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Non salé…

Il y a des réflexes, des attentes qui ne se perdent pas. Lorsque je suis passée à l’épicerie, j’ai voulu m’acheter du beurre à l’ail pour une recette et parce que j’avais la flemme de le réaliser. Je dois bien l’avouer, depuis les quelques années que je suis en Suisse, c’était la première fois que je souhaitais me procurer ce produit. Devant l’étal des beurres, je cherche et je cherche et je ne trouve pas de beurre à l’ail. Cependant, il y a un beurre aux herbes. Je regarde sa composition : il contient de l’oignon et de l’ail. Parfait! Dans la recette, je devais ajouter des herbes au beurre, donc encore une étape de moins. Sauf qu’il y a un détail que je n’ai pas pensé… le beurre non salé prédomine en Suisse! Pour vous donner une idée si vous habitez au Québec, installez-vous devant l’étalage de beurre de votre épicerie et regarder la sélection de beurre salé par rapport au beurre non salé. Si la tendance n’a pas changé, il y a beaucoup plus de beurre salé que de beurre non salé. En Suisse, c’est totalement le contraire! Le beurre non salé (ou beurre doux si vous préférez) occupe l’espace majoritaire pour ne pas dire la presque totalité des tablettes. Bref, la prochaine fois, il faudra que je pense à ajouter du sel dans mon beurre.

La recette pour laquelle j’ai acheté ce beurre (que je n’ai pas pensé à saler) est un pain à effeuiller. J’avais déjà réalisé une version sucrée (ici) et quand j’ai vu cette version salée chez Gabrielle de Eat cook and love, je n’ai pas pu résister à l’envie de la tester. Omis qu’il manquait de sel dans mon beurre (oui, je sais, je me répète), ce pain est un délice : imaginez un pain qui est bien parfumé aux herbes, qui est déjà beurré et qui n’a pas besoin d’être découpé, que demandez de plus? Une recette parfaite pour accompagner une soupe, une fondue, etc.

Pain beurré
Pain à effeuiller au beurre de fines herbes
Pour 2 pains

Pain
1 tasse ou 240 g de lait
¼ de tasse ou 55 g de beurre non salé
3 cuillères à soupe ou 38 g de sucre
2 cuillères à thé de sel
2 cuillère à thé de levure
2 oeufs
4¼ à 4¾ tasses ou 510 g à 570 g de farine

Beurre aux fines herbes*
½ tasse ou 110 g de beurre non salé, tempéré
½ cuillère à thé de basilic séché**
1 cuillère à thé de ciboulette fraîche, hachée
¼ de cuillère à thé d’origan séché
½ cuillère à thé de sel
¼ de cuillère à thé de piment de Cayenne ou d’Espelette
1 gousse d’ail, hachée

Pain
Dans un chaudron, chauffer le lait jusqu’à qu’il commence à fumer, soit avant l’ébullition.

Dans le bol d’un robot sur socle***, déposer le beurre et verser le lait chaud. Ajouter le sucre et le sel, puis laisser tempérer. Lorsque la température est à 43°C (110°F) ou que le liquide est chaud mais supportable au toucher (comme le biberon d’un bébé), ajouter la levure, les oeufs et 3½ tasses ou 420 g de farine. Avec le crochet pétrisseur, mélanger le tout environ 3 minutes. Avec un doigt toucher la pâte, la pâte doit être souple et pas trop collante. Si elle est trop humide et très collante ajouter peu à peu de la farine jusqu’à la consistance désirée. Déposer la pâte dans un bol huilé, couvrir d’une pellicule plastique et laisser doubler de volume, soit de 1 à 3 heures.

Beurre aux fines herbes
Pendant que le pain lève, préparer le beurre. Déposer le beurre dans un bol et ajouter le basilic, la ciboulette, l’origan, le sel, le piment et l’ail. Mélanger jusqu’à ce que les ingrédients soient uniformément répartis.

Montage
Beurrer un moule rectangulaire d’environ 10 cm par 20 cm (4 pouces par 8 pouces).

Sur un plan de travail légèrement enfariné, abaisser la pâte sur une épaisseur d’environ 1,2 cm (½ pouce). À l’aide d’un emporte-pièce rond ou d’une tasse, découper des cercles d’environ 8,7 cm à 10 cm (3½ à 4 pouces) de diamètre.

Tartiner de beurre la moitié d’un cercle et le replier sur lui-même. Répéter l’opération avec tous les cercles de pâte, puis entasser les cercles pliés dans le moule rectangulaire. Beurrer les retailles et les coller les unes au autres pour former un second pain. Déposer ce pain irrégulier sur une plaque de cuisson recouverte de papier parchemin. Couvrir et laisser lever pendant 30 minutes à 1 heure et demie.

Préchauffer le four à 180°C (350°F).

Enfourner le pain et cuire pendant 22 à 30 minutes. Laisser tiédir et déguster.

*Il est possible d’acheter un beurre tout près ou d’utiliser un beurre à l’ail auquel vous ajoutez les herbes.
**Si vous utilisez du basilic frais, mettez 1 cuillère à soupe de basilic ciselé.
***Il est possible de réaliser ce pain entièrement à la main.

Et vous, quel beurre préférez-vous?

« Food processor »

Drôle de titre, non? Est-ce que ces mots anglais évoquent quelques choses pour vous? Certains, peut-être la majorité, penseront au robot culinaire, mais ce n’est pas à ça que je songe. Si vous écoutez des émissions de cuisine en anglais, vous savez peut-être à qui je pense. Est-ce que vous avez deviné? Si non, voici d’autres indices : c’est un chef anglais qui a plusieurs émissions de télévision à son actif, dont certaines ont été traduites; il a publié plusieurs livres dont le dernier traduit en français est sur la cuisine anglaise; et c’est un des chefs chouchous dans le monde des blogs culinaires. Vous l’avez reconnu, il s’agit de Jamie Oliver!

Je ne suis pas une fan inconditionnelle… La preuve, je n’ai aucun de ces livres, mais je reconnais que son livre sur la cuisine anglaise m’interpelle beaucoup. Cependant, j’écoute de temps à autre son émission Jamie’s 30-Minutes Meals. J’aime bien son style, mais souvent ces recettes ne me correspondent pas ou contiennent trop d’aliments que nous n’aimons pas. De plus, je ne suis pas certaine que mon « food processor » survivrait : sérieux, il l’utilise à chaque épisode! C’est uniquement à force de l’entendre prononcer « food processor » que j’ai associé ces mots à Jamie Oliver… Le pire, c’est que je pense à lui dès que j’entends ces mots dans une autre émission de cuisine! Après, j’éclate de rire : n’est-ce pas un joli exemple de conditionnement à la Pavlov?

Revenons à nos moutons, à la cuisine, sinon je risque de m’éloigner un peu trop de la recette du jour. Vous l’avez compris, je vous propose une recette de Jamie Oliver. Cependant, c’est en la voyant chez Kim, Les aventures culinaires de Kiki, que j’ai eu l’envie irrésistible de l’expérimenter. Je vous propose donc une recette de pâtes à la saucisse et à la coriandre.

Pâtes à la coriandre
Pâtes à la saucisse et à la coriandre
Pour 3 personnes

3 portions ou 300 g de pâtes au choix (pennes, spaghetti, etc.)
1 petit oignon
1 carotte
1 branche de céleri
½ cuillère à thé de piment d’Alep ou d’un autre piment moulu*
200 g de saucisses de porc ou italiennes de qualité
1 cuillère à thé de graines de coriandre**
1 cuillère à thé d’origan séché
½ cuillère à thé de poudre d’oignon ou d’ail
1½ cuillère à soupe d’huile d’olive
2 cuillères à soupe de vinaigre balsamique
¾ de tasse ou 180 g de sauce tomate***
10 feuilles de basilic frais
Sel et poivre

À l’aide d’un mortier et d’un pilon, moudre assez finement la coriandre. Réserver.

Laver et éplucher les légumes au besoin. Couper grossièrement la carotte, la branche de céleri et l’oignon. Déposer les morceaux de légumes dans le bol d’un robot muni d’une lame en « s » et mixer jusqu’à ce que les légumes soient finement hachés. Ajouter le piment d’Alep (ou un autre piment moulu) et mélanger brièvement. Retirer les légumes du robot et réserver.

Dans le même robot, mixer les saucisses (avec ou sans les boyaux, au choix) avec l’origan, la coriandre fraîchement moulue et la poudre d’oignon (ou d’ail) jusqu’à ce que la préparation forme une purée.

Dans une poêle, verser l’huile et faire chauffer. Quand l’huile est bien chaude, y faire revenir les légumes pendant 3 à 5 minutes. Ajouter la viande et la faire griller en la défaisant à l’aide d’une spatule ou d’une cuillère en bois. Saler et poivrer.

Pendant ce temps, remplir un chaudron d’eau et porter à ébullition. Quand l’eau bout, saler généreusement l’eau et ajouter les pâtes. Cuire les pâtes selon les indications du fabricant.

Quand les légumes et la viande sont bien cuits, déglacer la poêle avec le vinaigre balsamique. Ajouter ensuite la sauce tomate et laisser mijoter doucement le temps que les pâtes soient cuites. Rectifier l’assaisonnement au besoin.

Quand les pâtes sont cuites, réserver un peu d’eau de cuisson avent de les égoutter. Ajouter les pâtes à la sauce et bien mélanger. Au besoin, ajouter un peu d’eau de cuisson des pâtes pour allonger la sauce. Ciseler le basilic et l’ajouter aux pâtes. Servir sans attendre.

*Vous pourriez également utiliser la moitié d’un piment chili frais. Moi, j’ai de la difficulté à en trouver en épicerie.
**Il est possible d’utiliser des graines de fenouil. Je n’en avais pas sous la main et récemment, j’avais entendu qu’on pouvait remplacer la coriandre par du fenouil et vice versa.
***Si vous le désirez, vous pouvez employer une boîte de tomates en dès.

Et vous, quelle place occupe Jamie Oliver dans votre cuisine (ou votre bibliothèque)?

Renouvellement des légumes…

L’hiver est toujours assez dur pour moi qui essaie de manger des légumes locaux et de saison : je hais les choux, salades et autre nourriture de lapin! J’exagère un peu, mais il est vrai que les seuls légumes de la famille des choux qui passent ma porte sont le chou-fleur et le brocoli. En début d’année, j’ai constaté que j’avais de plus en plus de mal à les manger. Il faut dire que notre panel de légumes d’hiver est un peu maigre (mea-culpa), donc le retour de la saison estivale est une vraie délivrance pour moi.

Depuis le retour des courgettes, je n’arrête pas de les apprêter de la même façon : c’est à dire, à la poêle. J’ai toujours eu beaucoup de mal à varier la manière de cuisiner les légumes. C’est dans ces moment-là que monsieur Jérôme Ferrer vient à la rescousse avec son livre « Les secrets des légumes ». Je vous propose donc son flan de courgettes.

Flan vert
Flan de courgettes
Pour 4 personnes

2 courgettes*
1 gousse d’ail ou ½ cuillère à thé de poudre d’ail
1 cuillère à soupe d’huile d’olive
⅓ de tasse ou 80 g de crème à cuisson ou de demi-crème
¾ de tasse ou 187 g de lait
4 oeuf
Herbes fraîches** au goût (facultatif)
Sel et poivre

Beurre et farine pour les ramequins

Laver et couper les courgettes en rondelles. Hacher l’ail et réserver.

Remplir un chaudron d’eau et porter à ébullition. Quand l’eau bout, la saler et ajouter les courgettes. Cuire jusqu’à ce que les courgettes soient tendres. Retirer du feu et égoutter les courgettes.

Préchauffer le four à 170°C (325°F).

Beurrer et enfariner quatre ramequins, réserver.

À l’aide d’un robot munie d’une lame en « s » ou d’un pied mélangeur, mixer les courgettes avec l’ail (ou la poudre d’ail) et l’huile d’olive. Ajouter la crème et le lait. Incorporer les oeufs et mélanger jusqu’à ce que la préparation soit homogène. Saler, poivrer et ajouter les herbes fraîches finement hachées. Répartir la préparation dans les ramequins.

Déposer les ramequins dans un plat de cuisson allant au four. Placer au four et verser de l’eau chaude jusqu’à mi-hauteur des ramequins pour former un bain-marie. Cuire pendant 20 à 25 minutes. Servir en démoulant ou non.

*Vous pourriez réaliser cette recette avec d’un autre légume : petits pois, brocolis, chou-fleur, carottes, etc.
**Jérôme Ferrer utilise de l’aneth, mais d’autres herbes comme la ciboulette se marient également bien avec la courgette.

Et vous, est-ce que vous préférez plus les légumes d’hiver ou ceux d’été?

Déjà…

On s’inscrit en mai; on oublie; on découvre qu’on est invité; on planifie le voyage; on se laisse porter par les événements de la vie et voilà, c’est déjà la fin de semaine du Salon du blog culinaire à Soissons.

Pour l’occasion, je vous propose une recette à partager, à servir à l’apéro ou tout simplement pour se faire plaisir. Il s’agit d’une pizza froide. J’ai trouvé cette recette sur le site de Katia aux pays des merveilles. J’ai un peu modifié la garniture pour utiliser de la sauce tomate plutôt que des tomates en dès.

De la tomate sur une pâte
Pizza froide
Pour une vingtaine de bouchées

Pâte
½ cuillère à soupe de levure
½ tasse et 2 cuillères à soupe ou 156 g d’eau tiède
1¾ tasse ou 210 g de farine
½ cuillère à thé de sel
½ cuillère à thé de sucre
½ cuillère à soupe d’huile d’olive

Garniture
1½ tasse ou 375 g de sauce tomate*
2 cuillères à soupe de pâte de tomate
¼ de cuillère à thé de sucre
½ cuillère à thé poudre d’ail
1 cuillère à thé de basilic séché**
1 cuillère à thé d’origan séché
¾ de cuillère à thé de persil séché
½ cuillère à thé de sel
1 cuillère à soupe d’huile d’olive
Poivre

Pâte
Dans un bol, mélanger la farine et la levure.

Dans un chaudron, verser l’eau, le sel, le sucre, et l’huile d’olive. Faire chauffer le mélange jusqu’à 45-50°C (113-122°F). Verser le liquide tiède sur la farine et mélanger. Sur un plan de travail légèrement enfariné, pétrir la pâte pendant 5 à 7 minutes.

Huiler une plaque de cuisson ou la recouvrir de papier parchemin. Abaisser la pâte sur une épaisseur de 1 à 1,5 cm (½ pouce) et la déposer sur la plaque de cuisson. Couvrir la pâte d’un linge propre et la laisser lever pendant 1 heure dans un endroit à l’abri des courants d’air.

Garniture
Préparer la garniture en mélangeant la sauce tomate, la pâte de tomate, le sucre, la poudre d’ail, le basilic séché, l’origan séché, le persil séché, le sel et le poivre. Goûter et rectifier l’assaisonnement au besoin.

Placer la grille dans le bas du four et le préchauffer à 180°C (350°F).

Badigeonner d’huile d’olive la pâte qui a levé. Étaler la garniture tomatée*** sur le dessus de la pâte. Enfourner et cuire pendant environ 30 minutes. Laisser refroidir avant de découper et de servir****.

*Utiliser une sauce tomate qui n’est pas ou peu salée et non assaisonnée.
**Il est possible de remplacer le basilic, l’origan et le persil séchés par 1 cuillère à soupe d’un mélange d’herbes italiennes.
***Il y aura peut-être un peu trop de garniture tomatée. Utiliser le restant dans une sauce pour des pâtes ou comme sauce pour une pizza chaude.
****Si vous le voulez, vous pouvez également réaliser des sandwichs avec la pizza froide, allez voir ici.

J’espère que vous avez passé une belle fin de semaine.

Un repas tout vert

Chaque été sur mon balcon, on retrouve du basilic, de la ciboulette et du persil. D’année, en année, le résultat est différent : par exemple l’année dernière, la ciboulette n’a jamais voulu faire de racine et mon persil n’était pas très beau (mais il a été en pleine forme pendant tout l’hiver). Cette année, toutes mes herbes fraîches semblent bien se porter, mais je dois reconnaître que je n’ai toujours pas l’habitude de les intégrer à mes plats. Le plus souvent, je me sers de mes herbes pour faire des petits pains. Un soir pour souper, j’ai choisi de faire un repas tout vert.

Pour l’occasion, j’ai fait une « sorte de pesto » avec du basilic et de la ciboulette pour enrober des pâtes, une poêlée de courgette et des médaillons de porc en croûte d’herbes. J’ai bien aimé cette assiette : à faire plus souvent. Aujourd’hui, je vous propose donc la recette des médaillons de porc en croûte d’herbes et noix de cajou issue du site Un déjeuner de soleil.

Une bonne croûte
Médaillons de porc en croûte d’herbes et noix de cajou
Pour 4 personnes

1 filet de porc d’environ 400 g
2 tranches ou 50 g de pain de mie*
2 cuillères à soupe ou 25 g de noix de cajou** non salé
10 à 15 feuilles fraîches de basilic***
½ cuillère à thé de poudre d’oignon ou d’ail
Huile d’olive, en quantité suffisante
Sel et poivre

Préchauffer le four à 200°C (400°F).

Dans le bol d’un robot muni d’une lame en « s », émietter le pain. Ajouter 1½ cuillère à soupe d’huile d’olive, les noix de cajou, les feuilles de basilic et la poudre d’oignon. Activer le robot pour mixer les ingrédients et obtenir une pâte grossière qui s’émiette. Saler et poivrer. Ajouter de l’huile d’olive au besoin.

Couper le filet de porc en quatre morceaux. Déposer les mignons de porc sur une plaque de cuisson. Saler et poivrer légèrement. Répartir la préparation de pain sur le dessus des morceaux de porc et enfourner pendant 20 à 25 minutes. Au besoin, allumer le gril (broil) pendant les dernières minutes de cuisson de la viande pour que la préparation de pain devienne bien croustillante. Servir avec des pâtes enrobées de pesto.

*Le pain de mie est le pain qu’on grille le matin ou le pain classique pour faire des sandwichs. Au Québec, les tranches pèsent habituellement 30 g, donc il en faut deux pour cette recette. Vous pouvez utiliser du pain blanc, brun, complet, aux céréales… À vous de choisir.
**Il est possible de remplacer les noix de cajou par des arachides non salées.
***J’ai utilisé du basilic, mais vous pourriez prendre de la sauge, du persil plat ou un mélange d’herbes fraîches. Utiliser les herbes que vous aimez.

Et vous, est-ce qu’il vous arrive de faire des repas tout vert?