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Journal, télévision ou fenêtre?

Depuis quelques temps, j’ai arrêté de consulter les prévisions météorologiques. Je me contente bien souvent de vérifier la température actuelle. Voyez-vous, je me suis fais prendre à quelques reprises où l’on annonçait des précipitations en fin de matinée. C’est dans ces cas qu’on se rend compte que la notion de fin de matinée n’est pas la même pour tout le monde. Bref, je suis revenue à la bonne vieille méthode de la fenêtre : regarder dehors avant d’y mettre son nez. Cette façon de faire à tout de même un inconvénient : on vit au jour le jour et après une semaine de beau temps, on ne s’imagine pas qu’il peut y avoir un retour de froid. Vendredi dernier, j’ai pu mettre mes sandales! Je sais que ce n’est même pas imaginable au Québec où l’hiver semble s’éterniser; garder courage, derrière le froid, le soleil brille toujours. Et aujourd’hui, la neige virevoltait dans les plaines… D’accord, elle ne s’est pas vraiment établie, mais cette température imprévisible risque de priver quelques agriculteurs d’une bonne nuit de sommeil.

Quand dame nature fait des caprices, une des meilleures choses à faire est de cuisiner. De ce côté, j’ai beaucoup de projets et peu de concrétisations, alors autant mettre ce mauvais temps à profit. Aujourd’hui, je vous propose une recette de médaillons de porc accompagnés d’une sauce aux champignons. J’ai pris cette recette originaire du canton de Berne dans le livre Cuisine suisse de Betty Bossi.

Filet de porc Lisi Ziberlihoger
Filet de porc Lisi Ziberlihoger
Médaillons de porc sauce aux champignons et nouilles aux herbes

Pour 4 personnes

Médaillons de porc
1 filet de porc d’environ 450 g
2 cuillères à soupe de beurre
1 cuillère à soupe de farine
8 à 10 champignons blancs
1 petit oignon
½ tasse ou 125 g de bouillon de boeuf
½ tasse ou 125 g de crème à cuisson ou entière
2 cuillères à soupe de Cognac
1 cuillère à soupe de fécule de maïs ou de maïzena
Sel et poivre

Nouilles de Lisi
2 cuillères à soupe de beurre tempéré
1 petite échalote*
1 cuillère à soupe de persil frais
1 cuillère à thé d’estragon** frais
1 cuillère à thé de moutarde au choix***
1 cuillère à thé de jus de citron
¼ de cuillère à thé de sel
4 portions ou 300 g de nouilles ou de pâtes longues
Poivre

Médaillons de porc
Préchauffer le four à 60°C (140°F).

Laver et tailler les champignons en tranches. Hacher finement l’oignon.

Couper le filet de porc en tranches d’environ 2 cm (1 pouce) d’épaisseur. Rouler les médaillons de porc dans la farine. Réserver.

Dans une poêle, faire fondre le beurre. Quand le beurre cesse de crépiter, déposer la moitié des médaillons de porc. Cuire la viande pendant 2 à 3 minutes de chaque côté. Saler et poivrer la viande. Répéter l’opération avec l’autre partie de la viande. Déposer la viande dans un plat et réserver dans le four chaud.

Dans la même poêle, ajouter les champignons et l’oignon. Au besoin, ajouter un peu de beurre. Faire revenir les légumes pendant 3 minutes. Mouiller avec le bouillon de boeuf, la crème et le Cognac. Porter à ébullition, réduire le feu et laisser mijoter pendant 10 minutes. Saler et poivrer. Délayer la fécule de maïs (ou la maïzena) dans un peu d’eau et l’ajouter à la sauce. Poursuivre la cuisson pendant 1 minute puis réserver au chaud.

Nouilles de Lisi
Hacher très finement l’échalote, le persil et l’estragon.

Dans un bol, mélanger le beurre avec l’échalote, le persil, l’estragon, la moutarde, le jus de citron et le sel. Poivrer au goût et réserver.

Cuire les nouilles (ou les pâtes) dans un grand volume d’eau salée selon les indications du fabricant. Égoutter les nouilles et y ajouter le beurre aromatisé.

Servir les médaillons de porc nappés de sauce et accompagner des nouilles aux herbes.

*Vous pouvez également utiliser le quart d’un oignon.
**Il est possible de remplacer l’estragon par une autre herbe : ciboulettes, coriandre, basilic, etc.
***La recette suggère de la moutarde mi-forte. N’en ayant jamais vu au Québec, je vous propose d’utiliser de la moutarde à l’ancienne ou un mélange de moutarde jaune (douce, anglais, etc.) et de moutarde de Dijon.

Et vous, consultez-vous les informations météorologiques?

Le cahier de recettes…

Il y a plusieurs mois, pour ne pas dire plus d’une année, j’ai acheté deux jolis cahiers. Mon intention pour ces livres de pages blanches étaient d’y consigner mes recettes préférées. À mon grand regret, je constate que peu de pages, pour ne pas dire qu’une seule, ont été noircies. J’aime bien ce genre de livres remplie de lettres manuscrites dans lesquels les recettes prennent vie et nous rappelle la beauté de l’écriture sans aide moderne.

Pour l’instant, je cours encore après le temps (sans doute comme beaucoup d’entre vous), mais je connais déjà quelques recettes que je retranscrirais dans mes petits cahiers. En voici une que je ne vous avais pas encore proposée et qui viendra noircir une page le moment venu. Il s’agit de boulettes Strogonoff. Cette délicieuse recette vient de la boîte aux délices d’Isabelle, Les gourmandises d’Isa.

Boulettes de boeuf Strogonoff
Boulettes de boeuf Strogonoff
Pour 3 personnes

300 g de boeuf haché*
2 cuillères à soupe de mie de pain
1 cuillère à soupe de lait
½ cuillère à thé de poudre d’oignon**
2 cuillères à soupe ou 30 g de beurre
1 oignon
4 à 6 champignons blancs***
4 cuillères à thé ou 10 g de farine
½ tasse ou 125 g de bouillon de boeuf
1 cuillère à thé de pâte de tomate
3 cuillères à soupe ou 46 g de crème fraîche****
1 cuillère à thé de paprika
Eau
Sel et poivre

Préchauffer le four à 180°C (350°F). Couvrir une plaque de cuisson de papier d’aluminium et huiler légèrement.

Dans un bol, mélanger le boeuf haché, la mie de pain, le lait et la poudre d’oignon. Saler et poivrer. Façonner des boulettes d’environ 2,5 cm (1 pouce) de diamètre. Déposer les boulettes sur la plaque de cuisson et enfourner pendant 10 minutes. Retourner les boulettes et prolonger la cuisson de 10 minutes.

Émincer l’oignon et les champignons. Dans une poêle, faire fondre le beurre. À feu doux, ajouter l’oignon et les champignons et les faire revenir jusqu’à ce que l’oignon soit doré.

Incorporer la farine et bien mélanger. Verser le bouillon de boeuf et cuire jusqu’à ce que la sauce épaississe.

Ajouter la pâte de tomate, la crème fraîche et le paprika. Bien mélanger et ajouter un peu d’eau si la sauce est trop épaisse. Saler et poivrer. Déposer les boulettes dans la sauce et bien les enrober de sauce. Servir et déguster avec plaisir.

*Il est possible de remplacer le boeuf haché par du veau haché ou un mélange de viandes hachées.
**Plutôt que d’utiliser de la poudre d’oignon, employer une petite échalote hachée finement.
***Si vous aimez beaucoup les champignons, augmenter la quantité à votre convenance. Dans ce cas, il vous faudra un peu plus de beurre.
****Si vous ne trouvez pas de crème fraîche, remplacer-la par de le crème sure ou de la demi-crème acidulée ou, au pire, par de la crème à cuisson (15 %, demi-crème, etc.).

Et vous, possédez-vous des livres de recettes manuscrites?

Testé et approuvé

Je ne suis pas doué pour les entrées ou les amuses-bouches. Mon répertoire de recettes est assez limité dans ce domaine. Lors d’un repas entre amis, on m’a demandé d’apporter quelque chose pour l’apéro. J’étais un peu embêtée (et oui, je préfère travailler le sucré), mais je me souvenais avoir vu une recette de bouchées dans une revue. J’ai hésité un peu et je me suis lancée. Au final, ces petites bouchées ont été grandement appréciées. J’ai refait cette recette pour l’anniversaire de mon chéri, puis pour le premier août et enfin, pour un repas de famille. Chaque fois, il n’en restait pas une miette… et j’oubliais de les photographier!

Je vous propose donc des palmiers aux champignons qui ont été testés, approuvés, approuvés et ré-approuvés. Cette recette est tiré du magazine Ricardo volume 11, numéro 1

Palmier aux champignons
Palmiers aux champignons
Pour 24 palmiers

227 g (½ lb) de champignons blancs*
1 oignon
3 cuillères à soupe d’huile d’olive
1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique
¼ de tasse ou 62 g de bouillon de poulet
200 g de pâte feuilletée abaissée
Sel et poivre

Laver et couper en petits dés (brunoise) les champignons**. Hacher finement l’oignon.

Dans une poêle, chauffer l’huile d’olive. Ajouter les champignons et l’oignon. Faire revenir jusqu’à ce qu’ils soient dorés. Déglacer avec le vinaigre balsamique et le bouillon de poulet. Laisser réduire presque à sec. Saler et poivrer. Retirer de la poêle. Laisser tiédir, puis couvrir et réfrigérer.

Sur un plan de travail légèrement enfariné, déposer la pâte feuilletée. Étaler le mélange de champignons sur l’ensemble de la pâte. À partir du côté le plus étroit, rouler la pâte jusqu’au milieu. Répéter l’opération avec l’autre côté. Envelopper la pâte d’une pellicule plastique et l’entreposer au congélateur pendant 1 heure ou jusqu’à ce que la pâte soit semi-congelé.

Préchauffer le four à 200°C (400°F).

Déballer la pâte et la découper en tranches d’environ 0,5 cm (¼ pouce). Déposer les palmiers sur une plaque de cuisson recouverte de papier parchemin et enfourner pendant 20 minutes ou jusqu’à ce qu’ils soient dorés.

Une fois que les palmiers découpés, il est possible de les congeler. Il suffit de les enfourner sans les décongeler. Le temps de cuisson sera un peu plus long.

*Il est aussi possible d’utiliser 250 g de champignons pour cette recette.
**Vous pouvez hacher finement les champignons à l’aide d’un robot culinaire munie d’une lame en « s ». Dans ce cas, mixer en plusieurs fois les champignons pour ne pas obtenir une pâte de champignons. C’est un gain de temps, mais personnellement, je préfère la version avec les champignons coupés au couteau.

Et vous, quelle est votre bouchée favorite?

Pas exactement ça…

On a tous des livres ou des blog de références où l’on suit les recettes les yeux fermés, mais est-ce que vous avez des références où vous faites souvent des modifications? Étrangement, j’ai constaté que ce genre de chose m’arrivait régulièrement avec les recettes de Jean-François Plante. Ce n’est pas que les recettes originales me déplaisent, mais la plupart du temps, j’avais déjà acheté la viande avant de savoir quelle recette j’allais réaliser.

Dans ce cas, j’ai remplacé la viande : il proposait d’utiliser un carré de veau… Je ne sais pas pour le Québec, mais en Suisse, ce n’est pas la pièce de viande la plus facile à trouver et je ne veux pas imaginer le prix (la viande de veau est l’une des plus chères en Suisse)! Cette recette est tirée de son livre Bistro.

Agneau et morilles
Carré d’agneau avec crémeuse de morilles et porto blanc
Pour 3 personnes

1 carré d’agneau d’environ 350 g
1 cuillère à soupe d’huile d’olive
1 cuillère à thé de beurre
1 échalote
¼ de tasse ou 10 g de morilles séchées
¼ de tasse ou 60 g d’eau
¼ de tasse ou 60 g de porto blanc
½ tasse de fond de veau ou de bouillon de boeuf
¼ de tasse ou 60 g de crème 35 % ou de crème entière
Sel et poivre
1 pincée de sucre (facultatif)

Déposer les morilles dans un petit verre et verser l’eau dessus. Déposer un objet plus lourd (par exemple, un autre verre) sur les morilles pour les maintenir submergées. Laisser tremper les morilles pendant un minimum de 30 minutes.

Déposer sur un contenant une passoire. Couvrir la passoire d’une étamine (coton à fromage) ou d’un mouchoir en tissu. Filtrer le mélange d’eau et de morilles pour retirer le sable. Réserver l’eau qui a servi à réhydrater les morilles. Couper les morilles en deux et les rincer sous un filet d’eau froide pour retirer le sable qui est à l’intérieur des champignons.

Hacher finement l’échalote et réserver.

Préchauffer le four à 230°C (450°F).

Dans une poêle, faire chauffer l’huile. Quand le corps gras est bien chaud, saisir rapidement la viande de tous les côtés. Déposer le carré d’agneau sur une plaque de cuisson. Saler et poivrer la viande avant de l’enfourner pendant 10 minutes. Retirer la viande du four, et la couvrir d’un papier d’aluminium pour la laisser reposer.

Pendant ce temps, préparer la sauce. Dans la poêle qui a servi à saisir la viande, ajouter le beurre et le laisser fondre. Faire revenir l’échalote jusqu’à ce qu’elle soit translucide. Ajouter les morilles et poursuivre la cuisson pendant 1 minute. Déglacer avec le porto et laisser réduire presque à sec. Ajouter le fond de veau (ou le bouillon de boeuf) et l’eau qui a servi à réhydrater les morilles. Laisser réduire de moitié, soit environ 5 minutes. Incorporer la crème et cuire pendant 2 à 3 minutes. Saler, poivrer et ajouter au besoin la pincée de sucre.

Servir 2 ou 3 côtes d’agneau par personnes et napper de sauce. Déguster sans attendre.

Et vous, de qui modifiez-vous régulièrement les recettes?

Le luxe…

Des fois, on ne réfléchit vraiment pas comme on le devrait. Il y a quelques temps au comptoir boucherie de mon épicerie, il y avait une promotion assez exceptionnelle de 50 % sur le filet de veau. Au départ, je pensais bien faire comme les clients précédents et demander un morceau de cette viande. Cependant quand j’ai vu la couche de gras sur le viande, je ne savais plus trop comment je pouvais l’apprêter (je n’ai jamais cuisiné cette pièce de viande). Après une petite question au boucher, j’ai opté pour un morceau de filet mignon de veau! Comme je vous l’ai déjà dit, quand je paye aussi cher pour un morceau de viande, je ne veux surtout pas me rater.

J’ai choisi, ou plutôt, j’ai pris dans ma liste de recettes à tester qui contenait du veau (qui est assez courte en passant) la seule recette que j’avais avec du filet mignon. Cette recette a été présentée à l’émission Recettes en vedette.

Mignons de veau
Filet mignon de veau et sa sauce aux champignons
Pour 3 personnes

365 g de filet mignon de veau
1½ cuillère à soupe de sauce tamari ou de soja
Épices à steak ou épices de Montréal*, au goût
⅓ de tasse ou 80 g de porto
1 échalote
¼ de tasse ou 8 g de bolets séchés**
¾ de tasse ou 180 g de fond de veau
3 cuillère à soupe de crème à cuisson
2½ cuillères à soupe de beurre à température ambiante
½ cuillère à soupe de farine
1 cuillère à soupe d’huile végétale
Sel et poivre

Préchauffer le four à 180°C (350°F).

Hacher finement l’échalote. Dans un petit bol, mélanger ½ cuillère à soupe de beurre avec la farine pour réaliser un beurre manié. Réserver.

Dans un bol, mélanger la sauce tamari (ou de soja) avec les épices à steak. Déposer le filet de veau dans ce mélange et le laisser mariner environ 5 minutes***.

Dans une poêle, faire fondre le beurre restant avec l’huile. Quand les corps gras sont bien chauds, faire saisir le filet de veau sur tous les côtés. Déposer la viande sur une plaque de cuisson et enfourner. Cuire pendant 18 minutes. À la sortie du four, déposer la viande sur une assiette, la recouvrir de papier d’aluminium et laisser reposer pendant 5 minutes.

Dans la poêle qui a servi à cuire la viande, faire revenir l’échalote. Quand l’échalote est translucide, déglacer la poêle avec le porto. Ajouter le fond de veau et les champignons séchés. Laisser mijoter quelques minutes. Verser la crème et incorporer peu à peu le beurre manié jusqu’à ce que la sauce soit nappante. Saler et poivrer.

Découper la viande et servir avec la sauce aux champignons.

*Utiliser votre mélange d’épice habituelle pour assaisonner les viandes rouges. Vous pouvez remplacer les épices à steak par de la moutarde en poudre.
**Il est possible d’utiliser d’autres champignons séchés. Vous pouvez également les remplacer par 2 ou 3 portobellos frais que vous ferez revenir quelques minutes avant d’ajouter l’échalote et de poursuivre la recette.
***Dans la recette originale, il n’y avait pas d’indication pour le temps de marinage. Vu la qualité de la viande, j’ai préféré ne pas la faire mariner trop longtemps. Je l’ai juste enrobé de la préparation pour l’assaisonner.

N’est-ce pas un joli repas pour Noël? Je vous souhaite de joyeuses fêtes!