux épices de Ricardo. Dans la recette originale, il utilise du canard, mais pour ma part j’ai tenté l’expérience avec du poulet. Cette recette est issue du magasine Ricardo, le numéro hors série « Best of » des recettes prêtes en trente minutes. On trouve également la recette originale ici sur Ricardo cuisine.

Poulet sauce aux figues et aux épices
Poulet aux figues et aux épices
Pour 3 personnes

300 g de poitrines de poulet désossées
1 échalote
6 figues séchées ou plus au goût
2 cuillères à soupe de miel
½ cuillère à thé de cannelle moulue
¼ de cuillère à thé de muscade moulue
¼ de cuillère à thé de gingembre en poudre
2 cuillères à soupe de vinaigre balsamique
½ tasse ou 125 g de vin rouge
1 tasse ou 250 g de demi-glace*
½ tasse ou 125 g de bouillon de poulet
1 cuillère à soupe de beurre ou de gras de canard ou d’huile végétale
Sel et poivre

Hacher finement l’échalote et couper en quartier les figues séchées. Réserver.

Détailler les poitrines de poulet en lanières.

Dans une poêle, faire fondre le beurre et griller les lanières de poulet. Saler et poivrer. Retirer le poulet de la poêle et le réserver.

Dans la même poêle, faire revenir l’échalote. Ajouter les quartiers de figues, le miel, la cannelle, la muscade et le gingembre. Laisser caraméliser 1 minute.

Déglacer avec le vin rouge et laisser réduire de moitié. Ajouter la demi-glace et le bouillon de poulet. Laisser mijoter 5 minutes. Remettre les lanières de poulet dans la sauce pour le réchauffer et servir.

*Il est possible de remplacer la demi-glace par du fond de veau ou du bouillon de poulet. Ajouter un peu de fécule de maïs, si désiré, pour faire épaissir la sauce.

Et pour les figues fraîches, j’attends encore avant de me lancer. Est-ce que vous avez des conseils à me donner pour choisir les figues?

Simplification d’une recette

Un jour, mon père a vu à la télévision une recette de filet de saumon pour le barbecue. Il voulait l’essayer, alors, j’ai retrouvé la recette sur Internet et on l’a exécuté le jour même. Il y avait beaucoup d’ingrédients qui n’étaient pas dans nos placards, bref on a fait quelques substitutions comme remplacer les framboises fraîches par de la confiture de fraises, le vinaigre balsamique par une vinaigrette aux framboises et au vinaigre balsamique, etc. Pour le reste, on a relativement suivi les indications de la recette. Je me rappelle que le repas avait été grandement apprécié. Un peu plus tard dans l’été, mon père a refait cette recette en éliminant le superflu… enfin, presque tous les ingrédients : il a seulement glacé le poisson avec la confiture de fraise, une autre réussite.

Essayez cette recette et honnêtement, regardez la tête de votre entourage quand vous leur proposez un filet de saumon à la confiture de fraises. Il y a beaucoup de yeux qui sortent de leur orbite et qui s’agrandissent. Et je ne vous parle pas de leur regard suspicieux.

Ici, je vous propose une recette légèrement modifiée de celle de mon père, mais vous pouvez très bien la suivre en supprimant le superflu…

Le rosé du saumon
Filet de saumon à la confiture de fraises
Pour 2 personnes

1 filet de saumon avec la peau d’environ 300 g
¼ de tasse ou 60 g de vinaigre balsamique*
3 à 4 cuillères à soupe de confiture de fraises**
1 cuillère à soupe d’huile d’olive
Gingembre en poudre au goût
Sel et poivre

Préchauffer le four à 200°C (400°F).

Saupoudrer la chair du saumon de gingembre en poudre, saler et poivrer.

Dans une poêle, verser l’huile d’olive. Quand l’huile est chaude, déposer le filet de poisson sur le côté sans peau. Quand le filet est doré, griller les autres face du saumon. Laisser cuire 2 à 3 minutes le poisson sur le côté peau.

Déposer le filet de saumon sur un plaque de cuisson recouverte de papier d’aluminium légèrement huilé. Réserver.

Déglacer la poêle avec le vinaigre balsamique. Laisser réduire de moitié. Verser sur le saumon. Ajouter la confiture de fraises sur le saumon et l’enfourner pendant 15 minutes.

Servir avec des pommes de terre, ou du riz, et une salade.

*Vous pouvez omettre le vinaigre balsamique, mais si vous en avez dans vos armoires utilisez-le. Le vinaigre balsamique rehausse le goût des fraises et du gingembre.
**Il est possible de remplacer la confiture de fraises par de la confiture de framboises ou de fruits rouges.

Et vous, est-ce que vous avez des recettes que vous avez simplifiées en supprimant la majorité des ingrédients?