Mot-clé : carotte

Tout compris

Je ne sais pas si c’est la chaleur ou la lassitude, mais moins je passe de temps en cuisine pour les repas, mieux je me porte. Alors quand Isabelle, Les gourmandises d’Isa, a parlé de la collection de Marabout Cuisine minute, à table en 10 , 20 , 30 minutes, j’ai été immédiatement interpelée.

Un petit passage en librairie et je repars avec un nouveau livre : Petits plats familiaux. Achat impulsif? Pas vraiment, je suis assez exigeante avec les livres de cuisines, surtout pour le salé : il y a beaucoup de recettes que je ne peux pas faire à cause de nos dégoûts. Ce qui me fait craquer dans ce livre, c’est les déclinaisons autour des recettes. Pour une liste d’ingrédients similaires, vous avez trois propositions de recettes : une qui demande 30 minutes, une autre 20 minutes et la dernière 10 minutes de préparation. Bref, parmi ces propositions, il y en a toujours au moins une qui peut s’inviter à ma table sans problème.

En explorant ce livre, j’ai découvert quelques recettes où l’on cuit tout au four sur une seule plaque de cuisson. C’est une technique que j’ai rarement employée, mais qui va devenir de plus en plus courante dans ma cuisine. Je vous propose donc une recette de saucisses aux pommes et aux oignons qui est parfaite pour un soir de semaine. J’ai seulement allongé le temps de cuisson de 10 minutes pour que mes légumes soient bien tendres et que les pommes de terre soient plus dorées.

Saucisses et légumes
Saucisses aux pommes et aux oignons
Pour 2 personnes

1 oignon jaune ou rouge
1 pomme*
2 carottes
2 pommes de terre
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
200 g de saucisses**
1 cuillère à soupe de romarin séché***
1 cuillère à soupe de miel
Sel et poivre

Préchauffer le four à 200°C (400°F).

Couper l’oignon en quatre et séparer les pétales. Éplucher et découper les carottes en bâtonnets. Laver les pommes de terre et les couper en cubes de moins de 1 cm de côté. Découper la pomme en six quartiers et retirer le coeur. Déposer les légumes et la pomme dans un bol, arroser d’huile d’olive et bien mélanger. Verser ce mélange sur une plaque de cuisson légèrement huilée ou recouverte de papier parchemin. Saler généreusement, poivrer et saupoudrer de romarin. Enfourner et cuire pendant 10 minutes.

Quand les légumes et la pomme ont cuit 10 minutes, piquer à quelques reprises les saucisses et les disposer entre les légumes. Poursuivre la cuisson de 20 minutes.

Sortir la plaque du four. Arroser les aliments de miel, mélanger et servir sans attendre.

*Choisissez une variété de pomme qui résiste bien la cuisson comme la Gala.
**J’ai utilisé des petites saucisses de porc, si vos saucisses sont de plus grosses, enfournez-les en même temps que les légumes pour qu’elles aient 30 minutes de cuisson. Choisissez les saucisses en fonction de vos envies : miel et ail, italienne douce, aux herbes, etc.
***Avant de saupoudrer les légumes et la pomme de romarin, vous pouvez le moudre. Vous pouvez également utiliser des branches de romarin frais.

Et vous, est-ce que vous préparez souvent des plats qui ne demandent qu’une plaque de cuisson?

Qu’est-ce que la « chasse »?

Pour moi, jusqu’à récemment, la « chasse » définissait uniquement l’activité. Celle que j’entendais le plus souvent parler au Québec était la chasse au chevreuil (en réalité, ce sont des cerfs de Virginie, mais ce n’est pas en un jour qu’on va corriger cette erreur). Après, on peut discuter sur les différentes types de chasse : arc, arbalète, poudre noir, fusil… Mais ce n’est pas le sujet du jour.

Autour de moi, on parle de « chasse » pour définir… la viande! Dans ma famille, on n’a jamais utilisé le mot « chasse » dans ce sens, on parlait plutôt de « viande de… » ou, plus rarement, de « gibier ». C’est Le grand dictionnaire terminologique qui m’a permis de confirmer l’existence de cette deuxième définition : « Par métonymie, le terme ‟chasse” peut designer le gibier provenant de la chasse. […] ». Qu’est-ce qu’une métonymie? C’est une figure de style où l’on utilise un mot à la place d’un autre tout en gardant une certaine logique, par exemple : « Boire un verre » pour dire boire du vin.

Tout ça pour vous parler des escalopes de cerf que j’ai acheté à l’épicerie. Pour accompagner cette viande, j’ai opté pour une sauce grand veneur. Je vous avertis tout de suite : cette sauce demande un peu plus de travail que la normal et elle n’a rien d’exceptionnelle. Bref, ce n’est pas une sauce pour recevoir. Je vous la propose surtout pour deux petits trucs auxquels on ne songe pas nécessairement : broyer des légumes et utiliser un roux. J’ai pris cette recette dans un vieux magazine : La cuisine des Saisons de Clodine, Goûts d’ici, saveurs d’ailleurs (aujourd’hui, l’émission s’appelle Tout simplement Clodine). Les recettes de cette revue sont de Ricardo Larrivée.

Une viande tendre et savoureuse
Escalopes de cerf à la sauce grand veneur
Pour 3 personnes

300 g d’escalopes de cerf*
1 échalote
¼ de tasse ou 35 g de carottes coupées en petit dès
3 cuillères à soupe d’huile d’olive
½ cuillère à soupe de vinaigre de vin blanc**
⅓ de tasse ou 80 g de vin blanc
1 tasse ou 230 g de consommé de boeuf
  ou de fond de veau***
1½ cuillère à soupe de beurre
1½ cuillère à soupe de farine
1 cuillère à thé de poivres moulus (ou concassés)
  ou plus, au goût
1 cuillère à soupe de crème à cuisson ou de demi-crème
½ cuillère à soupe de gelée de groseilles
  ou de confiture d’abricot****

Dans un chaudron, verser 1½ cuillère à soupe d’huile et la faire chauffer. Ajouter les carottes et les faire revenir. Hacher l’échalote et les faire colorer avec les carottes pendant 1 ou 2 minutes. Déglacer la poêle avec le vinaigre et ajouter le vin blanc. Laisser réduire presque complètement. Retirer du feu, verser le mélange dans un robot (blender) et le réduire en purée. Au besoin, ajouter un peu de consommé de boeuf pour obtenir une purée de légumes bien lisse.

Verser la purée de carottes et d’échalote dans le chaudron et ajouter le consommé de boeuf (ou le fond de veau). Laisser mijoter pendant 12 minutes.

Dans une poêle, faire fondre le beurre, ajouter la farine et mélange jusqu’à ce que la préparation soit dorée. Incorporer ce mélange à la sauce avec la crème et le poivre. Laisser mijoter pendant 15 minutes.

Si désiré, filtrer la sauce et la remettre dans le chaudron. Goûter et rectifier l’assaisonnement au besoin. Ajouter la gelée de groseilles ou la confiture d’abricot et réserver au chaud jusqu’au moment de servir.

Dans une poêle propre, verser le restant d’huile d’olive et la faire chauffer. Quand elle est bien chaude, déposer les escalopes de cerf et les faire cuire environ 3 ou 4 minutes de chaque côté selon l’épaisseur. Saler et poivrer la viande pendant la cuisson. Servir la viande nappée de sauce.

*Vous pouvez remplacer la viande de cerf par une autre gibier ou tout simplement par du boeuf.
**Si vous n’avez pas de vinaigre de vin blanc (comme moi), remplacer ce mélange par ¾ de cuillère de vin blanc et ¾ de cuillère à thé de vinaigre blanc ou de cidre.
***Personnellement, j’ai utilisé du fond de veau, mais du bouillon de boeuf pourrait également être employé.
****J’ai remplacé la gelée de groseilles par de la confiture d’abricots. Il est également possible d’utiliser de la gelée de pommes, de citrons, etc.

Et pour vous, qu’est-ce que représente la « chasse »?

Des carottes pour mon lapin

Habituellement, je me débrouille assez bien pour trouver des réponses à mes questions, mais là, j’ai eu beau changer, modifier, recombiner les mots-clés… aucun résultat. D’où vient cette idée que les lapins raffolent des carottes? J’ai découvert que les lapins mangent des pousses, des racines, des graines… mais pas exclusivement des carottes. D’autre part, j’ai appris que les carottes étaient considérées comme un aliment pour les pauvres; que « les carottes sont cuites » faisait à l’origine référence à la mort; que les carottes sont une gâterie pour les lapins domestiques, etc.

Cependant, il est facile de trouver des images de lapin avec des carottes ou des recettes de lapin. Évidemment, j’ai craqué pour une recette de lapin aux carottes. J’ai opté pour la recette de Luck Mervil sur le site de Ricardo.

Un lapin et des carottes
Lapin au jus de carotte de Luck Merville
Pour 3 personnes

½ lapin découpé en morceaux
2 cuillères à soupe de beurre
1 échalote
1½ cuillère à soupe de rhum brun
2 tasses ou 500 g de jus de carotte*
Sel et poivre

Dans un grand chaudron, faire fondre le beurre. Quand le beurre mousse et qu’il est bien chaud, dorer les morceaux de lapin de tous les côtés. Saler et poivrer la viande pendant la cuisson. Retirer la viande du chaudron et réserver sur une assiette.

Dans le même chaudron, faire revenir l’échalote jusqu’à tendreté. Déglacer avec le rhum et ajouter 1 tasse (250 g) de jus de carotte. Couvrir et laisser mijoter doucement pendant 20 minutes.

Après les 20 minutes de cuisson, ajouter un peu de jus de carottes et laisser cuire pendant 20 minutes. Au cours de la deuxième partie de cuisson, ajouter en plusieurs fois le jus de carotte. Goûter et rectifier l’assaisonnement au besoin. Servir avec un riz ou un couscous.

*Dans les épiceries, on trouve de plus en plus facilement du jus de carotte dans la section des produits bio, s’il n’est pas avec les autres jus. Si vous possédez une centrifugeuse, rien ne vous empêche de faire votre propre jus.

Et vous, est-ce que vous savez d’où vient cette idée que les lapins raffolent des carottes?

Le nouveau couteau suisse électronique…

Je crois que bon nombre de gens connaissent le couteau suisse : un couteau muni de plusieurs lames rétractables comptant entre autre un couteau et, souvent, un tire-bouchon. Maintenant, on en trouve même qui contienne une clé USB, mais connaissez-vous ce nouveau couteau suisse totalement électronique? D’accord, ce nouveau joujou transportable ne contient pas de couteau, mais il fait tout ou presque selon certains. Avez-vous deviné de quoi je parle? Pourtant plusieurs d’entre vous en possèdent un. Il sert de montre, de jouet, d’agenda, d’appareil photo, pour aller sur internet, pour envoyer des messages… et à l’origine, il sert à téléphoner! Vous ne trouvez pas que le cellulaire, téléphone portable ou natel sont les couteaux suisses modernes.

Personnellement, j’ai rarement besoin d’autre chose qu’un outil pour téléphoner ou pour être contactée, mais j’ai été « dépannée » par mon nouveau cellulaire. Et oui, si j’avais eu l’ancien, vous auriez pu oublier les photos pour cette recette. Je n’avais pas pris mon appareil photo et j’ai terminé d’assembler ce gâteau chez ma belle-famille. Voici la recette d’un gâteau aux carottes issue du livre de Ricardo : « Parce qu’on a tous de la visite… ».

Carottes confites à l'orange
Gâteau aux carottes et au chocolat
Pour 12 personnes

Gâteau
1½ tasse ou 180 g de farine
1½ cuillère à thé de poudre à pâte ou de levure chimique
½ cuillère à thé de cannelle moulue
¼ de cuillère à thé de sel
4 oeufs
1½ tasse ou 300 g de sucre
1 cuillère à thé d’extrait de vanille
¾ de tasse ou 165 g de beurre non salé, fondu et tempéré
2 tasse ou 500 g de carottes râpées*
110 g (4 onces) de chocolat mi-sucré ou à 50 %
  et moins de cacao**

Ganache au chocolat blanc
335 g (12 onces) de chocolat blanc
½ tasse ou 125 g de crème sure ou de demi-crème acidulée

Carottes confites
½ tasse ou 125 g de jus d’orange
½ tasse ou 100 g de sucre
2 petites carottes

Gâteau
Préchauffer le four à 180°C (350°F) et beurrer, si nécessaire, deux moules*** de 20 cm (8 po) de diamètre.

Hacher grossièrement le chocolat et réserver.

Dans un bol, mélanger la farine, la poudre à pâte (levure chimique), la cannelle et le sel. Réserver.

Dans un autre bol, fouetter les oeufs avec le sucre et l’extrait de vanille jusqu’à ce que la préparation blanchisse et double de volume. Incorporer délicatement le beurre fondu à l’aide d’une spatule. Ajouter le mélange de farine de la même manière ainsi que les carottes et le chocolat haché. Répartir la pâte dans les moules préparés plus tôt et enfourner. Cuire les gâteaux pendant 35 à 45 minutes ou jusqu’à ce qu’un cure-dent inséré au centre des gâteaux en ressorte propre. À la sortie du four, démouler les gâteaux et les laisser refroidir totalement.

Ganache au chocolat blanc
Hacher le chocolat blanc le plus finement possible et le déposer dans un bain-marie. Faire fondre le chocolat. Dès que le chocolat est totalement fondu, le retirer du bain-marie et ajouter la crème sure (ou la demi-crème acidulée). Mélanger jusqu’à ce que la préparation soit homogène. Laisser refroidir à température ambiante pendant 2 heures.

À l’aide d’un batteur électrique, fouetter la ganache pendant environ 2 minute, elle devrait se raffermir légèrement. Si le mélange a de la difficulté à se raffermir, entreposer la ganache quelques minutes au réfrigérateur. Glacer le dessus d’un des gâteaux et déposer le second pardessus. Répartir la ganache sur le dessus du second gâteau et glacer l’ensemble des gâteaux, si désiré. Conserver le gâteau à la température ambiante ou dans une cloche à gâteau.

Carottes confites
Laver ou éplucher les carottes. À l’aide d’un économe (ou éplucheur à légume) ou d’une mandoline, prélever de fines tranches de carottes sur la longueur, environ 12 à 20 lamelles.

Dans un chaudron, verser le jus d’orange et le sucre. Porter à ébullition et ajouter les carottes. Laisser mijoter pendant 10 à 15 minutes ou jusqu’à ce que les tranches de carottes soient translucides. Retirer du feu et laisser les carottes refroidir dans le sirop d’orange. Égoutter les lamelles de carotte et les rouler sur elle-même. Décorer le gâteau avec les tranches de carottes roulées.

Le gâteau se conserve très bien et il peut facilement être préparé à l’avance. De préférence, déposer les lamelles de carottes 1 heure avant de servir, s’il reste un peu de sirop dans les carottes, il coulera sur le gâteau et sera un peu moins esthétique.

*Râper les carottes de taille moyenne comme pour une salade de carottes. Si vous râpez trop finement les carottes vous ne les sentirez pas dans le gâteau.
**Il est également possible de prendre des pépites de chocolat, comptez ⅔ de tasse (110 g).
***Personnellement, j’ai utilisé un moule de 18 cm (7 po) et un autre de 20 cm (8 po) de diamètre. Ce sont les deux seuls moules ronds que je possède.

Alors, que trimballez-vous le plus avec vous : un couteau suisse ou un cellulaire?