Mot-clé : abricot

Jour de congé…

Hier, c’est déjà le premier du mois d’août, la fête nationale de la Suisse! Les années précédentes, j’ai toujours eu une petite pensée mais pas cette fois. Au soir, nous avons reçu donc beaucoup de plats à cuisiner, mais rien qui soit de typiquement suisse. Ne vous inquiétez pas, je vais me rattraper dans les prochaines semaines.

Pour profiter des abricots valaisans (un clin d’oeil à la Suisse, tout de même), je vous propose un cobbler aux abricots et aux framboises. J’ai pris cette recette dans le magazine Ricardo volume 9, numéro 7.

Abricots et framboises
Cobbler aux framboises, abricots et gingembre
Pour 4 personnes

Garniture
⅓ de tasse ou 67 g de sucre*
1 cuillère à soupe de fécule de maïs
3 tasses ou 480 g d’abricots coupé en 6 quartiers**,
  environ 10 abricots
1 tasse ou 170 g de framboises
½ cuillère à thé de gingembre frais râpé

Pâte
⅔ de tasse moins 1 cuillère à soupe ou 75 g de farine
2 cuillères à soupe ou 25 g de sucre
½ cuillère à thé de poudre à pâte ou de levure chimique
1 pincée de bicarbonate de soude ou de sodium
1 pincée de sel
3 cuillères à soupe ou 37 g de beurre non salé froid
3 cuillères à soupe ou 37 g de babeurre ou de lait

Préchauffer le four à 190°C (375°F).

Garniture
Dans un moule rectangulaire d’environ 10 cm par 20 cm (4 pouces par 8 pouces) ou un moule à soufflé d’une contenance de 1 litre, mélanger le sucre et la fécule de maïs. Ajouter les abricots, les framboises et le gingembre, puis mélanger à nouveau. Déposer le moule sur une plaque de cuisson*** et réserver.

Pâte
Dans un bol, mélanger la farine, le sucre, la poudre à pâte (ou la levure chimique), le bicarbonate de soude (ou de sodium) et le sel. Ajouter le beurre coupé en morceaux et l’incorporer à l’aide d’un coupe-pâte ou de deux couteaux afin d’obtenir une texture granuleuse. Verser le babeurre (ou le lait) et mélanger jusqu’à ce que la pâte soit humidifiée.

Avec les mains, répartir la pâte sur les fruits. Enfourner et cuire pendant 1 heure ou jusqu’à ce que la pâte soit dorée et qu’un cure-dent inséré au centre de la pâte en ressorte propre. Servir tiède ou froid.

*Il est possible d’augmenter la quantité de sucre, si les fruits ne sont pas très sucrés.
**Il est possible d’utiliser des pêches au lieu des abricots.
***La plaque de cuisson n’est pas obligatoire, mais elle évite de devoir nettoyer le four si la préparation de fruits déborde pendant la cuisson.

Et vous, avez-vous passé un bon 1er août?

Il faut en rire…

Il y a des moments où j’enchaîne les mini-désastres sucrés. J’ai fait deux confitures où j’ai mal équilibré les fruits : on goûte l’un des fruits, mais pas l’autre; je n’ai pas assez sucré une tarte tatin (oui, c’est possible) qui avait au final un goût acide; j’ai raté une pâte à tarte et j’ai une peine folle à stériliser mes pots de confitures. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je n’en réussis même pas un sur deux. C’est sans doute ça qui m’enrage le plus. Depuis 2 ans, je peine à stériliser mes pots et je ne vous dis pas le nombre de méthodes que j’ai essayé. Alors que d’autres nettoient juste les pots, rincent brièvement le couvercle avant les fermer, les laissent à température ambiante et « pop », le tout se stérilise comme par magie.

Heureusement, j’ai trouvé une recette réconfortante où la majorité de mes pots se sont stérilisés (et j’espère que ma dernière fournée fera de même). Il s’agit d’une recette d’abricots au sirop que j’ai trouvé chez Mélanie, La tête dans le chaudron.

Abricot simplement
Abricots au sirop
Pour 3 pots de 500 ml

1 kg (2 lb) d’abricots, environ 18 fruits
1 citron
4 tasses ou 1000 g d’eau

Sirop
1¾ tasse ou 350 g de sucre
5½ tasses ou 1375 g d’eau

Dans un grand bol, mélanger les 4 tasses d’eau (1000 g) et le jus du citron.

Laver soigneusement les abricots et les couper en deux. Retirer les noyaux et plonger les demi-abricots dans l’eau citronnée.

Dans un grand chaudron, déposer les pots et les recouvrir d’eau. Porter à ébullition et stériliser les pots pendant 10 minutes.

Pendant ce temps, préparer le sirop. Dans un chaudron, verser les 5½ tasses (ou 1375 g) d’eau et le sucre. Porter à ébullition.

Sortir un pot à la fois, vider l’eau et l’emplir sans attendre de demi-abricots égouttés en laissant 2,5 cm (1 pouce) d’espace sous le goulot. Remplir les pots avec le sirop bouillant en laissant 1 cm (½ pouce) d’espace sous le goulot. À l’aide d’une petite spatule ou une baguette en plastique, brasser les fruits pour éliminer les bulles d’air. Au besoin, rectifier le niveau du sirop.

Essuyer précautionneusement le goulot du pot avec un linge propre et humide. Fermer le pot avec un couvercle* (ou avec couvercle et une bague, pour les pots Mason). Répéter l’opération jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’abricots.

Stériliser les pots**. Pour des pots de 250 ml à 500 ml, compter 25 minutes dès que l’eau bout. Pour des pots de 1 litre, compter 30 minutes dès que l’eau bout.

Déguster pendant les journées grisâtres de l’automne ou de l’hiver.

*Avant d’apposer les couvercles, il faut activer le scellant avec de l’eau chaude. Il existe divers méthodes, certains les rincent sous l’eau chaude tout simplement et d’autres les plongent dans de l’eau chaude, 80-100°C (176-212°F), pendant 2 à 10 minutes. J’ai de la difficulté avec la stérilisation, mais dans ce cas, j’ai plongé mes couvercles dans l’eau pendant 2 minutes.
**Pour la méthode de stérilisation, je vous propose de lire cet article ou celui-ci.

Et vous, comment stérilisez-vous vos pots de confitures? Comment activez-vous le scellant des couvercles?

Pour changer du poulet ou presque…

S’il y a bien une viande dont je ne me lasse pas, c’est le poulet. Il y a plusieurs années, il m’arrivait, par un concours de circonstance, de manger 4 repas de poulet en deux jours. Dans ces moments, mes parents me disaient de faire attention que je pourrais me mettre à voler. Il faut croire que je n’ai pas encore mangé assez de poulet…

Après avoir exploité les poulets entiers, les cuisses, les poitrines désossées ou non, les hauts de cuisse, les pilons et les ailes, qu’est-ce qui nous reste à essayer? Il y a toujours les abats, mais omis la mousse de foie de poulet, ce n’est pas mon truc. L’autre alternative est d’utiliser des poulets plus jeunes : le coquelet (ou poulet de Cornouailles)! C’est un format idéal pour deux personnes et si l’on ne veut pas de reste. Pour apprêter cette jeune volaille, j’ai choisi une recette de Ricardo issue de son magasine volume 8, numéro 8.

Un petit poulet
Coquelet aux pommes et à la moutarde
Pour 2 personnes

1 coquelet* (poulet de Cornouailles)
3 cuillères à soupe de beurre à température ambiante
1½ cuillères à soupe de gelée de pommes**
2 cuillères à thé de moutarde de Dijon
1 tasse ou 250 g de vin blanc
1 oignon (facultatif)
Sel et poivre

Préchauffer le four à 180°C (350°F).

Dans un bol, mélanger 2 cuillères à soupe de beurre, la gelée de pommes et la moutarde. Poivrer et réserver.

Avec les doigts, soulever délicatement la peau de la poitrine et des cuisses sans la déchirer. Insérer la préparation de beurre sous la peau en l’étendant le plus uniformément que possible. Verser le restant de la préparation, s’il y en a trop, dans la cavité du coquelet. Badigeonner l’extérieur du coquelet avec le beurre restant. Ficeler les cuisses si désiré. Saler et poivrer.

Découper l’oignon en rondelles d’au moins 1 cm (³⁄₈ de pouce) et les déposer dans un plat de cuisson allant au four. Verser le vin et déposer le coquelet sur les rondelles d’oignon. Enfourner et cuire pendant 50 minutes ou jusqu’à ce que l’os de la cuisse se détache facilement. Au besoin pendant la cuisson, si la peau devient trop dorée, couvrir le coquelet avec du papier d’aluminium.

Découper le coquelet en deux (les os se coupent facilement) puis le servir avec le jus de cuisson*** (le vin) et les rondelles d’oignon.

*Vous pouvez également réaliser cette recette avec du poulet. Cependant, il faudra augmenter la température de cuisson à 190°C (375°F) et allonger légèrement le temps de cuisson.
**Il est possible de remplacer la gelée de pommes par de la marmelade douce ou de la confiture d’abricots.
***Si vous le désirez, ajouter au jus de cuisson une 1 cuillère à thé de fécule de maïs (maïzena) délayée dans un peu de bouillon de poulet et porter à ébullition pour obtenir une sauce un peu plus consistante.

Et vous, est-ce que vous avez déjà travaillé un poulet élevé différemment (coquelet, chapon, etc.)?

Effet à retardement

C’est temps-ci, j’adore grignoter une tranche de gâteau aux fruits pour le déjeuner. Je sais, encore un dessert de Noël! Cependant, la prochaine récolte de fruits suisses n’est pas encore d’actualité, donc en théorie, les fruits secs sont toujours de saison. La première fois que j’ai vu cette recette, je n’y ai pas prêté plus d’attention qu’elle ne le méritait. Puis j’ai vu qu’on pouvait trancher finement ce gâteau et les transformer en craquelins pour déguster avec du fromage. Résultat, je n’ai pas encore essayé… Ce gâteau est plein de saveurs : il se mange tout seul! Rectification, je le mange toute seule, car ce n’est pas le genre de truc qui plait à mon chéri (ce qui ne me déplait pas pour autant). Un gâteau parfait pour ceux qui n’ont pas la dent sucrée, pour les sportifs ou pour les randonneurs (occasionnels ou non).

J’ai pris cette recette dans le magazine Ricardo, volume 9, numéro 1.

Une tranche de fruits et de noix
Gâteau aux fruits secs
Pour 8 personnes

¼ de tasse ou 25 g de pacanes* ou de noix de pécan
¼ de tasse ou 40 g d’amandes entières
¼ de tasse ou 40 g de pistaches non salées
¼ de tasse ou 45 g de raisins secs**
¼ de tasse ou 37 g de canneberges séchées
¼ de tasse ou 45 g de figues séchées coupées en 6
¼ de tasse ou 35 g d’abricots séchés coupés en 6
¼ de tasse ou 45 g de pruneaux séchés dénoyautés
  et coupé en 4
6 cuillères à soupe ou 45 g de farine
¼ de cuillère à thé de bicarbonate de soude ou de sodium
¼ de cuillère à thé de sel
1 pincée de cannelle moulue
1 pincée de muscade moulue
¼ de tasse ou 55 g de beurre non salé,
  à température ambiante
¼ de tasse ou 55 g de cassonade légèrement tassé
  ou de sucre roux
1 oeuf
1 cuillère à soupe de rhum brun*** (facultatif)

Préchauffer le four à 180°C (350°F).

Dans un bol, mélanger toutes les noix et les fruits secs : les pacanes (ou noix de pécan), les amandes, les pistaches, les raisins, les canneberges, les figues, les abricots et les pruneaux. Réserver.

Beurrer ou chemiser de papier parchemin un moule d’environ 9 cm par 19 cm (3½ pouces par 7½ pouces) ou deux petits moules de 9 cm par 12 cm (3½ pouces par 4¾ pouces).

Dans un bol, mélanger la farine, le bicarbonate de soude (ou de sodium) et le sel. Réserver.

Dans un autre bol, fouetter le beurre avec la cassonade (ou le sucre roux). Ajouter l’oeuf et mélanger jusqu’à ce que la préparation soit lisse. À l’aide d’une spatule ou d’une cuillère en bois, incorporer le mélange de farine et le rhum. Incorporer ensuite le mélange de noix et de fruits secs.

Répartir la pâte dans le ou les moules et enfourner pendant 25 à 45 minutes selon la taille du moule ou jusqu’à ce qu’un cure-dent inséré au centre du gâteau en ressorte propre.

Ce gâteau se conserve bien pendant plusieurs jours, mais il est possible de le congeler (entier ou prédécoupé). Pour faire des craquelins, il faut congeler le gâteau pour pouvoir le trancher finement. Ensuite, il suffit de faire sécher les tranches au four préchauffé à 170°C (325°F) pendant 18 minutes. Laisser refroidir sur la plaque de cuisson avant de déguster avec un fromage ou une garniture de votre choix.

*Il est possible de remplacer les pacanes (les amandes ou les pistaches) par des amandes, des pistaches, des noisettes, des noix de Grenoble, etc. C’est à votre choix ou selon la contenance de vos armoires.
**Il est possible de remplacer un ou plusieurs des fruits secs par des raisins secs, des canneberges, des figues, des pruneaux, des dattes, des abricots, etc. Ajuster le gâteau selon vos goûts ou selon le contenu de vos armoires.
***Dans la recette originale, il proposait d’utiliser du marsala, mais il est possible de remplacer cet alcool par un autre de votre choix : rhum, cognac, whisky, kirsch, etc.

En voyant la variété de fruits secs utilisés dans ce gâteau, je me demande lesquels sont les plus populaires. Personnellement, j’aime beaucoup les figues et les canneberges séchées. Et vous, quels fruits secs préférez-vous?

Qu’est-ce que la « chasse »?

Pour moi, jusqu’à récemment, la « chasse » définissait uniquement l’activité. Celle que j’entendais le plus souvent parler au Québec était la chasse au chevreuil (en réalité, ce sont des cerfs de Virginie, mais ce n’est pas en un jour qu’on va corriger cette erreur). Après, on peut discuter sur les différentes types de chasse : arc, arbalète, poudre noir, fusil… Mais ce n’est pas le sujet du jour.

Autour de moi, on parle de « chasse » pour définir… la viande! Dans ma famille, on n’a jamais utilisé le mot « chasse » dans ce sens, on parlait plutôt de « viande de… » ou, plus rarement, de « gibier ». C’est Le grand dictionnaire terminologique qui m’a permis de confirmer l’existence de cette deuxième définition : « Par métonymie, le terme ‟chasse” peut designer le gibier provenant de la chasse. […] ». Qu’est-ce qu’une métonymie? C’est une figure de style où l’on utilise un mot à la place d’un autre tout en gardant une certaine logique, par exemple : « Boire un verre » pour dire boire du vin.

Tout ça pour vous parler des escalopes de cerf que j’ai acheté à l’épicerie. Pour accompagner cette viande, j’ai opté pour une sauce grand veneur. Je vous avertis tout de suite : cette sauce demande un peu plus de travail que la normal et elle n’a rien d’exceptionnelle. Bref, ce n’est pas une sauce pour recevoir. Je vous la propose surtout pour deux petits trucs auxquels on ne songe pas nécessairement : broyer des légumes et utiliser un roux. J’ai pris cette recette dans un vieux magazine : La cuisine des Saisons de Clodine, Goûts d’ici, saveurs d’ailleurs (aujourd’hui, l’émission s’appelle Tout simplement Clodine). Les recettes de cette revue sont de Ricardo Larrivée.

Une viande tendre et savoureuse
Escalopes de cerf à la sauce grand veneur
Pour 3 personnes

300 g d’escalopes de cerf*
1 échalote
¼ de tasse ou 35 g de carottes coupées en petit dès
3 cuillères à soupe d’huile d’olive
½ cuillère à soupe de vinaigre de vin blanc**
⅓ de tasse ou 80 g de vin blanc
1 tasse ou 230 g de consommé de boeuf
  ou de fond de veau***
1½ cuillère à soupe de beurre
1½ cuillère à soupe de farine
1 cuillère à thé de poivres moulus (ou concassés)
  ou plus, au goût
1 cuillère à soupe de crème à cuisson ou de demi-crème
½ cuillère à soupe de gelée de groseilles
  ou de confiture d’abricot****

Dans un chaudron, verser 1½ cuillère à soupe d’huile et la faire chauffer. Ajouter les carottes et les faire revenir. Hacher l’échalote et les faire colorer avec les carottes pendant 1 ou 2 minutes. Déglacer la poêle avec le vinaigre et ajouter le vin blanc. Laisser réduire presque complètement. Retirer du feu, verser le mélange dans un robot (blender) et le réduire en purée. Au besoin, ajouter un peu de consommé de boeuf pour obtenir une purée de légumes bien lisse.

Verser la purée de carottes et d’échalote dans le chaudron et ajouter le consommé de boeuf (ou le fond de veau). Laisser mijoter pendant 12 minutes.

Dans une poêle, faire fondre le beurre, ajouter la farine et mélange jusqu’à ce que la préparation soit dorée. Incorporer ce mélange à la sauce avec la crème et le poivre. Laisser mijoter pendant 15 minutes.

Si désiré, filtrer la sauce et la remettre dans le chaudron. Goûter et rectifier l’assaisonnement au besoin. Ajouter la gelée de groseilles ou la confiture d’abricot et réserver au chaud jusqu’au moment de servir.

Dans une poêle propre, verser le restant d’huile d’olive et la faire chauffer. Quand elle est bien chaude, déposer les escalopes de cerf et les faire cuire environ 3 ou 4 minutes de chaque côté selon l’épaisseur. Saler et poivrer la viande pendant la cuisson. Servir la viande nappée de sauce.

*Vous pouvez remplacer la viande de cerf par une autre gibier ou tout simplement par du boeuf.
**Si vous n’avez pas de vinaigre de vin blanc (comme moi), remplacer ce mélange par ¾ de cuillère de vin blanc et ¾ de cuillère à thé de vinaigre blanc ou de cidre.
***Personnellement, j’ai utilisé du fond de veau, mais du bouillon de boeuf pourrait également être employé.
****J’ai remplacé la gelée de groseilles par de la confiture d’abricots. Il est également possible d’utiliser de la gelée de pommes, de citrons, etc.

Et pour vous, qu’est-ce que représente la « chasse »?