Mot-clé : vinaigre balsamique

Renoncer ou substituer

Il y a parfois des recettes qui nous font saliver, mais que nous ne réaliserons probablement pas… Je songe entre autres aux recettes où il faut une préparation du commerce. Certains produits se trouvent très bien de part et d’autre de l’Atlantique, mais pour d’autres, c’est peine perdu. De plus, il faut dire que tout et n’importe quoi ne franchit pas les frontières suisses : par exemple, on retrouve certaines marques en France ou en Belgique, mais pas en Suisse. Bref, quand je voyais le mot « demi-glace » dans une recette, je passais mon chemin. Je sais qu’on peut remplacer la demi-glace par du fond de veau, mais celui qu’on trouve en épicerie est trop liquide et a peu de goût, à mon avis. Je sais, je pourrais en préparer, mais je n’ose pas encore demander des os au boucher… Il m’est souvent arrivée de faire éclater de rire des bouchers à cause de mes demandes. Et puis, ce n’est pas tous les jours que nous avons le temps de préparer du fond de veau ou de la demi-glace.

Puis une fois, ma belle-mère a servi une sauce à rôti liée : ça m’a rappelé la demi-glace! J’ai mis cette information de côté dans ma tête en attendant l’occasion de tester mon hypothèse. C’est une recette de Jean-François Plante qui m’a permis de confirmer que la sauce à rôti liée remplace parfaitement la demi-glace! Je crois bien que je vais m’attarder plus souvent sur les recettes qui demandent cet ingrédient. La recette que j’ai utilisé provient du livre Bistro de Jean-François Plante. Il propose de la servir avec un carré d’agneau, mais j’ai privilégié un magret de canard et je suis certaine que cette sauce se marierait bien avec d’autres viandes.

Sauce demi-glace et porto
Magret de canard aux fruits rouges et au tawny
Pour 3 personnes

1 magret de canard d’environ 350 g
¼ de tasse ou 60 g de porto
2 cuillères à soupe de confiture de framboise*
½ tasse ou 125 g de sauce demi-glace
  ou de sauce de rôti liée**
1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique
1 cuillère à soupe de beurre
Sel et poivre

Dans un chaudron, porter à ébullition le porto, la confiture, la demi-glace (ou la sauce de rôti liée) et le vinaigre balsamique. Laisser réduire de deux tiers, soit environ 15 minutes. Réserver.

Préchauffer le four à 180°C (350°F).

Avec un couteau, quadriller la peau du magret de canard en évitant de toucher la chair. Saler et poivrer le côté chair du magret. Déposer le magret, côté peau en-dessous, dans une poêle. Griller pendant 5 à 6 minutes du côté peau et 2 à 3 minutes de l’autre côté. Déposer le magret sur une plaque de cuisson et enfourner pendant 8 à 12 minutes.

À la sortie du four, déposer le magret de canard dans une assiette et le couvrir de papier d’aluminium. Laisser la viande reposer pendant 3 à 5 minutes.

Au besoin, réchauffer la sauce et incorporer le beurre en fouettant vigoureusement. Saler et poivrer au goût. Trancher le magret de canard et le servir nappé de sauce. Déguster sans attendre.

*Il est possible de remplacer la confiture de framboise par de la gelée ou une autre confiture au choix.
**Préparer la demi-glace ou la sauce de rôti liée selon les indications du fabricant jusqu’à ce que la préparation ait épaissi. Pas besoin de la faire mijoter plus longtemps avant de l’utiliser.

Et vous, y a-t-il des produits qui vous embêtent par la difficulté à vous les procurer?

La viande hachée…

Je ne pense pas assez souvent à employer la viande hachée. Je crois que dans mon esprit je l’associe trop à des repas que je n’aimais pas quand j’étais plus petite. De plus, la première association que je fais avec la viande hachée est la sauce à la viande (fausse bolognaise)… Selon les périodes, je peux m’en passer un long moment jusqu’à ce qu’on m’en réclame. Pourtant, en cherchant un peu, je tombe sur des recettes avec de la viande hachée qui me font dire : « Que c’est bon, pourquoi je n’en fais pas plus souvent? ».

C’est ce qui est arrivé avec cette recette. Elle ne m’a pas seulement plu, elle a aussi plu à mon chéri qui va m’en redemander un jour. Voici une belle recette de semaine, qui vous fera sans doute oublier les journées éprouvantes du boulot, il s’agit de steaks de Hambourg à l’oignon et au vinaigre balsamique. Cette recette est tirée du magasine Ricardo volume 7, numéro 3.

Une sauce et des oignons
Steaks de Hambourg à l’oignon et au vinaigre balsamique
Pour 4 personnes

Galettes de viande
8 biscuits soda*
1 oeuf
2 cuillères à soupe ou 30 g de lait
400 g de boeuf haché**
2 cuillères à soupe de moutarde à l’ancienne
2 cuillères à thé de sauce worcestershire
1 cuillère à thé d’origan séché
2 cuillères à soupe d’huile d’olive

Sauce au vinaigre balsamique
2 cuillères à thé de fécule de maïs ou de maïzena
1 tasse ou 250 g de bouillon de poulet
2 oignons
3 cuillères à soupe ou 41 g de beurre***
2 cuillères à soupe de miel
¼ de tasse ou 60 g de vinaigre balsamique
1 cuillère à soupe de moutarde de Dijon

Galettes de viande
Émietter les biscuits soda et réserver.

Dans un grand bol, fouetter l’oeuf pour l’homogénéiser, puis ajouter le lait. Incorporer les biscuits soda et laisser tremper jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Ajouter le boeuf haché, la moutarde à l’ancienne, la sauce worcestershire et l’origan séché. Saler, poivrer et bien mélanger. Avec le mélange de viande, façonner 8 galettes de même taille.

Dans une grande poêle, faire chauffer l’huile. Quand le corps gras est bien chaud, dorer les galettes environ 2 minutes de chaque côté. Déposer les galettes dans une assiette et réserver.

Sauce au vinaigre balsamique
Hacher l’oignon en demi-rondelles. Dans un bol, diluer la fécule de maïs (maïzena) dans le bouillon de poulet. Réserver.

Dans la poêle qui a servi à dorer les galettes de viande, faire fondre le beurre et faire revenir à feu moyen les oignons, environ 5 à 10 minutes, pour les caraméliser : les oignons doivent être translucides et tendres dans un premier temps avant de commencer à se colorer. Ajouter le miel et cuire pendant 1 minute. Déglacer avec le vinaigre balsamique et laisser réduire jusqu’à ce que le mélange soit sirupeux.

Ajouter le mélange de bouillon, la moutarde et porter à ébullition en brassant régulièrement. Remettre les galettes de viande dans la sauce et laisser mijoter doucement, en arrosant régulièrement les galettes de viande avec la sauce, jusqu’à ce que la viande soit bien cuite (environ 15 à 20 minutes). Ajouter du bouillon au besoin. Saler et poivrer au goût. Servir avec des pommes de terre et un légume au choix.

*Les biscuits soda sont des petits biscuits secs qui sont souvent servi en accompagnement d’une soupe. Il est possible de les remplacer par n’importe lequel biscuit sec de type salé. En Suisse, il y a les craquelins de la compagnie Gran Pavesi qui ressemble aux biscuits soda. J’ai un faible pour ceux aux olives.
**J’ai diminué la quantité de viande (il y avait 675 g ou 1½ livre dans la recette originale) : pour nous, une portion de 100 g de viande par personne est suffisante. Adapter la quantité de viande selon votre appétit et celui de vos convives.
***Utiliser du beurre salé ou non selon vos habitudes ou vos envies.

Et vous, est-ce qu’il vous arrive aussi de bouder la viande hachée?

Tout est dans le beurre…

Je ne sais pas si vous connaissez les « café de Paris ». Je ne vous parle pas des établissements parisiens qui servent du café, mais d’un beurre aux herbes qui porte le nom de « Café de Paris » et qui accompagne parfois les steaks de boeuf. Personnellement, je ne connaissais pas du tout ce truc avant d’arriver en Suisse. C’est mon chéri qui m’a fait découvrir ce produit. J’étais un peu récalcitrante : je suis vendue depuis toute petite à l’association de la sauce aux poivres et du steak. De plus, n’oublions pas que j’adore accompagner ou faire baigner (en exagérant un peu) la viande rouge dans une sauce. J’ai essayé, puis je me suis dit que ça changeait et que ce n’était pas si mauvais. Par la suite, j’ai goûté à d’autres beurres aromatisés et j’ai eu envie d’expérimenter.

C’est en allant sur le site de Ricardo cuisine que je suis tombée une recette de steak servi avec deux sauces faites avec du beurre. Plutôt que du steak, j’ai préféré préparer les deux sauces pour accompagner une côte de boeuf.

Deux sauces
Côte de boeuf et ses deux sauces rapides
Pour 3 personnes

1 côte de boeuf* d’environ 400 g
1 cuillère à soupe d’huile
1 cuillère à soupe de beurre

Beurre marchand de vin
1 échalotes
¼ de tasse ou 55 g de beurre salé, à température ambiante
½ cuillère à soupe de vinaigre de vin rouge**
2 cuillères à soupe de vin rouge
¼ cuillère à thé de thym séché

Beurre noisette au vinaigre balsamique et à la crème
¼ de tasse ou 55 g de beurre
¼ de tasse ou 60 g de crème à cuisson
2 cuillères à soupe de vinaigre balsamique
1 cuillère à thé de sauce soja

Sel et poivre

Beurre marchand de vin
Hacher finement l’échalote. La déposer dans un chaudron avec ½ cuillère à soupe de beurre. Faire revenir l’échalote jusqu’à ce qu’elle soit tendre et translucide. Déglacer avec le vinaigre et laisser réduire presque jusqu’à sec (il doit rester à peine un peu de liquide). Ajouter le vin rouge et laisser aussi réduire presque à sec. Retirer du feu et laisser refroidir totalement ou placer au réfrigérateur pendant 15 minutes.

Dans un bol, mélanger le restant de beurre, le thym et la préparation d’échalote. Couvrir le plan de travail d’une pellicule plastique et verser le beurre. À l’aide de la pellicule plastique, façonner un boudin de beurre de 3 à 4 cm (1¼ à 1½ pouce) de diamètre. Refermer le cylindre et réfrigérer pendant au moins 2 heures.

Beurre noisette au vinaigre balsamique et à la crème
Dans un chaudron***, déposer le beurre et le faire fondre à feu doux. Poursuivre la cuisson du beurre, en remuant fréquemment, jusqu’à ce qu’il prenne une couleur ambrée et dégage une légère odeur de noisette (beurre noisette). Ajouter la crème, le vinaigre balsamique et la sauce soja. Poursuivre la cuisson 2 minutes en brassant constamment. Réserver au chaud.

Sortir la côte de boeuf du réfrigérateur environ 30 minutes avant de la cuire.

Dans une poêle, mettre le beurre et l’huile. Faire chauffer les corps gras. Quand les corps gras sont bien chauds, saler et poivrer la viande puis la déposer dans la poêle. Cuire la côte pendant environ 5 à 7 minutes de chaque côté, selon la cuisson désirée. Retirer la pièce de viande de la poêle, la poser sur une assiette et la couvrir d’un papier d’aluminium. Laisser la viande reposer pendant 5 à 10 minutes.

Rincer la lame d’un couteau sous l’eau très chaude, l’essuyer et couper des rondelles de beurre marchand de vin, préalablement déballé, à l’épaisseur désirée.

Découper la viande puis la servir avec une rondelle de beurre marchand de vin et le beurre noisette au vinaigre balsamique et à la crème.

*Plutôt que de servir une côte de boeuf, vous pouvez préparer des steaks de boeuf.
**Il est possible de remplacer le vinaigre de vin rouge par un autre vinaigre parfumé (vinaigre de framboise, vinaigre de cidre, etc.). Vous pouvez également substituer le vinaigre de vin rouge par ¾ de cuillère à thé de vinaigre blanc et ¾ de cuillère à thé de vin rouge.
***Pour réaliser le beurre noisette, je vous conseille d’utiliser un chaudron à fond clair (éviter les revêtements anti-adhésif) pour bien voir la coloration du beurre. Au besoin, retirer le chaudron du feu pour le laisser tempérer et le sentir. Il vaut mieux avoir un beurre moins coloré (noisette) qu’un beurre brûlé.

Et vous, est-ce que vous avez déjà fait des beurres aromatisés pour accompagner une viande?

Le plaisir de la simplicité

Ces temps-ci, mes journées sont bien remplies. Il y a mille et une choses que je veux faire et je n’arrête pas de courir après le temps. Heureusement pour moi, j’aime bien ces périodes. Ce n’est pas pour autant que j’ai envie de négliger les repas du soir.

En feuilletant le dernier magasine de Ricardo que je suis tombée sur une recette avec une sauce à la clémentine. Je remplace le filet porc par un magret de canard et le jus de clémentine par du jus d’orange. J’abritais justement deux belles oranges dépouillées de leur zeste dans mon réfrigérateur, il faut dire que leur avenir était plutôt incertain. Bref, malgré la fatigue de la journée, j’ai pu rapidement préparer un bon repas qui pourrait prendre place sur une table des fêtes.

Une sauce aux parfums de Noël
Magret de canard et sauce à l’orange
parfumée à la cannelle

Pour 3 personnes

1 magret de canard de 325-350 g
1 tasse ou 240 g de jus d’orange frais (environ 3 oranges)*
1 cuillère à soupe de miel
2 cuillères à thé de fécule de maïs ou de maïzena
1 cuillère à thé de moutarde de Dijon
1 échalote
1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique**
Cannelle moulue au goût (facultatif)
Sel et poivre

Préchauffer le four à 180°C (350°F).

Dans un bol, mélanger le jus d’orange, le miel, la moutarde de Dijon et la fécule de maïs (ou de maïzena). Réserver.

Hacher finement l’échalote et réserver.

Avec un couteau, quadriller la peau du magret de canard en évitant de toucher la chair. Déposer le magret, côté peau en dessous, dans une poêle. Griller pendant 5 à 6 minutes du côté peau et 2 à 3 minutes de l’autre côté. Déposer le magret dans un plat allant au four et enfourner pendant 8 à 12 minutes.

Retirer l’excédant de gras de canard qu’il y a dans la poêle pour ne garder qu’une cuillère à soupe. Dans ce corps gras, faire revenir l’échalote. Déglacer la poêle avec le vinaigre balsamique puis ajouter le mélange de jus d’orange. Porter à ébullition et assaisonner la sauce avec la cannelle. Saler et poivrer.

Découper le magret de canard en tranche et servir arroser de sauce sans attendre.

*Remplacer le jus d’orange par du jus de clémentine. Compter environ 12 clémentines pour obtenir 1 tasse ou 240 g de jus.
**Il est possible de remplacer le vinaigre balsamique par du vinaigre de vin rouge ou de cidre. Utiliser un bon vinaigre que vous avez sous la main.

Et vous, aimez-vous les journées surchargées?

Saison de la construction…

Pour plaisanter, mon chéri décrit l’été au Québec comme la saison de la construction. Quand l’été arrive, il y a des trous, des détours et des encombrements routiers partout dans la Belle Province. J’ai été heureuse de constater en début de semaine qu’il en est de même cette année en Suisse. Pour l’instant, ça se remarque principalement dans les grandes villes, mais sait-on jamais.

En attendant, pour profiter du retour de l’été (oui, pour moi, dès qu’il fait plus de 20° après le mois d’avril, c’est l’été même si le solstice n’est pas passé), je vous propose une recette de brochettes de lapin. Je me suis inspirée d’une recette de Ricardo tirée du magasine du même nom volume 4, numéro 4.

Brochettes ondulées de lapin
Brochettes de lapin
Pour 3 personnes

300 g de râbles (filets) de lapin
¼ de tasse ou 60 g de vinaigre balsamique
2 cuillères à soupe de moutarde à l’ancienne ou de Dijon
2 cuillères à soupe de cassonade ou de miel
2 cuillères à soupe d’huile d’olive*
Sel et poivre

Dans un bol, mélanger le vinaigre balsamique, la moutarde et la cassonade. Ajouter les râbles de lapin et couvrir le bol d’une pellicule plastique. Placer le bol au réfrigérateur et laisser mariner pendant 2 heures**.

Rincer sous l’eau froide les piques à brochette en bois pour éviter qu’ils brûlent durant la cuisson. Enfiler sur un des piques à brochette un râble de lapin en le piquant à plusieurs reprises pour le faire onduler. Répéter l’opération avec les autres morceaux de lapin.

Dans une poêle, verser l’huile d’olive. Quand l’huile est chaude déposer les râbles de lapin et les cuire environ 3 minutes de chaque côté. Saler et poivrer la viande pendant la cuisson. Servir chaud avec un riz et des légumes.

*Il est possible de faire cuire les brochettes au barbecue ou au four à 180°C (350°F) pendant 15 à 20 minutes. Dans ce cas, vous n’aurez pas besoin de l’huile.
**Comme la marinade est composée principalement de vinaigre, le temps de macération peut être que de 30 minutes. Si vous faites mariner votre viande plus de 2 heures, le goût du vinaigre sera plus dominant.

Dans votre coin, est-ce déjà l’été ou la saison de la construction?