Catégorie : Divers

Changer de restaurant…

Quand l’on mange chez quelqu’un et que le repas nous a grandement plu, il n’est pas rare que nous disions que c’est un bon restaurant et qu’il faudra revenir. Mon chéri a adopté cette expression et l’utilise parfois pour définir ma cuisine. Hier au souper, mon chéri a fait une remarque pour me taquiner. Dans le même esprit, je me suis tournée vers Mini-nous et je lui demande si on changeait de restaurant pour aller à celui de son père. Mini-nous m’a répliqué que c’était impossible. Un peu étonnée, je lui demande de m’expliquer pourquoi. C’est simple, il est impossible à son père de construire un restaurant en une semaine! Bref, nous avons bien rigolé.

Dans un tout autre registre, je vous propose une recette toute simple de noix sucrées-salées. J’ai pris cette recette dans le dernier livre de Ricardo, À la plaque.

Noix sucrées-salées à l'érable
Noix sucrées-salées à l’érable
Pour 1 pot de 500 ml

1 blanc d’oeuf
2 tasses ou 265 g d’amandes, de noix de cajou et de pacanes
  (ou noix de pécan)*
¼ de tasse ou 40 g de sucre d’érable**
1 cuillère à thé de fleur de sel

Préchauffer le four à 180°C (350°F).

Dans un grand bol, fouetter le blanc d’oeuf jusqu’à ce qu’il forme des pics mous. Ajouter les noix, le sucre d’érable et le sel. Bien mélanger et répartir sur une plaque de cuisson recouverte de papier parchemin.

Enfourner et cuire pendant 25 minutes ou jusqu’à ce que les noix soient bien dorées. Pendant la cuisson, remuer à deux reprises les noix. À la sortie du four, laisser les noix refroidir totalement. Les noix se conserve au moins 2 mois dans un contenant hermétique à température ambiante.

*Vous pouvez utiliser qu’une seule sorte de noix ou plusieurs. Vous pouvez également utiliser d’autres sortes de noix que celles mentionnées.
**Si vous n’avez pas de sucre d’érable, vous pouvez le remplacer par un autre sucre de votre choix : cassonade, sucre de coco, sucre blanc, sucre roux, etc.

Et vous, avez-vous envie de changer de restaurant?

Mirabel – Rome

Il y a fort longtemps, il existait deux aéroports dans la région montréalaise. Dorval sur île de Montréal, qui aujourd’hui porte l’étrange nom de « PET » pour Pierre-Elliott-Trudeau et qui heureusement à l’international s’abrège « YUL ». L’autre s’appelait Mirabel et se trouvait dans la ville du même nom un peu au Nord-Ouest de Montréal. Mirabel a changé de vocation : elle sert d’avantage pour des tests aéronautiques, pour l’entretien des avions et pour transporter du fret. Pour plusieurs le nom de Mirabel ne fait plus penser à l’aéroport et même qu’il est davantage associé à la culture hydroponique de laitue.

Quand ma belle-mère m’a donné des prunes mirabelles, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à l’aéroport. J’ai choisi de transformer mes mirabelles en confiture et comme j’ai ajouté du rhum dans ma recette… Donc l’association de Mirabel-Rome était simple à faire! Bref, je dois avoir besoin de vacances. Pour cette confiture, je me suis inspirée de recettes dans le livre Mes p’tites confitures de Bernard Le Gulvout

Confiture de mirabelles et rhum
Confiture de mirabelles et rhum*
Pour 5 à 6 pots de 250 ml

5⅔ tasses ou 1 kg de mirabelles
3½ tasses ou 700 g de sucre
½ citron pour le jus
½ gousse de vanille (facultatif)
2 à 3 cuillères à soupe de rhum
¾ de tasse et 1 cuillère à soupe ou 200 g d’eau
1 cuillères à thé de beurre
1 cuillère à soupe de vinaigre

Dénoyauter les mirabelles et les couper en quatre. Réserver.

Dans une grande casserole, verser la moitié de l’eau, 1 tasse ou 200 g de sucre et le vinaigre. Sans remuer, cuire le mélange jusqu’à ce qu’il prenne une couleur ambrée (un doré un peu brun). Retirer la casserole du feu. Ajouter le beurre et l’eau.

Verser dans la casserole les mirabelles, le sucre restant et le jus de citron. Ajouter la gousse de vanille fendue en deux ainsi que les grains de vanille grattés. Mélanger, remettre sur le feu et porter à ébullition. Laisser mijoter jusqu’à ce que l’écume retombe et que les bulles formées par l’ébullition ressemblent à des yeux de poisson.

Vérifier la cuisson en déposant 1 cuillère à thé de confiture dans une des assiettes réservées au congélateur. Remettre l’assiette au congélateur pendant 2 minutes. Pousser la confiture avec un doigt et si elle forme des rides**, c’est qu’elle est prête. Sinon, poursuivre la cuisson et répéter le test jusqu’à ce que la confiture atteigne le point de gélification.

Retirer la confiture du feu et remuer pendant deux minutes. Retirer la gousse de vanille. Mixer la confiture, si désiré, puis ajouter le rhum et mélanger. Laisser reposer encore 3 minutes en brassant de temps en temps.

Mettre dans des pots stérilisés***, si désiré, en laissant 0,5 cm (¼ de pouce) d’espace sous le goulot. Stériliser ensuite les pots pendant 10 minutes dans de l’eau bouillante. Déguster au moment désiré.

*Mon idée initiale était de réaliser une confiture de mirabelles au caramel. Comme j’ai oublié le jus de citron dans ma confiture et que je n’ai pas fait assez cuire mon caramel, le goût du caramel est très discret. Je vous propose quand même la méthode que j’ai employé pour cette confiture.
**En lisant, vous ne comprendrez peut-être pas l’aspect que doit avoir la confiture, mais en exécutant le test, vous identifierez facilement quand la confiture aura des « rides » et sera prête.
***Pour la méthode de stérilisation, je vous propose de lire cet article ou celui-ci. Si vous ne voulez pas stériliser vos pots, les conserver au réfrigérateur et les déguster rapidement ou les congeler, mais je n’ai aucune idée de l’incidence de la congélation sur le goût et la texture de la confiture.

Et vous, est-ce que vous connaissez une ville ayant eu un aéroport et que celui n’est plus en activité maintenant?

Quoi faire avec des bleuets?

Il est rare que je cuisine les bleuets (ou myrtilles) puisque ce n’est pas un fruit qui nous interpelle. Pourtant quand j’ai reçu des bleuets sauvages, j’ai eu envie d’essayer plusieurs recettes : scones, muffins, gâteau… Finalement pour bien conserver ces petites billes bleues, j’ai opté pour une confiture.

J’avais envie d’une confiture où les fruits restent majoritairement entiers. Pour la recette, mon choix s’est porté sur une de Ricardo issu de son magazine volume 4, numéro 4. Pour ne rien gâcher, elle est très simple à réaliser (si l’on a un thermomètre) et j’ai eu plein d’idées pour la parfumer autrement!

Confiture de bleuets
Confiture de bleuets
Pour 4 pots de 250 ml

1½ cuillère à soupe ou 22 g d’eau
½ citron pour le jus
1¼ tasse ou 250 g de sucre
1 branche de thym* (facultatif)
4½ tasses ou 700 g de bleuets ou de myrtilles

Dans une grande casserole, verser l’eau, le jus de citron, le sucre et le thym. Porter à ébullition et cuire jusqu’à ce qu’un thermomètre indique 120°C (250°F).

Ajouter les bleuets et brasser délicatement. Porter de nouveau à ébullition. Quand le mélange bout, retirer du feu. Verser la confiture sur une grande plaque et laisser reposer pendant 1 heure à température ambiante.

Après ce temps de repos, remettre la confiture dans la casserole et porter à ébullition. Laisser mijoter quelques minutes et retirer du feu. Retirer la branche de thym.

Verser la confiture dans des pots stérilisés** en laissant 0,5 cm (¼ de pouce) d’espace sous le goulot. Stériliser ensuite les pots pendant 5 minutes dans de l’eau bouillante. Déguster avec plaisir au moment désiré.

*Pour parfumer la confiture, vous pouvez remplacer le thym par des zestes d’agrumes (citron, orange, pamplemousse…), une demi-gousse de vanille, un petit bâton de cannelle, un peu de gingembre frais, du romarin, du thé, etc.
**Pour la méthode de stérilisation, je vous propose de lire cet article ou celui-ci. Si vous ne voulez pas stériliser vos pots, les conserver au réfrigérateur et les déguster rapidement ou les congeler, mais je n’ai aucune idée de l’incidence de la congélation sur le goût et la texture de la confiture.

Et vous, est-ce que vous aimez la confiture de bleuets?

Retour du levain

Au début de mon blog, j’avais réalisé un levain, mais pourtant je n’en ai jamais parlé. Il faut dire que ne consommant pas beaucoup de pain, celui-ci prenait trop d’ampleur. Je l’ai fait sécher, mais ne l’ayant jamais réanimé après plusieurs années, je ne l’ai pas conservé. En mars, ayant de la difficulté à me procurer de la levure, j’ai voulu relancer un levain… Dire que la première fois que j’en avais fait un, il avait démarré en quelques jours et que je ne comprenais pas pourquoi les gens avaient tant de peine à en créer un. Maintenant, je comprends! Je croyais qu’on pouvait utiliser n’importe quel farine complète : erreur, je ne suis pas parvenue à créer un levain avec de la farine d’épeautre! L’autre astuce, c’est d’aérer le levain qui démarre en le brassant 2 à 3 fois par jour. Après, j’ai un vague souvenir qu’il est préférable d’éviter les cuillères en métal pour mélanger, mais je ne suis pas certaine de ce dernier détail.

Bref aujourd’hui, je vous propose trois méthodes pour démarrer un levain. La première est ma méthode. La deuxième, je l’ai trouvé sur le blog RDV aux Mignardises et elle m’inspire beaucoup. Je compte bien l’essayer la prochaine fois que j’ai besoin d’un levain. La troisième méthode, je l’ai découvert dans les story instagram de Les Papotages de Nana que je trouve très ingénieuse et qui est probablement un levain immanquable.

Levain, 3 méthodes
Levain, 3 méthodes
Pour 1 levain

Levain classique
Eau
Farine complète de blé ou de seigle

Levain à la farine blanche
¾ de tasse ou 100 g de farine blanche
3 cuillères à soupe et 1 cuillère à thé ou 50 g d’eau tiède
½ cuillère à soupe d’huile d’olive
½ cuillère à soupe de miel
6 cuillères à soupe ou 50 g de farine blanche
5 cuillère à thé ou 25 g d’eau tiède

Levain à base de pâte à pizza
Pâte à pizza maison

Levain classique
Dans un pot, mélanger 3 cuillères à soupe ou 25 g de farine complète et 5 cuillères à thé ou 25 g d’eau tiède. Couvrir d’un linge légèrement humide et déposer le couvercle du pot au-dessus juste pour maintenir le ligne en place. Brasser le mélange 2 fois dans la journée.

Le lendemain, ajouter 1½ cuillère à soupe ou 12 g de farine complète et 2½ cuillères ou à thé ou 12 g d’eau tiède. Mélanger, puis couvrir d’un ligne légèrement humide et remettre le couvercle comme précédemment. Brasser la préparation 2 fois dans la journée. Répéter cette opération pendant 2 à 4 jours. Le levain est prêt lorsqu’il dégage une odeur de vinaigre et qu’il forme des bulles.

Conserver le levain à température ambiante et le nourrir tous les jours (ou tous les deux jours) avec 3 cuillères à soupe ou 25 g de farine complète et 5 cuillères à thé ou 25 g d’eau tiède. Il est également possible de conserver le levain au réfrigérateur et de le nourrir 1 fois par semaine avec 6 cuillères à soupe ou 50 g de farine complète et 3 cuillères à soupe et 1 cuillère à thé ou 50 g d’eau tiède. Avant d’utiliser le levain, le nourrir généreusement et le laisser à température ambiante pendant 3 heures avant de l’utiliser.

Levain à la farine blanche
Dans un bol, mélanger ¾ de tasse ou 100 g de farine blanche, 3 cuillères à soupe et 1 cuillère à thé ou 50 g d’eau tiède, l’huile d’olive et le miel. Travailler la pâte pour obtenir une boule. Inciser la pâte en croix. Déposer la pâte dans un bol légèrement huilé et couvrir. Laisser reposer pendant 48 heures.

Après ce temps de repos, prélever environ un tiers du coeur de la pâte* et la déposer dans un bol. Ajouter 6 cuillères à soupe ou 50 g de farine blanche et 5 cuillère à thé ou 25 g d’eau tiède. Mélanger pour obtenir une pâte. La pâte est collante. Déposer la pâte dans un bol légèrement huilé. Inciser d’une croix, couvrir et laisser reposer pendant 2 à 3 jours ou jusqu’à ce qu’elle ait triplé de volume. Le levain est prêt. Nourrir le levain comme le levain classique.

Levain à base de pâte à pizza
Lorsque vous réalisez une pâte à pizza, prélever un petit morceau de pâte et le déposer dans un bol. Ajouter 1½ cuillère à soupe ou 12 g de farine complète et 2½ cuillères ou à thé ou 12 g d’eau tiède. Couvrir et laisser reposer pendant 24 heures. Répéter l’opération jusqu’à ce que le levain dégage une odeur de vinaigre et qu’il forme des bulles. Si le levain forme que des petites bulles et ne double pas de volume, il suffit de lui donner 1 cuillère à thé de miel en plus de la farine et l’eau. Le levain est prêt. Nourrir et conserver le levain comme pour le levain classique.

Utilisez votre levain et régalez-vous.

*Il n’est pas indiqué dans la recette quoi faire avec les deux tiers restants. À mon avis, vous l’utilisez dans une recette de pain en réduisant un peu la quantité de farine et d’eau.

Et vous, avez-vous déjà eu un levain?

Illogisme de cuisinière…

Depuis déjà plusieurs années, je prépare des croissants sans hésitation. Par contre pour la pâte feuilletée, je n’en ai fait qu’un fois ou deux, il y a un peu plus de 7 ans. Les deux pâtes se basent sur le même principe, alors pourquoi est-ce que j’hésite à faire de la pâte feuilletée? La pâte feuilletée est même considérée comme plus simple à exécuter que la pâte à croissant. Bref, je crois que j’en gardais tout simplement un mauvais souvenir : du beurre qui fuit de la pâte, un plan de travail bien beurré et pénible à nettoyer.

Récemment, j’ai eu envie de faire de la pâte feuilletée. J’ai hésité entre une recette classique et une recette de pâte feuilletée inversée. Comme je me lançais avec des réticences, j’ai opté pour une recette classique. Mon choix s’est porté sur une recette du chef Stéphane Décotterd. Une révélation! Une pâte feuilletée sublime en apparence et en goût! Résultat, il y aura toujours de la pâte feuilletée maison dans mon congélateur!

Pâte feuilletée maison
Pâte feuilletée maison
Pour 4 portions d’environ 250 g

3½ tasses ou 500 g de farine
3½ cuillères à soupe ou 50 g de beurre non salé, tempéré
1¾ tasse et 1½ cuillère à soupe ou 400 g de beurre non salé
1 tasse ou 250 g d’eau
1¾ cuillère à thé ou 12 g de sel

Dans un petit bol, dissoudre le sel dans l’eau.

Dans un bol, mélanger la farine et le beurre tempéré (3½ cuillères à soupe ou 50 g). Ajouter l’eau salée et mélanger jusqu’à la pâte se tienne et soit homogène. Pétrir la pâte pendant 2 minutes. Emballer la pâte d’une pellicule plastique* et réfrigérer pendant 3 heures.

Sortir la deuxième portion de beurre (1¾ tasse et 1½ cuillère à soupe ou 400 g) du réfrigérateur et le laisser tempérer pendant 30 minutes.

Sur un plan de travail légèrement fariné, abaisser la pâte sur un rectangle d’environ 17 cm par 50 cm (7 pouces par 20 pouces).

Placer le beurre entre deux feuilles de papier parchemin et à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, le façonner pour obtenir un rectangle d’environ d’environ 17 cm par 33 cm (7 pouces par 13 pouces) de côté. Placer le beurre sur les deux tiers inférieurs de la pâte. Rabattre la pâte nue sur le beurre. Replier la pâte avec le beurre exposé sur la partie déjà plier. Pincer les côtés pour bien emprisonner le beurre en veillant à bien chasser l’air. Réfrigérer pendant au moins 30 minutes.

Toujours sur un plan de travail légèrement enfariné, étaler délicatement la pâte en une bande qui est trois fois plus longue que large, replier la pâte sur elle même en trois, en porte-feuille** (comme pour une lettre). Emballer la pâte dans une pellicule plastique et réfrigérer la pâte pendant 1 heure.

Tourner la pâte d’un quart de tour et abaisser la pâte en un rectangle trois fois plus long que large. Plier une des extrémités sur un tiers. Plier l’autre extrémités pour qu’elle touche le premier rabat. Plier la pâte en deux. Emballer la pâte et la réfrigérer pendant 1 heure. Répéter cette opération une seconde fois.

Tourner la pâte d’un quart de tour et l’abaisser de nouveau en un rectangle trois fois plus long que large. Replier la pâte sur elle même en trois, en porte-feuille. Réfrigérer pendant 1 heure.

Diviser la pâte en quatre, utiliser immédiatement*** ou congeler.

*J’utilise de moins en moins de pellicule plastique. Pour la remplacer, il suffit de mettre la pâte dans une boîte qui ferme hermétiquement. Idéalement, il faut utiliser une boîte où la pâte occupe le plus d’espace possible.
**Pour mieux comprendre le tourage de la pâte, je vous invite à cliquer ici et .
***Pour une bouchée d’apéro simple, il suffit de faire poêlé un légume de votre choix (poireau, carotte, courgette, etc.), l’assaisonner, le laisser refroidir, l’étaler sur une pâte feuilletée, rouler le tout, couper en tranches et cuire environ 20 minutes à 200°C (400°F). Vous pouvez également utiliser un restant de sauce tomate ou de chili.

Et vous, êtes-vous un adepte de la pâte feuilletée maison?