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Illogisme de cuisinière…

Depuis déjà plusieurs années, je prépare des croissants sans hésitation. Par contre pour la pâte feuilletée, je n’en ai fait qu’un fois ou deux, il y a un peu plus de 7 ans. Les deux pâtes se basent sur le même principe, alors pourquoi est-ce que j’hésite à faire de la pâte feuilletée? La pâte feuilletée est même considérée comme plus simple à exécuter que la pâte à croissant. Bref, je crois que j’en gardais tout simplement un mauvais souvenir : du beurre qui fuit de la pâte, un plan de travail bien beurré et pénible à nettoyer.

Récemment, j’ai eu envie de faire de la pâte feuilletée. J’ai hésité entre une recette classique et une recette de pâte feuilletée inversée. Comme je me lançais avec des réticences, j’ai opté pour une recette classique. Mon choix s’est porté sur une recette du chef Stéphane Décotterd. Une révélation! Une pâte feuilletée sublime en apparence et en goût! Résultat, il y aura toujours de la pâte feuilletée maison dans mon congélateur!

Pâte feuilletée maison
Pâte feuilletée maison
Pour 4 portions d’environ 250 g

3½ tasses ou 500 g de farine
3½ cuillères à soupe ou 50 g de beurre non salé, tempéré
1¾ tasse et 1½ cuillère à soupe ou 400 g de beurre non salé
1 tasse ou 250 g d’eau
1¾ cuillère à thé ou 12 g de sel

Dans un petit bol, dissoudre le sel dans l’eau.

Dans un bol, mélanger la farine et le beurre tempéré (3½ cuillères à soupe ou 50 g). Ajouter l’eau salée et mélanger jusqu’à la pâte se tienne et soit homogène. Pétrir la pâte pendant 2 minutes. Emballer la pâte d’une pellicule plastique* et réfrigérer pendant 3 heures.

Sortir la deuxième portion de beurre (1¾ tasse et 1½ cuillère à soupe ou 400 g) du réfrigérateur et le laisser tempérer pendant 30 minutes.

Sur un plan de travail légèrement fariné, abaisser la pâte sur un rectangle d’environ 17 cm par 50 cm (7 pouces par 20 pouces).

Placer le beurre entre deux feuilles de papier parchemin et à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, le façonner pour obtenir un rectangle d’environ d’environ 17 cm par 33 cm (7 pouces par 13 pouces) de côté. Placer le beurre sur les deux tiers inférieurs de la pâte. Rabattre la pâte nue sur le beurre. Replier la pâte avec le beurre exposé sur la partie déjà plier. Pincer les côtés pour bien emprisonner le beurre en veillant à bien chasser l’air. Réfrigérer pendant au moins 30 minutes.

Toujours sur un plan de travail légèrement enfariné, étaler délicatement la pâte en une bande qui est trois fois plus longue que large, replier la pâte sur elle même en trois, en porte-feuille** (comme pour une lettre). Emballer la pâte dans une pellicule plastique et réfrigérer la pâte pendant 1 heure.

Tourner la pâte d’un quart de tour et abaisser la pâte en un rectangle trois fois plus long que large. Plier une des extrémités sur un tiers. Plier l’autre extrémités pour qu’elle touche le premier rabat. Plier la pâte en deux. Emballer la pâte et la réfrigérer pendant 1 heure. Répéter cette opération une seconde fois.

Tourner la pâte d’un quart de tour et l’abaisser de nouveau en un rectangle trois fois plus long que large. Replier la pâte sur elle même en trois, en porte-feuille. Réfrigérer pendant 1 heure.

Diviser la pâte en quatre, utiliser immédiatement*** ou congeler.

*J’utilise de moins en moins de pellicule plastique. Pour la remplacer, il suffit de mettre la pâte dans une boîte qui ferme hermétiquement. Idéalement, il faut utiliser une boîte où la pâte occupe le plus d’espace possible.
**Pour mieux comprendre le tourage de la pâte, je vous invite à cliquer ici et .
***Pour une bouchée d’apéro simple, il suffit de faire poêlé un légume de votre choix (poireau, carotte, courgette, etc.), l’assaisonner, le laisser refroidir, l’étaler sur une pâte feuilletée, rouler le tout, couper en tranches et cuire environ 20 minutes à 200°C (400°F). Vous pouvez également utiliser un restant de sauce tomate ou de chili.

Et vous, êtes-vous un adepte de la pâte feuilletée maison?

Fermeture des écoles suisses…

Comme dans plusieurs pays, la Suisse a décidé de fermer les écoles pour réduire la propagation du coronavirus. La Confédération a annoncé la fermeture des écoles jusqu’en début avril, mais plusieurs cantons, donc celui où nous habitions, on choisit de fermer jusqu’en fin avril! D’ici là, les choses peuvent changer et la décision peut être modifiée, mais c’est quand même un coup à prendre et une nouvelle organisation à avoir. Je n’ai pas trop de contraintes, alors c’est facile pour nous de s’adapter, mais je ne nierais pas que cette période ne sera pas évidente pour personne. En espérant que la situation s’améliore rapidement et que le monde recommence à tourner normalement.

En attendant, je vous propose une recette toute simple de noix au curry. C’est une recette que j’ai créée et c’est seulement avant Noël que j’ai réussi à obtenir un résultat des plus satisfaisants. La recette plait beaucoup, on m’a souvent réclamé la recette. De plus, j’en ai préparé au moins cinq fois avant de réussir à prendre des photos… Ça disparait tellement vite!

Noix au curry
Noix au curry
Pour 2 pots de 500 ml

1 blanc d’oeuf
1½ cuillère à soupe de pâte de curry rouge*
1 cuillère à thé de curry doux
1 cuillère à thé de curry fort
2 pincées de piment de Cayenne ou d’autre piment moulu
2 cuillères à thé de sucre
1 cuillère à thé de fleur de sel
2 pincées de sel
¼ cuillère à thé de sauce sriracha
1½ tasse ou 300 g d’amandes*
1½ tasse ou 300 g de noix de cajou

Préchauffer le four à 140°C (285°F). Tapisser une plaque de cuisson de papier parchemin.

Dans un bol, fouetter le blanc d’oeuf jusqu’à la formation de piques fermes. Ajouter les currys, le piment de Cayenne, le sucre, la fleur de sel, le sel et la sauce sriracha. Mélanger pour bien répartir les ingrédients dans le blanc d’oeuf. Ajouter les noix de cajou et les amandes. Mélanger délicatement pour bien enrober toutes les noix du mélange assaisonné.

Verser les noix sur une plaque de cuisson et les étaler sur une seule couche. Enfourner et cuire pendant 40 minutes. À mi-cuisson, remuer les noix. Laisser totalement refroidir. Conserver les noix dans un pot muni d’un couvercle. Déguster avec plaisir.

*Vous pourriez utiliser de la pâte de curry jaune ou vert. À tester.
**J’aime bien le mélange d’amandes et de noix de cajou, mais libre à vous d’utiliser d’autres noix de votre choix. Il faut seulement vous assurez que vous utilisez 3 tasses ou 600 g de noix.

Et chez vous, est-ce que le coronavirus vous impact beaucoup ou ça va encore?

Piccalilli

Pour mes paniers gourmands, j’essaie d’ajouter de plus en plus des éléments salés. Évidemment, il y aura toujours une majorité sucrée… surtout que j’ai plus de peine à trouver des recettes salées! Cette année, j’ai craqué pour une recette de piccalilli. Ce n’est pas dans mes habitudes de préparer des marinades, mais ça se conserve tellement bien. À la dégustation, j’ai été très surprise d’aimer : en général, je n’aime pas les trucs dans le vinaigre, c’est pour dire à quel point les piccalilli sont bons!

Ce n’est pas vraiment une recette que l’on prépare en hiver. Il vaut mieux les préparer en été ou en automne quand les légumes sont en abondance, alors n’oubliez pas de l’ajouter à vos conserves à faire aux prochaines récoltes! J’ai pris cette recette dans le magazine Ricardo volume 13, numéro 7.

Piccalilli
Piccalilli
Pour 5 pots de 250 ml

2 tasses ou 230 g de chou-fleur coupé en très petits bouquets
284 g d’oignons perlés
1 tasse ou 130 g de cornichons frais ou de concombre
  du jardin
½ tasse ou 100 g de haricots verts*
1 pomme
3 cuillères à soupe de gros sel à marinade**
1 cuillère à soupe de moutarde sèche
1 cuillère à soupe de graines de moutarde
2 cuillères à thé de curcuma moulu
1 cuillère à thé de graines de coriandre
1 cuillère à thé de graines de cumin
2 cuillères à thé de gingembre frais haché finement
1 grosse gousse d’ail, haché finement
1 piment chili frais, épépiné et émincé***
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
2 cuillères à soupe de fécule de maïs ou de maïzena
1¼ tasse ou 310 g de vinaigre de cidre
1 tasse ou 250 g d’eau
3 cuillères à soupe de sucre

Remplir une casserole d’eau et porter à ébullition. Quand l’eau bout, ajouter les oignons perlés et les laisser dans l’eau bouillante pendant 1 à 2 minutes. Retirer les oignons de l’eau et les plonger dans un bol remplit d’eau froide. Égoutter les oignons et les peler.

Couper les haricots verts en tronçons de 5 mm (¼ de pouce). Couper le concombre et la pomme en petits dés.

Dans un bol, mélanger le chou-fleur, les oignons, le concombre, les haricots, la pommes et le sel à marinade. Couvrir d’eau et laisser macérer pendant 1 heure à température ambiante. Égoutter.

Dans une casserole, verser l’huile d’olive et chauffer à feu moyen. Faire revenir la moutarde sèche, les graines de moutarde, le curcuma, les graines de coriandre, les graines de cumin, le gingembre, l’ail et le piment.

Dans un bol, mélanger la fécule de maïs dans ¼ de tasse ou 60 g de vinaigre. Verser ce mélange dans la casserole. Poursuivre la cuisson quelques secondes ou jusqu’à ce que le mélange épaississe. Ajouter les légumes égouttés, le reste de vinaigre, l’eau et le sucre. Porter à ébullition. Laisser mijoter en remuant à quelques reprises pendant 30 minutes ou jusqu’à ce que les légumes soient tendres.

Répartir le mélange dans des bocaux chauds en les remplissant jusqu’à 1,5 cm (½ pouce) des bords. À l’aide d’un ustensile non métallique (par exemple, une baguette en bois), chasser les bulles d’air. Essuyer les bords des bocaux avec un linge propre. Déposer un couvercle (ou un disque et une bague) sur chaque pot et visser jusqu’au point de résistance, sans forcer.

Déposer les bocaux debout dans une casserole d’eau chaude. Les pots doivent être recouverts d’eau et l’eau doit être au moins 2,5 cm (1 pouce) plus haute que les pots. Couvrir et porter à ébullition à feu élevé. Quand l’eau bout, laisser bouillir les pots pendant 15 minutes. Sortir les pots de l’eau et les déposer sur un ligne. Laisser les pots refroidir pendant 24 heures. Vérifier si les pots se sont scellés. Pour les pots que le traitement à la chaleur n’a pas réussi : placer les pots au réfrigérateur et les consommer rapidement ou retirer les couvercles et recommencer le traitement à la chaleur. Sortir un pot de piccalilli au moment voulu et déguster avec plaisir.

*Je n’ai pas mis de haricots verts puisque j’ai réalisé cette recette à la fin des récoltes et qu’il n’y en avait plus sur les étalages.
**Le sel à marinade est un sel qui ne contient pas d’ajout de fluor ni d’iode.
***J’ai utilisé un petit piment rouge long, un peu plus gros qu’un piment oiseau. J’ai également réduit la quantité : les gens autour de moi n’aime pas plus que temps le piquant et le piment que j’avais était très fort. Ajustez selon vos goûts.

Le truc qui m’a surpris avec cette recette, c’est la réaction de ma belle-mère. Elle s’est exclamée : « Tu as fais des piccalilli ? ». Elle connaissait! Dans le village où j’habite, il en préparait et c’était un peu une unicité de la commune. Je pensais que personne ne connaissait les piccalilli dans la famille…

Joyeux Noël!

Déjà Noël, j’espère que votre réveillon a été des plus agréables. De notre côté, ce soir, nous enchaînons avec un autre repas. Mes paniers gourmands ont déjà été distribués et je vais vous présenter le contenu au cours des prochaines semaines.

Pour commencer, je vous propose la recette la plus simple de mes paniers : du dulce de leche (ou confiture de lait). J’ai pris cette recette dans le livre La Mijoteuse #2 de Ricardo.

Dulce de leche maison
Dulce de leche maison à la mijoteuse
Pour 4 pots de 250 ml

3⅔ de tasses ou 3 boîtes de 300 ml ou 1100 g de lait
  condensé sucré*
Cannelle moulue, gingembre moulu, zeste d’agrume…
  au goût (facultatif)**

Dans un bol, mélanger le lait condensé sucré avec les épices ou les zestes d’agrume. Répartir la lait dans les pots à confiture et fermer les pots en serrant jusqu’à ce qu’il commence à y avoir de la résistance.

Dans le fond de la mijoteuse, déposer un linge de cuisine. Déposer les pots dans la mijoteuse. Ajouter de l’eau dans la mijoteuse juste assez pour couvrir les pots, soit environ 3 litres d’eau.

Couvrir la mijoteuse et cuire à base température (low) pendant 8 heures***. Retirer les pots de dulce de leche de la mijoteuse et les déposer sur un linge sèche. Laisser totalement refroidir. Les pots se conservent pendant 6 mois à température ambiante et 1 semaine au réfrigérateur après l’ouverture. Déguster avec gourmandise.

*Vous pouvez réduire la quantité. Si vous utilisez des pots plus petits, réduisez un peu le temps de cuisson.
**J’ai décidé d’ajouter des épices et des zestes d’agrume pour créer des dulce de leche uniques. Libre à vous de les préparer avec ou sans épices.
***Au besoin, vous pouvez laisser le dulce de leche en mode réchaud (warm) pendant 8 heures.

Joyeux Noël!

En résumé

Voilà, nous arrivons au bout des gourmandises qui se trouvaient dans mes paniers gourmands. Je crois que 2018 aura été une très belle fournée. Pour résumer, il y avait du sel aux bolets, des noix épicées, des craquelins style raincoast, des petits gâteaux aux fruits confits, des biscuits pain d’épices, des biscuits au beurre, des biscuits Garibaldi, des brunsli, des biscottis très gingembre avec une pointe de citron confit, de la confiture de citrouille, de la gelée de pommes que je prépare presque tous les ans et pour finir, une confiture aux poires et châtaigne.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours un coup de coeur pour les confiture contenant de la poire. Celle-ci est particulièrement savoureuse : on a envie de la consommer à la petite cuillère comme une compote. Bref, une belle découverte que j’ai fait chez Carine de Chic, Chic, Chocolat.

Confiture aux poires, châtaigne et fève tonka
Confiture aux poires, châtaigne et fève tonka
Pour environ 4 de pots 200 ml

1¾ tasse ou 300 g de poires épluchées, épépinées et
  coupées en dés
1¾ tasse ou 350 g de sucre
1 tasse moins 2 cuillères à thé ou 250 g de purée de
  châtaigne*
½ fève tonka** (facultatif)
½ citron pour le jus***

À l’aide d’un pied-mélangeur ou d’un blender, mixer les poires avec le sucre et le jus de citron. Verser le mélange dans une casserole et ajouter la purée de châtaigne. Porter le tout à ébullition. Laisser mijoter à feu doux pendant environ 15 minutes.

Vérifier la cuisson en déposant 1 cuillère à thé de confiture dans une des assiettes réservées au congélateur. Remettre l’assiette au congélateur pendant 2 minutes. Pousser la confiture avec un doigt et si elle forme des rides****, c’est qu’elle est prête. Sinon, poursuivre la cuisson et répéter le test jusqu’à ce que la confiture atteigne la consistance désirée. Plus cette confiture cuit, plus la consistance sera épaisse.

Quand la confiture à la consistance voulue, râper la fève tonka au-dessus de la confiture et mélanger.

Mettre dans des pots stérilisés*****, si désiré, en laissant 0,5 cm (¼ de pouce) d’espace sous le goulot. Stériliser ensuite les pots pendant 10 minutes dans de l’eau bouillante. Déguster avec gourmandise.

*Le purée de châtaigne n’est pas sucrée. Si comme moi, vous avez de la difficulté à en trouver, il suffit de la préparer. J’ai cuit des châtaignes surgelées dans de l’eau légèrement salée. Quand l’eau bout, comptez 15 à 18 minutes ou jusqu’à ce que les châtaignes soient tendres. Égoutter les châtaignes en conservant au moins 1 tasse ou 250 g d’eau de cuisson. Mixer les châtaignes à l’aide d’un robot muni d’une lame en « s », d’un pied-mélangeur ou autre. Ajoutez de l’eau de cuisson au besoin pour facilité le mixage et pour obtenir une purée bien lisse. Conserver au réfrigérateur pendant 2 ou 3 jours ou congeler.
**Vous pouvez diminuer la quantité de fève tonka ou la remplacer par d’autres épices (vanille, cannelle, cardamome, gingembre, etc.).
***Vous n’êtes pas obligé de mettre du jus de citron dans cette recette, mais personnellement, je préfère en mettre dans mes confitures.
****En lisant, vous ne comprendrez peut-être pas l’aspect que doit avoir la confiture, mais en exécutant le test, vous identifierez facilement quand la confiture aura des « rides » et sera prête.
*****Pour la méthode de stérilisation, je vous propose de lire cet article ou celui-ci. Si vous ne voulez pas stériliser vos pots, les conserver au réfrigérateur et les déguster rapidement ou les congeler, mais je n’ai aucune idée de l’incidence de la congélation sur le goût et la texture de la confiture.

Et vous, quelle recette vous interpelle le plus dans celles que je vous ai proposées?